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Léon de Modène, Cérémonies et coutumes qui s'observent aujourd'hui parmi les Juifs, traduit par Richard Simonville, 1681
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Un témoignage sur le Judaïsme, contre le fanatisme écrit par Léon de Modène, rabbin à Venise et traduit par Richard Simon ou Simonville (1638-1712), oratorien hébraïsant. La première traduction de ce texte écrit en Italien fut publiée en 1674.
Notre édition est suivie de :

Comparaison des cérémonies des juifs et des chrétiens et de la discipline de l'Église pour servir de Supplément au Livre qui a pour titre Cérémonie et coutumes qui s'observent aujourd'hui parmi les Juifs. Avec un discours touchant les différentes Messes ou Liturgies qui sont en usage dans tout le monde par le sieur de Simonville. La Haye, Adrian Moetjens,1682

Le texte de Léon de Modène a été réédité par Rieder en 1929


Préface

n a déjà donné au public une édition de la première partie de cet ouvrage composé par Léon de Modène, le rabbin de Venise à la prière de quelques chrétiens curieux de connaître, les coutumes et les cérémonies des juifs d'aujourd'hui. Monsieur Gassarel l'a fait imprimer à Paris en 1637 & l'envoya à l'auteur, qui y ayant trouvé une infinité de fautes, les corrigea, et résolut d'en donner une seconde édition plus exacte que la première. Ce qu'il fit l'année suivante à Venise ; et que c'est principalement de cette dernière édition dont on s'est servi, au plus tôt on les a prises toutes deux pour en composer cette traduction. La différence est assez grande de ces deux impressions ; car l'auteur a retranché diverses choses de la première, et quelquefois même des chapitres entiers, et il en a ajouté d'autres, qui n'avaient point encore été vus. Mais à dire le vrai, on a presque suivi en tout la seconde impression qui est plus exacte, et plus correcte que l'autre. On a seulement eu recours à la première, pour la traduction des passages de l'écriture, qui sont cités dans cette seconde édition, selon la Vulgate, n'étant pas à propos de soumettre un rabbin au décret du concile de Trente.
Buxtorf a donné le premier aux chrétiens la connaissance des coutumes et des cérémonies des juifs d'aujourd'hui. Son livre qu'il intitula, la synagogue des juifs, fut imprimé en allemand, qui était sa langue maternelle, en l'année 1603. et il fut si bien reçu, mêmes des savants, qu'il fut aussitôt traduit en latin, et donné l'année d'après au public. Buxtorf le fils n'étant pas content de la version latine qu'on avait fait de l'ouvrage de son père, en fit une nouvelle, où il changea beaucoup de choses, qu'il mit sous la presse en 1641 et vingt ans après réimprima ce même livre beaucoup plus ample qu'il n'était auparavant. Il y inséra une partie du travail de Léon de Modène ; et on voit même qu'il affecta d'imiter l'ordre de ce rabbin, pour ôter la confusion qui régnait auparavant dans son ouvrage, parce qu'il avait renfermé trop de matières sous un seul titre. Mais il eut mieux fait d'abréger son livre, que de l'augmenter, imitant notre juif, qui se contente de traiter les matières approuvées, sans s'égarer dans des digressions, ou dans des disputes, et encore moins dans des minuties, évitant également de donner des dogmes, et de débiter des allégories et des absurdités.
Tout ce que Buxtorf donc a donné de bon dans un gros volume, se trouve ici dans un petit livre, où il n'y a rien de superflu ; parce que l'auteur ne s'écarte jamais de son sujet, et qu'il ne dit précisément que ce qu'il faut dire pour se faire entendre. Aussi assure-t-on que le propre des italiens est d'avoir de l'esprit dans la tête pour fondre les matières ; et que les autres nations n'ont de la force qu'au dos pour s'en charger. Néanmoins quelque petit que soit cet ouvrage, il renferme beaucoup de choses que Buxtorf n'a point touchées.
Comme votre rabbin n'a eu dessein que d'être intelligible il s'est contenté de parler avec netteté, et d'un style concis ; parce qu'il n'est point nécessaire d'être ampoulé dans une narration. Et pour renchérir sur sa netteté, on a souvent fait deux ou trois périodes des siennes, et en d'autres endroits on l'a étendu pour donner plus de jour à son sens. Son style est quelquefois si négligé, qu'à moins de savoir les matières dont il traite, il fond serait fort difficile de l'entendre. C'est ce qui m'a obligé de remettre plusieurs périodes dans leur ordre naturel, en prenant la pensée de l'auteur, qui parle un italien de synagogue.
