© Textes Rares

Jacques Delille, L'homme des champs, ou les Géorgiques françaises. A Strasbourg, de l'imprimerie de Levrault, An VIII. 1800
In-12, faux-titre, titre, XXXII, 274 pp, 1f d'errata.

Pour plus de renseignements sur Jacques Delille (1738-1813), voyez la notice de Delille.
Reliure | dos (détail | détail)

Gravures de C. Guerin :
page 35 (Premier chant)
De la terre infidèle, il s'élance dans l'onde,
Et change d'élément, sans changer de destin.
gravure (détail | détail) | page de texte
page 73 (Deuxième chant) : Virgile
Là, tranquille au milieu des vergers, des troupeaux,
Sa bouche harmonieuse erroit sur ses pipeaux;
Et, ranimant le goût des richesses rustiques,
Chantoit aux fiers romains ses douces Georgiques.
gravure (détail | détail)
page 107 (Troisième chant) : Rousseau herborisant (inspiré d'un passage du livre VI des Confessions)
Voyez quand la pervenche, en nos champs ignorée,
Offre à Rousseau sa fleur si long-temps désirée !
La pervenche, grand Dieu ! la pervenche ! Soudain
Il la couve des yeux, il y porte la main,
Saisit sa douce proie : avec moins de tendresse
L'amant voit, reconnoît, adore sa maîtresse.
gravure (détail | signature)
page 137 (Quatrième chant)
Peuplez donc ces coteaux de jeunes vendangeuses,
Ces vallons de bergers, et ces eaux de baigneuses,
Qui, timides, à peine osant aux flots discrets
Confier le trésor de leurs charmes secrets,
Semblent, en tressaillant dans leurs frayeurs extrêmes,
Tandis que, les suivant sous le cristal de l'eau,
Un faune, du feuillage entr'ouvre le rideau.
Que si l'homme est absent de vos tableaux rustiques,
Quel peuple d'animaux sauvages, domestiques,
Courageux ou craintifs, rebelles ou soumis,
Esclaves patiens ou généreux amis,
Dont le lait vous nourrit, dont vous filez la laine,
D'acteurs intéressans vient occuper la scène !
Ceux qui de Wouvermans exerçoient les pinceaux,
Qui du riant Berghem animoient les tableaux,
Ne vous disent-ils rien ?...
gravure (détail | détail)