Au dix-neuvième siècle, une trentaine de personnalités occupent à un moment de leur carrière, la fonction d' Inspecteurs de l'Académie de Paris. C'est quelquefois une récompense, le plus souvent un tremplin, pour d'autres fonctions plus importantes : rectorats de grandes d'académies, Inspection générale.
Il a été choisi, ici, de prendre pour référence l'année 1854, au cours de laquelle les petits rectorats, voulus par la loi Falloux, sont abandonnés ; et les grandes académies reconstituées sous le ministère d' Hippolyte Fortoul [1811-1856], ministre de l'Instruction publique et des Cultes [3 décembre 185l-1er juillet 1856].
1850. L'ABANDON DES PETITS RECTORATS.
La loi organique du 15 mars 1850, inspirée par Alfred de Falloux [1811-1886], et mise en oeuvre par le ministre de l’Instruction publique et des Cultes [octobre 1849-janvier 1851] Félix Esquirou de Parieu [1815-1893], modifie profondément la fonctionnement universitaire antérieur qui, dans ses grandes lignes, fonctionnait depuis 1808.
Les académies, jusqu’alors regroupement selon les cas, de deux à cinq départements, voient leur ressort restreint. Conçues pour une surveillance et un encadrement plus étroit du personnel enseignant, elles deviennent strictement départementales et de « petits recteurs », aux attributions réduites, sont nommés.
L'article 7 de la loi stipulant qu'il est établi une académie par département, quatre-vingt sept académies sont créées [dont celle d’Alger]. Quatre-vingt-sept postes sont à pourvoir, dont beaucoup seront occupés par d'anciens Inspecteurs d'Académie.
1850. L'ACADÉMIE DE LA SEINE.
L'Académie de Paris, dont le ressort s'étendait sur les départements de l'Aube, de l'Eure-et-Loir, la Marne, la Seine, la Seine-et-Marne, la Seine-et-Oise, l'Yonne, et depuis 1848, de l'Oise est supprimée.
Les anciennes Académies sont toutes supprimées, et remplacées par des Académies départementales, autant qu'il y a de départements concernés. Selon les nouveaux dispositifs, l'Académie de Paris, au sens strict est remplacé par l'Académie de la Seine. Ce département de la Seine comprend des territoires aujourd'hui répartis entre Paris, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne.
Si, en titre le recteur de l'Académie de la Seine est le Ministre de l'Instruction publique, l'académie est dirigée, conformément à la tradition, par un Vice-recteur.
Le premier vice-recteur de l'Académie du département de la Seine est Hippolyte* Rousselle [1785-1863], nommé le 10 août 1850. Il prolonge ainsi les fonctions qu'il occupait antérieurement. En effet, toute sa carrière a été consacrée à l'Université : successivement Inspecteur de l'Université de Paris [février 1815], Inspecteur général des études [mars 1821], il a secondé l'abbé Charles Dominique* Nicolle [1758-1835] le premier recteur de l'académie dès 1821, et a reçu lui-même le titre de vice-recteur de l'Académie de Paris en 1835.
Il dispose pour l'assister de quatre Inspecteurs d'Académie :
Étienne Gros [1797-1856], ancien Inspecteur de l'Académie de Paris [1838], associé à des tournées d' Inspection générale, en fonction jusqu'en 1851, date à laquelle il est nommé proviseur du lycée Bonaparte
Jean Pierre Charpentier [1797-1878], agrégé des Facultés pour les Littératures anciennes et modernes, associé à des tournées d' Inspection générale.
Arsène Danton [1814-1869], ancien chef du secrétariat de Villemain alors qu'il est Ministre de l'Instruction publique, Inspecteur de l'Académie de Paris sous le vice-rectorat d'Hippolyte Rousselle. Sera à nouveau Inspecteur de l'Académie de Paris en août 1854.
Hippolyte Sonnet [1803-1879], associé à des tournées d' Inspection générale. Ancien Inspecteur de l'Académie de Paris [1848], de l'Académie de Versailles [1850]. Sera à nouveau Inspecteur de l'Académie de Paris en août 1854.
