Madame de Lamartine [vers 1800-1863] meurt le jeudi 24 mai 1863, à Paris, d’un érésipèle de la face. Alphonse de Lamartine [1790-1869] a fait la connaissance de Mary-Ann Birch, sa future épouse en février 1819. La cérémonie de mariage a lieu à Chambéry, au château des ducs de Savoie, le 6 juin 1820. Paralysé par une crise d’arthrite, Lamartine ne peut fermer les yeux de son épouse.
On trouvera ci-dessous, le récit des derniers moments de la femme du poète, extrait de l’ouvrage d’Armand Lebailly [1838-1864] : Madame de Lamartine. Eau-forte par G. Staal. [Paris : Librairie de Mme Bachelin-Deflorenne. In-12, 142 p., 1864].
« Madame de Lamartine, qui ne vivait depuis longtemps que par l'énergie de son âme et de sa volonté, tomba malade. On se dit : cette fois-ci encore, elle nous donnera la surprise de sa convalescence. Mais non ! un érésipèle se déclara tout d'un coup, sans qu'on y songeât et que rien dans la maladie l'annonçât. C'était le mardi soir. Depuis trois jours seulement madame de Lamartine était couchée. L'érésipèle, combattu à son origine par le docteur Clavel, assisté de quatre de ses confrères, amis de M. de Lamartine, resta quelques heures sans faire de progrès, puis, la nuit, il envahit si fortement la tête, que madame de Lamartine perdit à peu près connaissance. Cependant son âme reprenait le dessus, et alors elle s'informait de M. de Lamartine, qui était couché dans un couloir voisin et qui ne pouvait remuer, il n'eut même pas la consolation de lui fermer les yeux. C'est M. l'abbé Deguerry, curé de la Madeleine, qui assista madame de Lamartine à ses derniers moments. Elle mourut le jeudi 24 mai 1863, après quarante-huit heures d'agonie.
"A pareille misère ! s'écria éloquemment Jules Janin, dans le Journal des Débats, est-il consolation qui soit possible ? ».