Comme la religion chrétienne tire son origine du judaïsme, je ne doute point que la lecture de ce petit livre ne serve beaucoup à l'intelligence du Nouveau Testament, à cause de la conformité et de la liaison qu'il a avec le vieux. Ce qui ont composé le nouveau testament étant juifs, il est impossible de l'expliquer que par rapport au judaïsme. Aussi une partie de nos cérémonies viennent-elles des juifs. La doctrine et presque la même, et pour ce qui est des moeurs, le Décalogue est commun entre eux et nous. Le Purgatoire même que les protestants ne veulent pas voir reconnaître, est expliqué à la fin de cet ouvrage, aussi bien que la créance du paradis, de l'enfer, de la résurrection, et du jour du jugement dernier.
La religion chrétienne a cela encore de commun avec la juive, que chacun s'appuie sur l'écriture sainte, sur la tradition de ses pères, sur les coutumes et sur les usages reçus, que nous appelons dans notre religion, Discipline ecclésiastique. De plus comme nos docteurs disent souvent, cela est de tradition apostolique ; les rabbins de même ont toujours dans la bouche ; Halaca le Mosçe mi Sinaï. Cette explication a été donné à Moïse sur la montagne Sinaï. Il est vrai que sous le mot de tradition ils débitent souvent des chimères ; mais ce n'est pas tant que un défaut de la tradition, que de ceux qui en sont dépositaires.
Pour les prières des juifs elles sont fort pieuses, et sont presque toutes faites sur un même modèle ; quoi qu'elles aient été composées en divers temps, et en divers lieux. Ce n'est presque qu'un tissu de passages de l'écriture, il renferme les louanges de Dieu ; et il n'y a bien de l'apparence qu'Esdras est l'auteur d'une partie de ce formulaire de prières, et que les docteurs qui l'ont suivi n'ont rien fait qu'y ajouter plusieurs choses.
Au premier temps de l'église, nos pères dans leurs Assemblées chantaient les louanges de Dieu, récitaient des psaumes, et lisaient les écritures saintes, c'est-à-dire, l'endroit de la loi et des prophètes, qui convenaient à chaque jour, comme le font encore les juifs d'aujourd'hui. La lecture de l'évangile a pris ensuite dans l'église la place de la loi de Moïse ; mais on y a toujours retenu quelque chose du vieux testament, et surtout des psaumes, comme on le voit à l'introïte même de la messe, qui n'est qu'un abrégé des psaumes, qui peut-être au commencement se récitaient tous entiers ; et qu'on ne les a réduit comme ils sont, que pour avoir plutôt fait.
Ajoutez à cela que les premiers pères de l'Église révéraient le Sabbat comme le dimanche. Aussi voit-on que les anciens canons égalent l'un à l'autre, lorsqu'ils défendent également de jeûner ces deux jours-là. Célébrez (dit l'ancien livre des constitutions qui porte le nom de Clément) comme jours de fêtes le sabbat et le dimanche, parce que l'un est consacré à la mémoire de la création, et l'autre à la mémoire de la résurrection. En effet ces deux jours ont été longtemps en grande considération, est le samedi n'était à jour d'Assemblée pour les chrétiens, comme le dimanche ; même on voit encore un reste de cette coutume le jour du samedi Saint, lors qu'on lit dans nos églises quelques chapitres de la loi et des prophètes.
On ne saurait assez admirer la modestie et le recueillement intérieur des juifs, quand ils vont le matin à la prière. Car il ne leur est point permis de traiter d'aucune affaire, ni même de rendre aucune visite, ni de saluer qui que ce soit, qu'ils ne se soient acquittés de ce devoir envers Dieu. Cet usage est très ancien parmi les juifs, et il nous doit servir à expliquer cette parole que Jésus dit à ses disciplines, lorsqu'il les envoya prêcher les évangiles. Ne saluez personnes par le chemin. Luc. 10. v.4.
Si on examine bien lors trop des prières juives et leurs rubriques, on trouvera qu'elles diffèrent peu des nôtres. Ils ont la prières du matin, celle d'après dîner, et celle du soir. S'ils ne se servent point des termes d'office double, semi-double, et simple, ils ne laissent pas d'avoir de différents offices. Ils ont le commun et le propre comme nous. Ils ont aussi leurs commémorations, Qu'on verra en l'endroit où ils traitent de leurs fêtes. Enfin comme nous avons l'usage romain, celui de l'église gallicane, et autres ; ils entrent aussi d'usage des synagogues espagnoles, allemandes, italiennes, etc...