A la suite de la retraite d' Hippolyte Rousselle en mars 1851, Charles* Cayx [1793-1858] devient, le 15 mars, le second recteur de l'Académie de la Seine. Il reste en fonction jusqu'à la suppression des « petits rectorats », le 24 août 1854, pour devenir, dans la nouvelle organisation de 1854, Vice-recteur de l'Académie de Paris [et non plus de la Seine].
L'ACADÉMIE DE PARIS À NOUVEAU.
Les Académies régionales, au nombre de dix-sept, sont rétablies par la loi du 14 juin 1854 et le décret impérial du 22 août de la même année.
L'Académie de Paris a un nouveau ressort : le Cher, l'Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, le Loiret, la Marne, l'Oise, la Seine, la Seine-et-Marne, la Seine-et-Oise. Ce découpage sera en vigueur jusqu'en décembre 1961. Dans cette nouvelle configuration, par rapport au découpage antérieur à 1850, l'Académie de Paris a perdu l'Aube et l'Yonne ; elle a en plus le Cher, le Loir-et-Cher, le Loiret.
1854. CHARLES CAYX, VICE-RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE PARIS.
Les académies régionales étant rétablies, les académies départementales disparaissent.
L' Académie départementale de la Seine, disparaît au profit de l'Académie de Paris dont le ressort s'étend sur neuf départements.
Charles Caix [1793-1858] devient le Vice-recteur de l'Académie, le 24 août 1854.
Antérieurement Charles Caix avait suppléé Hippolyte Rousselle [1785-1863], alors que ce dernier était recteur de l'Académie départementale de la Seine, au cours d'un congé en septembre 1850.
Et lorsque Hippolyte Rousselle fait valoir ses droits à la retraite [15 mars 1851], Charles Caix le remplace à la tête de l'Académie départementale de la Seine. Il reste en fonction dans ce poste jusqu'au 24 août 1854.
En tant que Vice-recteur de l'Académie de Paris, il est assisté par huit Inspecteurs d'Académie. Au moment où il prend ses fonctions, en août 1854, la liste s'établit comme suit : J. L. Auguste* Vincens de Gourgas [1798-1865] ; Hippolyte Sonnet [1802-1879] ; Eugène Desroziers [1802-1876] ; Arsène Danton [1814-1869] ; Marie Nicolas Bouillet [1798-1864] ; Joseph Benjamin* Caresme [1802-1873] ; Alphonse Marie Florimond* Delalleau de Bailliencourt [1801-1869] ; Narcisse Landois [1800-1874].
VINCENS DE GOURGAS.
J. L. Auguste* Vincens de Gourgas [1798-1865].
Nommé le 24 août 1854, alors qu'il vient d'être recteur départemental de l'Académie de la Haute-Garonne [septembre 1852-août 1854]. En fonction comme Inspecteur de l'Académie de Paris jusqu'en janvier 1858, date à laquelle il est admis à faire valoir ses droits à la retraite [arrêté du 11 janvier 1858].
Attaché à la Faculté de Droit.
Ce poste d'Inspecteur de l'Académie de Paris est le dernier de sa carrière.
Après le baccalauréat et la licence, une première partie, de 1819 à 1823, est consacrée à l'enseignement jusqu'au poste de maître élémentaire à Paris, au collège royal Louis-le-Grand.
Dans une seconde partie, de 1823 à 1840, il assume différentes fonctions de censeur et de proviseur dans des collèges en province.
C'est à cette époque qu'il est docteur ès-lettres [Paris, 1er août 1833], avec une thèse latine De christiana origine mahumeticae fidei [Parisiis : Typis Lachevardière. In-4, 12 p., 1833]. La thèse de littérature, en français, a pour titre : Essai sur la poésie pastorale [Paris : imprimerie de Lachevardière, rue du Colombier, 30. In-4, 18 p., 1833].
Enfin, dans une troisième partie il est Inspecteur d'Académie, puis recteur départemental, de l'Isère [août 1850-septembre 1852] et de la Haute-Garonne [septembre 1852-août 1854].
HIPPOLYTE SONNET.
