Ce texte décrit l'état de la technique en 1884.
Imaginez une page composée de caractères mobiles, bien ajustés, fortement serrés : les reliefs des lettres font saillie.
Supposez que nous fassions, sur cette page, un moule en creux ; que dans ce moule nous versions du métal fondu. En retirant du moule le métal refroidi, nous aurons une plaque portant des reliefs, toute semblable à la page composée ; seulement cette plaque moulée est d'une seule pièce. C'est une sorte de cliché, qui peut être imprimé absolument comme la page composée elle-même. Cela fait, on peut décomposer la page, la distribuer ; se servir des lettres pour composer un autre ouvrage, ou une autre page du même ouvrage : le cliché reste. On le gardera aussi longtemps qu'on voudra. Voilà le principe de l'invention. Voyons maintenant la mise en œuvre. Elle est très simple. © Textes rares |