La description que notre auteur fait des Tephilin, dont ils se servent dans la prière, nous apprend ce que c'était que les phylactères dont il est parlé dans l'évangile, et que la plupart de nos interprètes expliquent assez mal. Je ne sais entre autres ce qu'a voulu dire le P. Amelote de l=oeuvre de l'Oratoire dans ses notes françaises sur sa version du nouveau testament, lorsqu'il prétend que les Tephilin et le taled sont des ornements juifs, dont le maître de la maison se revêtait pour manger l'agneau de Pâques et d'une façon plus auguste. Il s'est trompé en suivant en cela Genebrard, qui pour appuyer cette opinion, citent Orah Haiim, et cependant dans l'endroit même qu'il cite de ce livre, il n'est point fait mention d'aucun des ornements sacrés, qui fût nécessaire à la célébration de la Pâque ; mais seulement d'un habit à quatre pans, que les juifs étaient obligés de porter alors, et dont ils se dispensent aujourd'hui, pour ne point passer pour ridicules, se contentant de porter sous leur habit un morceau d'étoffe carré avec quatre houppes ou cordons effilés par le bout.
Sur ce faux principe plusieurs ont établi l'usage des ornements sacrés dans la célébration des mystères ; et on prétend faire voir encore aujourd'hui les chasubles de quelques apôtres. Mais les plus sages et les plus savants écrivains n'en sont pas persuadés, et je suis surpris que le cardinal Bona se soit si fort emporté contre Nicolas Allemanius, parce qu'il soutient que les apôtres n'ont point eut l'usage des habits sacrés, et qu'il traite tout ce qu'on en dit de fabuleux, et de ridicule. Ce cardinal appuie ce qu'il avance sur Baronius, de Monchi, Stapleton, du Saussay, et autres, qui croit que notre seigneur fit la Cène en habits sacrés et de Cérémonie ; au lieu que le cardinal Bona dit simplement qu'il n'y a eu que les apôtres, qui aient célébré les mystères en habit cérémoniaux ; mais que pour Jésus Christ il institua ce Sacrement, n'ayant que ses habits ordinaires. Cependant l'un n'a pas plus de fondement que l'autre, et Walafride Strabon a eu raison de dire, que dans la primitive église, on disait la messe en habit ordinaire, non pas à cause de la raison qu'en donne Joseph le Vicomte, qu'en ce temps-là l'Église ne pouvait faire dépense d'habits riches, et propres à ces cérémonies : mais parce que les premiers chrétiens, qui la plupart avaient été juifs, célébraient les mystères dans les assemblées avec les mêmes habits, qu'ils avaient portés dans la synagogue. Je ne doute point non plus que les chapes, que nos prêtres portent, ne soient venus des manteaux que des juifs étaient obligées de porter, ou des robes des Romains, ou de tous les deux ensemble. Car apparemment les uns et les autres en quittant leur Religion pour embrasser le Christianisme, gardaient leurs habits. A quoi l'on peut ajouter qu'anciennement on disait la messe avec des chapes, et que les Orientaux pour officier, les préfèrent encore aujourd'hui à nos chasubles : mais comme on les a trouvées embarrassantes, on les a coupées par bas, et fendue par les côtés.
Ce qui est plus commode et de moindre dépense. De la même manière l'aube est venue de la tunique des Romains, qu'on a accourcie et élargie pour en faire nos surplis. Il n'y avait donc point en ce temps-là de différence entre les vêtements de cérémonie, et ce dont on se vêtait d'ordinaire, et il n'y a que le temps qui ait causé cette diversité ; les gens du monde ont changé de mode, et les ecclésiastiques ont toujours gardé leur façon de se vêtir. Or comme ils gardaient les meilleurs pour célébrer les mystères ; et que petit-à-petit l'Église a eu de grands biens, et ensuite des temples somptueux, il est arrivé que l'on a fait des habits riches et superbes.
Ce grand nombre de bénédictions et d'actions de grâce, que les juifs ont accoutumé d'employer au commencement et à la fin de toutes leurs actions, sert beaucoup à faire entendre quantité de passages de Saint Paul, où il parle de louanges et des remerciements que nous devons faire incessamment à Dieu.
* Si j'ai participé, dit-il, avec action de grâce, pourquoi suis-je blâmé de ce que je rends grâce. Soit donc que vous mangiez, que vous buviez, ou que vous fassiez quelque autre autre chose, faites toujours chose à la gloire de Dieu. Je n'entends point parler ici des bénédictions, et des actions de grâce particulières, qui sont dans le dixième Chapitre de la première aux Corinthiens sur le sujet de l'Eucharistie, quoi qu'on les explique très bien par les bénédictions, les actions de grâce des Juifs dans la célébration de leur Pâque. Il y encore beaucoup d'autres choses de cette nature qui ne se peuvent bien expliquer que par l'usage et la coutume des Juifs.
Dans le formulaire des prières juives, il y en a une qui le sont en public pour les princes, dont ils sont sujet. Elle contient plusieurs articles, et à la fin de chacun le peuple dit Amen. Pour témoigner en cela leur zèle, ils la récitent en embrassant le livre de la Loi. Cependant il semble ; que ce qu'ils demandent à Dieu pour leurs princes, ne soit que pour l'avantage particulier, qui en doit revenir à la Nation Juive. Que le Roi des Rois, disent-ils, conserve par sa miséricorde de notre prince, qu'il le porte à faire du bien à tous les Israélites, et que sous son règne Juda soit sauvé, qu'Israël soit en assurance, et que le Libérateur vienne en Sion.
