Le parcours est classique. De formation scientifique, il est pendant plus de vingt ans enseignant de mathématiques ou de physique. Puis, Inspecteur d'Académie pendant seize ans, la loi Falloux lui permet d'être pendant trois ans recteur départemental de la Charente.
ÉTUDES.
Études secondaires à Orléans. Félix Grivot passe son baccalauréat ès-lettres et son baccalauréat ès-sciences.
Licence ès-sciences, qui lui permet d'avoir une carrière d'enseignant.
ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES ET DE LA PHYSIQUE.
Après sa licence, Félix Grivot est chargé de cours de mathématiques élémentaires au lycée d'Orléans [1812], puis quelques mois après, est nommé maître divisionnaire de mathématiques élémentaires [février 1813].
L'année suivante, à la rentrée de l'année scolaire 1814-1815, Félix Grivot est nommé, le 7 septembre, régent de mathématiques au collège de Chinon. Il y reste jusqu'au 4 janvier 1816. Il est alors remplacé comme régent par Thierry.
Après la Restauration, est nommé, en physique, au collège royal d'Orléans. Il y est d'abord suppléant [janvier 1816], puis nommé professeur titulaire de physique [novembre 1820]. Félix Grivot y reste enseignant titulaire pendant quatorze ans, jusqu'en septembre 1834.
INSPECTEUR D'ACADÉMIE SUR LE MÊME POSTE PENDANT SEIZE ANS.
En septembre 1834, Félix Grivot est nommé Inspecteur d'Académie à Poitiers [chef-lieu du département de la Vienne]. Le ressort de cette académie comprend alors les départements de la Charente-Inférieure, des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Vienne.
Il y est, avec Ledrut, l'un des deux inspecteurs qui assistent le recteur l'abbé Maurice Ranc [1764-1842], ancien proviseur, recteur de l'Académie depuis août 1830.
L'abbé Maurice Ranc, nommé recteur honoraire et prenant sa retraite en octobre 1835, Félix Grivot assiste le nouveau recteur Jean Joseph Julien Tardivel [1791-1872], jusqu'en novembre 1841, date à laquelle Tardivel quitte Poitiers pour Bordeaux où il est nommé recteur, pour un an.
Après novembre 1841, Félix Grivot, toujours avec l'inspecteur Ledrut, assiste le nouveau recteur, l'historien Alphonse Marie Florimond Delalleau de Bailliencourt [1801-1869], qui reste en poste de novembre 1841 à août 1850, avant d'être nommé recteur départemental du Pas-de-Calais.
RECTORAT DE LA CHARENTE.
A la suite de la loi Falloux du 15 mars 1850, les académies, jusqu’alors regroupement de départements, voient leur ressort restreint. Conçues pour un encadrement plus strict du personnel enseignant, elles deviennent strictement départementales et de « petits recteurs », aux attributions réduites, sont nommés. Quatre-vingt-six postes sont à pourvoir, dont beaucoup sont occupés par d'anciens inspecteurs d'académie.
C’est dans ce cadre que Félix Grivot est nommé recteur de l'Académie de la Charente. Il prend son poste à Angoulême, chef-lieu académique, le 10 août 1850. Buzard est son secrétaire.
En août 1853, Félix Grivot a soixante ans. Il est mis à la retraite en octobre, et quelques jours après reçoit le titre de recteur honoraire.
Il est alors remplacé comme recteur départemental par Joseph Charles Chenou [1799-1888], professeur de mathématiques à la Faculté des Sciences de Rennes [1842-1853], qui reste en
fonction jusqu'au 22 août 1854, date à laquelle dix-sept grandes académies sont reconstituées.
DÉCORATION.
Chevalier de la Légion d'honneur.
SOURCE.
Jean-François Condette. Les Recteurs d’Académie en France de 1808 à 1940. Tome II, Dictionnaire biographique. [Paris : Institut national de recherche pédagogique. Collection : Histoire biographique de l’enseignement. In-8, 411 p.+3. 2006].
Fournit les dates précises des nominations.