Hippolyte Sonnet [1802-1879].
Nommé le 24 août 1854, alors qu'il vient d'être Inspecteur d'Académie de l'Académie départementale de la Seine [août 1850-août 1854]. En fonction comme Inspecteur de l'Académie de Paris jusqu'en octobre 1872, date à laquelle il est admis à faire valoir ses droits à la retraite [arrêté du 1er octobre 1872];
Attaché à la Faculté de Médecine.
Ancien élève de l' École normale, section sciences [1819], est touché par la suppression de l'École [6 septembre 1822] et ne peut mener une carrière d'enseignement.
Il se consacre à la musique [1822-1833] comme instrumentiste et chef d'orchestre, en menant une carrière internationale. Mais échoue en France comme compositeur.
Hippolyte Sonnet revient à l'enseignement. Agrégé suppléant au collège Saint-Louis [1837], est reçu Docteur ès-sciences en 1840, avec une thèse de mécanique : Sur les vibrations longitudinales des verges élastiques [Paris : impr. de Bachelier. In-4, 38 p., 1840]. Réédité en 2007 en édition électronique.
Supplée Jean Victor Poncelet [1788-1867] dans son cours de Mécanique appliquée, à la Faculté des Sciences de Paris. Fait un cours d' Analyse et de mécanique à l'École centrale.
En 1848, Inspecteur de l'Académie de Paris. En 1850, au moment de la création des petits rectorats, Inspecteur de l'Académie de Versailles ; puis de l'Académie de la Seine, en même temps que Étienne Gros [1797-1856] ; Jean Pierre Charpentier [1797-1878] ; Arsène Danton [1814-1869].
De 1845 à 1860 est chargé de mission d' Inspection générale.
Admis à la retraite en 1872 [1er octobre], reçoit le titre d'Inspecteur d'Académie honoraire.
Hippolyte Sonnet publie à partir de 1837 une trentaine d' ouvrages scolaires d'algèbre, de mécanique, de géométrie, pour l'enseignement secondaire et les concours d'entrée aux grandes écoles scientifiques, très souvent réédités. Et en 1867 un volumineux Dictionnaire des mathématiques appliquées : comprenant les principales applications des mathématiques à l'architecture, à l'arithmétique commerciale, par H. Sonnet [Paris : Hachette et Cie], réédité en 1871, en 1874, en 1879, en 1884, en 1895
EUGÈNE DESROZIERS.
Eugène Desroziers [1802-1876].
Nommé le 24 août 1854, alors qu'il vient d'être recteur départemental de l'Académie de Saône-et-Loire [janvier 1853-août 1854]. En fonction comme Inspecteur de l'Académie de Paris jusqu'en janvier 1857, date à laquelle il est nommé recteur de l'Académie de Besançon [janvier 1857-juillet 1860].
Attaché à la Faculté des Sciences.
Ancien élève de l'École polytechnique [1822]. Doctorat ès-sciences, en mathématiques [août 1831].
Recteur de l'Académie de Besançon [janvier 1857-juillet 1860], puis recteur de l’Académie de Clermont [juillet 1860-septembre 1862], et enfin recteur de l'Académie de Poitiers [septembre1862-janvier 1866]. A la suite de quoi, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite [23 janvier 1866]
*ARSÈNE DANTON.
Arsène Danton [1814-1869].
Nommé le 24 août 1854, alors qu'il vient d'être Inspecteur d'Académie, dans l'Académie de la Seine [août 1850-août 1854] en même temps que Étienne Gros [1797-1856] ; Jean Pierre Charpentier [1797-1878] ; Hippolyte Sonnet [1802-1879]. En fonction comme Inspecteur de l'Académie de Paris jusqu'en fin de l'année 1858, date à laquelle il est nommé Inspecteur général de l'enseignement secondaire, dans l'ordre de lettres [arrêté du 24 décembre 1858], en remplacement de Nicolas Louis Artaud [1794-1861], nommé Vice-recteur de l'Académie de Paris [1858-1861].
Attaché à la Faculté de Lettres.
