Bibliographie
- 1780. Les Amours, élégies,
en trois livres, à Londres, I vol. in-8° de 130
pages.
Cette édition, sur papier vergé, est ornée à
la fin de la plupart des élégies de fleurons, d'ailleurs
fort médiocres. Le nombre de ces élégies est
de 15 pour le livre Ier, de 13 pour le IIe, et de 14 pour le IIIe,
en tout 42 élégies. Le nom des destinataires y est désigné
par des lettres initiales seulement : P pour les frères de
Parny, et B pour le vicomte de Bourbon-Busset. L'exemplaire de la
Bibliothèque nationale est catalogué Y 5492. R+61.
- 1777. Voyage de Bourgogne à M.***,
à l'isle de Bourbon, et se trouve à Paris, rue Saint
Jacques, au-dessus de celle des Mathurins, à l'enseigne du
Grand Corneille, in-8° de 28 pages.
Sur le titre se trouve un médaillon de P. Corneille, entouré
de lauriers et avec cet exergue : Je ne dois qu'à moi seul
toute ma renommée. Sur le verso du titre, on lit : "M*** (de
Parny) était à l'isle de Bourbon, lorsque cette petite
bagatelle lui fut adressée." A la page 4, on trouve, se rattachant
à ce passage : "Nous avons appareillé aujourd'hui de
la rade du port Saint-Paul," une note ainsi conçue : "15 septembre
1774," et à la page 7, une seconde et dernière note
relative à Gentil-Bernard : "Il était secrétaire
du cabinet de Choisy." L'exemplaire de la Bibliothèque nationale
porte le n° Y. 5492+o+a.
Le Voyage de Bourgogne a été réimprimé
deux fois du vivant de l'auteur, une première fois dans le
tome III du Recueil amusant de Voyages, Paris, 1783, in-12. et une
seconde fois, plus correctement, dans l'édition des Oeuvres
de Bertin de 1785. La Lettre au chevalier du Hautier, récit
d'un voyage de Bertin au château d'Anet, a été
publiée dans les Voyages en France, Paris, 1798, in-18, t.
II, avec notes de M. de La Mésangère, et dans le Recueil
amusant de Voyages, t. V.
- 1778. Epître à M. Des Forges-Boucher,
ancien gouverneur général des îles de France et
Bourbon chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandeur
de l'ordre du Christ ; par M. le chevalier de Bertin. A l'isle de
Bourbon, et se trouve à Paris, chez les marchands de nouveautés,
1778, petit in-8° de 24 pages.
Le Journal de Paris rendit ainsi compte de cette épître
dans son numéro du 3 juin 1778, p. 613 : "M. le chevalier de
Bertin est avantageusement connu par quelques jolies poésies
fugitives, insérées dans plusieurs recueils et par le
Voyage de Bourgogne, badinage très agréable, qui a paru,
il y a environ un an, et qui a eu du succès. Cette épître
contribuera à justifier les espérances que l'on a conçues
de ce jeune auteur. Elle est presque entièrement consacrée
à peindre la nature et ses productions dans nos îles
de l'Amérique. M. Bertin est né dans ces climats ; son
imagination l'y ramène... Il y a de la douceur et même
du sentiment dans ces vers (Je vous revois...)... La marche de cette
épître est un peu lente, et le ton en est sérieux.
Le talent de M. le chevalier de Bertin nous a paru plus marqué
pour la poésie légère et enjouée."
- 1785. Oeuvres
de M. le chevalier de Bert**, publiées par Flins des
Oliviers. Paris, Hardouin, 2 vol. in-16.
Cette seconde édition originale contient, dans une première
partie, les Amours, augmentés de onze élégies
nouvelles, dont une dans le livre Ier (le IIe), et dix dans le livre
III (celles portant les numéros, X, XII, XIII, XIV, XVI, XVII,
XVIII, XX, XXI et XXII) en tout 52 élégies au lieu de
42 ; dans une seconde partie : le Voyage de Bourgogne, précédé
de cet avertissement : "M. le chevalier de Parny était à
l'île de Bourbon, lorsque cette petite bagatelle lui fut adressée.
On l'imprima dans le temps sur une copie infidèle, et elle
a reparu depuis dans les recueils également défigurée.
On la donne ici telle qu'elle a été envoyée à
M. le chevalier de Parny," et toutes les pièces que nous donnons
dans notre édition, sous le titre de poésies diverses,
à l'exception des quatre pièces réunies pour
la première fois, en 1824, par Boissonade dans son édition
de Bertin, et dont la première, qui figurait dans l'édition
des Amours de 1780, avait été retranchée par
Bertin lui-même dans cette édition de 1785, et les trois
autres avaient été insérées dans l'Almanach
des Muses.
- 1791. Oeuvres de M. le chevalier de
Bertin, corrigées et augmentées, avec figure.
Paris, Gattey, au Palais-Royal. 2 vol. in-16.
Jolie édition, imitation de celles de Cazin. Des deux frontispices
dessinés par Moinet et gravés par Anselin, l'un représente
à gauche le tombeau d'Eucharis, à droite un autel dédié
à Catilie, dont deux Amours alimentent la flamme ; l'autre
un navire monté par les Amours.
- 1802. Oeuvres de M. le Chevalier de
Bertin. Paris, Lemarchand, place de l'École, en face
le café Manoury, an X, 2 vol. in-16.
Avec un joli portrait de Bertin, de profil, regardant à droite,
en habit militaire (Bovinet, Sculp.). Ce portrait fait certainement
d'après un original, a été reproduit dans l'édition
de 1818, et a inspiré celui de l'édition de 1823, qui
en diffère tant par l'expression du visage que par la pose
qui est plutôt de trois quarts que de profil. L'édition
de l'an X se remarque encore par une notice sur Bertin, découpée
dans l'article publié par Ginguené, en 1796, dans la
Décade philosophique, t. V, p. 354. Quant au texte, elle reproduit
l'édition de 1785.