Je ne sais si on ne pourrait point conclure de cette prière, que saint Paul, qui avait été si bien instruit dans la synagogue, a pris de là occasion d'enseigner aux premiers Chrétiens de prier Dieu pour les Rois et pour les Princes de la terre. Quoi qu'il en soit, on ne peut pas condamner ce grande nombre de bénédictions juives pour une infinité de choses ; puis que les églises chrétiennes d'Orient et d'Occident n'en ont guère moins dans l'heure Euchologues et leurs Rituels. Aussi toutes les bénédictions qui se font à l'honneur de Dieu sans superstition sont toujours bonnes.
J'ai dit sans superstition, parce qu'on accuse les Juifs d'abuser avec des bénédictions du nom de Dieu, et de celui des Anges, dans l'espérance de se les rendre plus familier par une espèce de Magie, et cela fondé sur l'imagination qu'ils ont, que les patriarches avaient des Anges, qui leur tenaient lieu de maîtres et de guides. Mais notre rabbin et si éloigné de cette pensée, qu'il condamne ici la magie conformément à à la Bible et au Talmud.
On voit même par le 5. article de leur créance, qu'ils défendent le culte des Anges, lorsqu'ils disent, qu'il ne les faut point adorer, ni servir comme médiateurs ou intercesseurs. Les juifs toutefois respectent et honorent fort les Anges, et on voit dans notre auteur, que lorsqu'ils allaient autrefois à leurs nécessités en des lieux où ils pouvaient être en danger, ils réclamaient leurs Anges gardiens. Et cette invocation se trouve encore dans leurs livres en ces termes : * soyez honorés vénérables et saints ministres de Dieu. Conservez-moi, conservez-moi. Assistez-moi, assistez-moi. Il y a même encore des Juifs dévots qui font cette prière, fondés sur ce passage :Il a commandé parlant de vous à ses Anges, qu'ils vous gardassent dans toutes vos voies. Au reste la créance des Anges Gardiens était établie dans la Synagogue du temps de notre Seigneur, comme elle l'est aujourd'hui dans l'Eglise.
Il faut pourtant avouer, qu'il y a des Juifs qui abusent du nom de Dieu et des anges dans la vue de faire des choses surnaturelles, couvrant cette mauvaise pratique du nom spécieux de Cabbale, pour persuader qu'ils ne font rien en cela, que suivre la tradition de leurs pères. En effet sous ce mot de tradition ils imposent aux plus simples d'entre eux, et même à quelques chrétiens, qui se laissent aller à ces rêveries et cabbalistiques de, qui sont tous les fondements de la Magie. Mais ce qui est plus étonnant, c'est que Reuclin, qui était un des plus savants hommes du dernier siècle, se soit amusée a écrire sur cette matière. Les extravagances même du comte Gabalis, qui ont paru depuis peu, n'ont pas été désagréables a bien du monde, tant il est vrai, que l'on est naturellement porté à la superstition. La Cabbale à mon avis tire son origine de la philosophie du Pythagore et de Platon, que quelques juifs ont compilée avec le Judaïsme, répandant sur le tout une infinité de rêveries nées de l'oisiveté et de la superstition ; comme cela se voit dans les livres d'Adam, d'Enoch, de Salomon, et de beaucoup d'autres, auxquels notre auteur, ni pas un Juif, ni aucun Chrétien de bon sens n'ajoutent foi.
Les Juifs n'excellent pas seulement en prières, mais encore en charité : et il semble qu'on voit éclater dans la compassion qu'ils ont pour les pauvres, l'image de la charité des premiers Chrétiens pour leurs frères : on suivait alors en cela ce qui se pratiquait dans les synagogues, et dont les Juifs ont retenu la pratique et l'usage ; au lieu que présentement nous en conservons à peine le souvenir. Je ne parlerai point ici de leurs disciplines qui est fort régulière, comme on le verra dans le chapitre de l'excommunication, et de la pénitence : mais je ferai remarquer seulement en passant que les Juifs ne tâchent pas seulement de satisfaire à Dieu par une contrition et une pénitence intérieure ; mais encore par une extérieure. Et qu'ils ont pour cela leurs livres pénitentiaux, comme il y en avait autrefois dans l'Eglise, et peut-être à leur imitation. Il est certain qu'ils imposent de rudes châtiment à ceux qui sont tombés dans de grandes fautes. Mais cela s'exécute en secret ; parce que les princes de qui ils dépendent ne leur permettent pas.

... à suivre

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