Ancien élève de l' École normale, section lettres [1832]. Agrégation de philosophie en 1835. Suppléant d’Adolphe Garnier [1801-1864] au collège royal de Versailles, puis professeur à Amiens. Abandonne l'enseignement pour des raisons de santé. Il travaille auprès de Victor Cousin, avec Étienne Vacherot et Adolphe Garnier à la réédition des cours de V. Cousin professés à la Faculté des Lettres de Paris en 1819 et 1820. Dans ce cadre paraît : Cours d’Histoire de la philosophie morale au dix-huitième siècle, professé à la Faculté des lettres en 1819 et 1820, par M. V. Cousin. Seconde partie. École écossaise. Publié par MM. Danton et Vacherot, professeurs agrégés de Philosophie dans l’Académie de Paris. [Paris : Librairie de Ladrange, quai des Augustins, n° 19. In-8, 382 p., 1840.].
Collabore à différents journaux : Le Droit, où il fait paraître un article sur Hobbes ; le Journal des savants. Rédige quelques notices dans le Dictionnaire des sciences philosophiques d’Adolphe Franck : Alembert, Beattie, Ferguson, Fontenelle, Origène le chrétien, Plutarque.
Devient chef du secrétariat du ministère de l’Instruction publique, sous le ministère d’Abel François Villemain [1790-1870], qui occupe pour la deuxième fois le poste de ministre de l'Instruction publique [29 octobre 1840-30 décembre 1844]. Il occupe cette fonction jusqu’au début de l'année 1845, date à laquelle il commence à être associé à des tournées d’inspection générale.
En 1848, Arsène Danton est nommé Inspecteur de l'Académie de Paris et reste en fonction, en août 1854, comme Inspecteur de l'Académie de la Seine.
Inspecteur général de l'enseignement secondaire de décembre 1858 à juillet 1868, Arsène Danton est nommé Inspecteur général de l'enseignement supérieur [décret du 28 juillet 1868].
En octobre 1869 est en congé pour maladie, et décède le 19 décembre 1869, à Paris.
Arsène Danton publie, en 1836, un recueil de poésies : Le Trésor de la poésie française, ou Morceaux choisis dans nos poètes les plus célèbres, depuis Malherbe jusqu'à nos jours, avec des notes et des commentaires, par MM. F. Danton et L. Cantan [Paris : Germain-Mathiot. In-18, VIII-312 p., 1836].
En 1839, en tant que secrétaire du Comité, signe un Rapport à M. de Salvandy, ministre de l'Instruction publique, sur les travaux du Comité historique des sciences morales et politiques [Paris : Imprimerie royale. In-4, 8 p.,1839].
En 1843, publie les Oeuvres philosophiques de Fénelon, comprenant : le Traité de l'existence de Dieu, les Lettres sur divers sujets de métaphysique, la Réfutation du système de Malebranche précédées d'un Essai sur Fénelon, par M. Villemain ; et publiées avec un avertissement et des notes, par M. Danton. [Paris : L. Hachette; in-16, XXXVI-460 p., 1843]. réédité en 1860 et en 1876.
MARIE NICOLAS BOUILLET.
Marie Nicolas Bouillet [1798-1864].
Nommé le 24 août 1854, alors qu'il vient d'être, en octobre 1851, Inspecteur d'Académie de la Seine, en même temps que Jean Pierre Charpentier [1797-1878] ; Arsène Danton [1814-1869] ; Hippolyte Sonnet [1802-1879]. En fonction comme Inspecteur de l'Académie de Paris jusqu'en novembre 1861, date à laquelle il est nommé Inspecteur général de l'enseignement secondaire, dans l'ordre de lettres [décret du 17 novembre 1861], en remplacement d'Alfred de Wailly [1800-1869], nommé recteur de l'Académie de Bordeaux [novembre 1861-septembre 1867].
Attaché à l'enseignement littéraire des lycées et collèges de Paris.
Ancien élève de l'École normale, section lettres [1816], agrégation des lettres en 1821. Enseigne au collège Rollin, puis est nommé professeur suppléant à Saint-Louis [1829]. Titularisé au Collège Charlemagne [1830], puis nommé au Collège Henri-IV [1837].