- 1806. Oeuvres complètes de Bertin,
édition stéréotype. Paris, Pillot, 2 vol. in-16.
Imitation des éditions Cazin. Même portrait que celui
de l'an X.
- 1812. Oeuvres complètes de Bertin.
Paris, Duprat-Duverger, 2 vol. in-18, impr. d'Andr. Egron.
- 1818. Oeuvres complètes de Bertin,
Paris, de Pelafol, rue des grands Augustins, 2 vol. in-12.
Le portrait de Bertin (Bovinet, sculp.), qui se trouve en tête
du premier volume, ainsi que la notice sur l'auteur, sont les mêmes
que dans l'édition de l'an X. Cette édition se distingue
cependant de cette dernière par la gravure qui orne le deuxième
volume (Garnerey, inv., Canu, fecit ) et qui représente Bertin
en uniforme militaire et couronnant de roses une jeune femme assise
et coiffée d'un chapeau ; au bas sont ces vers :
Zirphé, je suis jaloux d'embellir ce
que j'aime ;
Couronnons ton chapeau de fleurs ;
Mais je veux les placer moi-même :
Flore n'en viendra pas assortir les couleurs.
- 1822. Oeuvres de Bertin.
Paris, Ménard et Desenne, in-18 et in-12, papier fin et papier
velin, portrait avant la lettre.
- 1823. Oeuvres de Bertin, avec
les passages imités des poètes latins. Paris, Brière,
rue Saint-André des Arts, 2 vol. in-16.
Edition très élégante, avec un joli portrait,
en taille-douce (Desenne, del. - Le Comte). Bertin y est représenté
en buste, le visage vu de trois quarts, en uniforme. Au bas figurent,
comme attributs, une lyre et une épée. C'est la première
où soient signalés les emprunts faits par Bertin aux
poètes latins et où se trouvent plusieurs rapprochements
avec les poèmes d'André Chénier. C'est la première
aussi où le nom de Parny soit mis en toutes lettres à
la tête des pièces qui leur sont dédiées.
Elle se distingue encore par l'insertion de trois pièces (Aux
Turcs, le Congé, Romance ), parus dans l'Almanach des Muses
de 1775, 1777 et 1778, mais omises dans l'édition originale
de 1785 et dans celle de l'an X. Cette édition fut donnée
par Goupil. Voici comment Boissonade, dans son édition de 1824,
rend hommage à celui qui l'avait précédé
dans la recherche des passages des poètes latins traduits ou
imités par Bertin : "Nous déclarons avec reconnaissance
que, dans cette partie de notre travail, nous avons été
aidés par les notes de l'édition qu'a publiée
récemment un homme d'esprit et de goût, à qui
la littérature ancienne est familière et qui récemment
s'est fait connaître par un travail plus important." Un tirage
différent de la même édition porte sur le titre
: Paris. J. Didot, aîné, 1823.
- 1824. Oeuvres complètes de Bertin,
notes et variantes, précédées d'une notice historique
sur sa vie. Paris, Roux-Dufort aîné, quai des Augustins,
I vol. in-8° de 366 pages.
Faisant face au titre se trouve une très jolie gravure en taille-douce
(Desenne, del. - Blanchard, sculp.), représentant un jeune
berger, à demi couché dans une grotte, et serrant dans
ses bras une jeune fille dont la main gauche laisse échapper
une lyre. Au bas, on lit ces vers :
Plus loin je vois la grotte fortunée
Où dans mes bras soumise, abandonnée...
Cette édition, d'une exécution typographique
très soignée, est surtout intéressante par
un avertissement et par une notice sur Bertin (I-XIV) dus à
la plume de l'érudit Boissonade qui rédigea également
les nombreuses notes qui s'y trouvent. On trouve à la fin,
sous le titre d'Appendice, quatre pièces (le Clair de lune,
édit. de 1780 ; Aux Turcs, le Congé, Romance ) que
Bertin n'avait pas fait figurer dans son édition de 1785,
mais dont les trois dernières, parues dans l'Almanach des
Muses de 1775, 1777 et 1778, avaient déjà été
recueillies dans l'édition de 1823.
- 1825. Oeuvres de Bertin.
Paris, Dabo-Butschert, stéréot. d'Herhan, I vol. in-16.
Une notice sur l'auteur, signée P.-M.-M. Lepeintre, distingue
seule cette édition, qui d'ailleurs est d'une très mauvaise
exécution typographique.
- 1826. Oeuvres complètes de Bertin.
Paris, Charles Froment, quai des Augustins, I vol. in-16.
Même portrait que dans l'édition de 1823 (Brière),
mais d'une planche un peu usée. Cette édition, qui ne
contient ni notice, ni notes, donne les quatre pièces nouvelles
publiées par Boissonade en 1824.
- 1826. Oeuvres complètes de Bertin.
Paris, Lemoine, Palais-Royal, à côté de l'ancienne
Bourse, 2 vol. in-32 (Bibliothèque en miniature).
Sans portrait, sans notice, mais avec les passages des poètes
latins en notes au bas des pages, et les quatre pièces données
par Boissonade.
- 1829. Oeuvres complètes de Bertin.
Paris, au bureau des éditeurs, rue Saint-Jacques, I vol. in-16.
Avec une notice (I-8 ) non signée, mais d'ailleurs sans valeur,
et reproduction des précédentes. Un deuxième
tirage porte la même date de 1829.
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