Nommé en mars 1840, par Victor Cousin, alors Ministre de l'Instruction publique [mars-octobre 1840], comme proviseur au Collège Bourbon [l'actuel Lycée Condorcet]. Il remplit ses fonctions de 1840 à 1848. Il est en même temps, à partir de 1845, membre de la Commission d'examen des livres élémentaires, conseiller ordinaire de l'Université [1846], membre du Conseil académique de Paris [1847].
Délégué dans les fonctions d'Inspecteur général [1849 et 1850], est nommé Inspecteur de l'Académie de la Seine le 4 octobre 1851, en remplacement d' Étienne Gros [1797-1856], nommé proviseur du lycée Bonaparte. Il reste en fonction après la réforme de 1854, comme Inspecteur d'Académie, jusqu'en novembre 1861.
Marie Nicolas Bouillet publie, en 1826, un Dictionnaire classique de l'antiquité sacrée et profane [Paris : Librairie classique et élémentaire, 2 volumes in-8], et la même année Abrégé du dictionnaire classique de l'antiquité sacrée et profane [Paris, Librairie classique élémentaire, in-12, VIII-646 p., 1826].
Fait paraître une édition des Oeuvres philosophiques de Bacon [publiées d'après les textes originaux, avec notices, sommaires et éclaircissements, Paris : L. Hachette. Trois volumes in-8, 1834-1835].
En 1842, publie un Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, de près de deux mille pages [Paris : L. Hachette. In-4, 1842]. Cet ouvrage connaîtra de très nombreuses rééditions tout au long du XIX ème siècle [trente-trois éditions jusqu'en 1908].
En 1844, contribue au Dictionnaire des sciences philosophiques d’Adolphe Franck, avec les articles : Bacon, Charles Bonnet, Thomas Brown, Grammaire, James Harris, Shaftesbury, François Thurot.
En 1854, publie un Dictionnaire universel des sciences et des arts [Paris : L. Hachette, 2 vol. in-8], plusieurs fois réédité
En 1857-1861, assure la publication d'une traduction des Énnéades de Plotin pour la première fois en français, accompagnées de sommaires, de notes et d'éclaircissements et précédées de la vie de Plotin et des principes de la théorie des intelligibles de Porphyre [Paris : L. Hachette, 3 volumes in-8].
*JOSEPH BENJAMIN CARESME.
Joseph Benjamin* Caresme [1802-1873].
Nommé le 24 août 1854, alors qu'il vient d'être recteur départemental de l'Académie de la Meuse [1852-août 1854]. En fonction comme Inspecteur de l'Académie de Paris jusqu'en 1858, date à laquelle il est nommé proviseur [1858-1862] du lycée Napoléon [Henri-IV].
Attaché à l'enseignement scientifique des lycées et collèges de Paris.
Ancien élève de l'École normale, section sciences [1820] est nommé répétiteur au collège Saint-Louis [1822]. Agrégation des sciences [Paris, 1823]. Professeur de mathématiques au collège d'Amiens [novembre 1823-juillet 1834].
Inspecteur d'Académie à Amiens [juillet 1834-1841], a une longue carrière de recteur : Bourges [1841-1846] ; Nancy [août 1846-août 1850]. Est maintenu à Nancy comme recteur départemental de la Meurthe-et-Moselle [août 1850-1851]. Puis recteur départemental de la Corrèze [1851-1852] et de la Meuse [1852-août 1854].
Après avoir été Inspecteur de l'Académie de Paris [août 1854-1858], puis proviseur du lycée Napoléon [Condorcet] est nommé recteur de l'Académie de Besançon [1862-1871]. Fait valoir ses droits à la retraite en octobre 1871.
*ALPHONSE MARIE FLORIMOND* DELALLEAU DE BAILLIENCOURT.
Alphonse Marie Florimond* Delalleau de Bailliencourt [1801-1869].
Nommé le 24 août 1854, alors qu'il vient d'être recteur départemental de l'Académie du Pas-de-Calais [août 1850-août 1854]. En fonction comme Inspecteur de l'Académie de Paris jusqu'en janvier 1866, date à laquelle il est admis à faire valoir ses droits à la retraite [25 janvier 1866].
Chargé des affaires qui concernent l'enseignement libre.
Après le baccalauréat ès-lettres [1821], est maître d'études au collège royal de Douai [octobre 1821], régent de cinquième au collège communal de Maubeuge [octobre 1824].
Agrégation de grammaire [Amiens 1827], professeur de sixième et de cinquième [décembre 1828] au collège royal de Pontivy.
Licence ès-lettres [1831], nommé professeur de sixième au collège royal d'Amiens [octobre 1831].
Agrégation d'histoire et géographie en septembre 1833. Est nommé Inspecteur d'Académie à Montpellier [octobre 1834-septembre 1836], à Orléans [septembre 1836-novembre 1841].
Recteur de l'Académie de Poitiers [novembre 1841-août 1850] en remplacement de Jean Joseph Julien Tardivel [1791-1872] nommé au rectorat de Bordeaux.
En août 1850, Alphonse Marie Florimond Delalleau de Bailliencourt est nommé recteur départemental de l’Académie du Pas-de-Calais [août 1850-août 1854].Reçoit le titre de recteur honoraire.
A partir de 1858, commence à publier avec Jean Léon Sanis un Cours normal de Géographie historique. Atlas spécial comprenant 30 cartes [Paris : Larousse et Boyer. in-4, 30 p., 1858], puis sur le même principe de l'atlas, un Cours normal d'Histoire, un Cours normal d'Histoire sainte, un Cours normal d'Histoire ancienne.
*NARCISSE LANDOIS.
Narcisse Landois [1800-1874].
Nommé le 24 août 1854, alors qu' il est recteur départemental de l'Académie de Seine-Maritime [février 1853-août 1854]. En fonction comme Inspecteur de l'Académie de Paris jusqu'en novembre 1864, date à laquelle il est admis à faire valoir ses droits à la retraite [20 novembre 1864].
Chargé des affaires qui concernent les écoles primaires publiques ou libres.
Après le baccalauréat ès-lettres, et la licence ès-lettres, est maître d'études à Rennes [août 1818], puis à Paris, au collège royal Saint-Louis [décembre 1819]. Agrégation de grammaire [Rennes, 1821], nommé à Saint-Louis, professeur de sixième [novembre 1821], de quatrième [1834-1835], professeur au collège Bourbon [Condorcet] en 1835. A cette époque, participe auprès de Louis Barré [1799-1857] au Complément [de la sixième édition] du Dictionnaire de l'Académie française, dont la publication, sous forme de cinquante-quatre fascicules commence en avril 1837, pour s'achever en mars 1842], édité en Belgique en 1839, et à Paris [Didot], en 1842.
Commence en 1848 une carrière administrative : proviseur du lycée de Tours [septembre 1848] et quelques semaines après proviseur du lycée de Caen [septembre 1848-février 1853]. Est nommé recteur départemental de l'Académie de Seine-Maritime [février 1853-août 1854], en remplacement de Bernard Forneron [1797-1856] nommé proviseur du lycée Bonaparte [Condorcet].
Narcisse Landois a publié, en édition scolaire, le texte grec du Discours d' Eschine contre Ctésiphon, avec un choix de notes à l'usage des classes [Paris : Dezobry, E. Magdeleine et Cie. In-12, 133 p., 1843]. En édition scolaire, le texte grec du Discours sur la couronne [de Démosthène], avec analyse et notes en français [Paris : Dezobry, E. Magdeleine et Cie. In-12, 299 p., 1844], réédité en 1852 et 1861.
LES INSPECTEURS D'ACADÉMIE POUR LES DÉPARTEMENTS.
Il y a un Inspecteur d'Académie, pour chacun des départements du ressort de l'Académie de Paris.
A Bourges, pour le département du Cher, Desdouits.
A Chartres, pour le département de l'Eure-et-Loir. Honoré Denain [1802-1867], ancien recteur départemental de la Haute-Marne [août 1850-avril 1853], puis de l'Eure-et-Loire [avril 1853-août 1854] est maintenu dans le département comme Inspecteur d'Académie. Décède en fonction le 25 août 1867.
A Blois, pour le département du Loir-et-Cher, Martial Barrois [1796-1859], ancien recteur de l'Académie du Loir-et-Cher [août 1850-août 1854]. A la retraite en 1858 [25 août].
A Orléans, pour le département du Loiret. Joseph Antoine Camille Villemeureux [1803-1884], ancien recteur de l'Académie de la Marne [septembre 1852-août 1854]. il reste en fonction jusqu'en 1858. A la suite de quoi, est nommé Inspecteur général adjoint de l'enseignement primaire [février] et Inspecteur général de l'enseignement primaire [octobre 1860-avril 1871].
A Châlons-sur-Marne, pour le département de la Marne, Demaiche [ou De Maiche]
A Beauvais, pour le département de l'Oise. Frédéric Gustave* Eichhoff*[1799-1875]. Licencié ès-lettres. Docteur ès-lettres [Paris, 20 mai 1825], avec une thèse latine : De Memoria. [In-4, 12 p.]. La thèse en français a pour titre : Hésiode [In-4, 16 p.]. Suppléant de Claude* Fauriel [1772-1844] dans la chaire de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Paris [1835-1836]. Chargé des fonctions de professeur dans la chaire de Littérature étrangère de la Faculté des Lettres de Lyon [1842-1843], professeur titulaire [1843-1855]. Inspecteur de l'Académie de Paris, en résidence à Beauvais [puis à Melun], avec délégation pour l' Inspection générale des classes de langues vivantes dans les lycées [1855-1862]. Associé à des tournées ponctuelles d'inspection générale dès 1840. Admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1862 [24 février].
Correspondant de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres [1847]. Membre de la Société d'ethnographie [1859]. Correspondant du Comité des travaux historiques et scientifiques [1859-1863].
A Melun, pour le département de la Seine-et-Marne, Veron-Vernier
A Versailles, pour le département de Seine-et-Oise, l'abbé Jean Jules Dours [1809-1877], ancien recteur de l'Académie du Puy-de-Dôme [août 1850-août 1854]. Sera nommé ultérieurement évêque de Soissons [16 octobre 1863].
LES VICE-RECTEURS DE L'ACADÉMIE DE PARIS AU LONG DU XIX ÈME SIÈCLE.
1821. NICOLLE, ABBÉ CHARLES DOMINIQUE.
Abbé Charles Dominique Nicolle [1758-1835].
Aumônier du Roi, membre du Conseil royal de l'Instruction publique, nommé par le Roi, le 27 février 1821, au moment de la création par ordonnance du rectorat de Paris, porte le titre de Recteur.
Un Inspecteur général des études [Hippolyte Rousselle] est attaché à l'Académie pour en diriger l'administration.
Les Inspecteurs de l'Académie de Paris sont : Frédéric Cuvier [1773-1838] ; François Becquey [1759-1834] ; Vincent Campenon [1772-1843] ; l'abbé Louis Gabriel Taillefer [1767-1852] ; L'Étendard ; Charles Marie de Féletz [1767-1850] ; Pierre Louis Marie Bourdon [1779-1854] ; Charles Marcel Tranchant [1764-1831], adjoint.
Charles Dominique Nicolle reste en fonction jusqu'à sa mise à la retraite, par ordonnance royale du 17 août 1830.
1830. ROUSSELLE, HIPPOLYTE.
Hippolyte Rousselle [1785-1863].
Hippolyte Rousselle, Inspecteur général des études [22 septembre 1824] remplace l'abbé Nicolle en 1830. Reçoit le titre de Vice-recteur en 1835. Reste en fonction, comme vice-recteur de l'Académie de Paris, jusqu'au 10 août 1850.
Les Inspecteurs de l'Académie de Paris sont : l'abbé Louis Gabriel Taillefer [1767-1852] ; l'abbé Marie Nicolas Silvestre* Guillon [1749-1857] ; Jean Jacques Severin* de Cardaillac [1766-1845] ; Jean Antoine Auvray ; Théodore Gaillard [1793-1860] ; Geor