Beyts, Pierre (1761-1811), censeur des études au lycée impérial de Gand

La carrière de Pierre Beyts (1761-1811) témoigne des échanges entre la Belgique et la France, instaurés au cours de la Révolution française, à la suite de l’annexion des Pays-Bas autrichiens. Avec ses conséquences sur le plan de l’Instruction publique, avec la création des Écoles centrales puis des Lycées.

Pierre Beyts [1761-1811]. Autres formes du nom : Beytz, Beits.
Né le 1er avril 1761, à Bruges ; mort le 26 novembre 1811, à Gand [chef-lieu du département de l’Escaut].

À distinguer de son frère cadet : François Joseph Beytz [1763-1832], nommé par l’administration française Inspecteur général de l’enseignement du Droit.

Formé à l’Université de Louvain. Est licencié médecin en 1786.
Poursuit sa formation à Paris auprès de Antoine François Fourcroy [1755-1809] pour la physique et la chimie, et auprès de Louis Jean Marie Daubenton [1716-1800] pour l’histoire naturelle. Suit également les cours du chimiste et minéralogiste français Balthasar Georges Sage [1740-1824].

ORGANISATION DES TERRITOIRES OCCUPÉS.
A la suite de la victoire du 26 juin 1794, de l’armée républicaine française sur les Autrichiens, près de Fleurus, dans la province du Hainault, les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège sont à nouveaux occupés.
Les territoires conquis sont cédés à la France par le traité de Campo-Formio [17 avril 1797] et deviennent partie intégrante de la République française. Ils sont divisés en neuf départements [appelés départements réunis] : département de la Lys [chef-lieu Bruges] ; département de l’Escaut [chef-lieu Gand] ; département des Deux-Nèthes [chef-lieu : Anvers] ; département de la Dyle [chef-lieu : Bruxelles] ; département de la Meuse-Inférieure [chef-lieu : Maestricht] ; département de l’Ourte [chef-lieu : Liège] ; département de Jemmapes [chef-lieu : Mons] ; département de Sambre-et-Meuse [chef-lieu : Namur] ; département des Forêts [chef-lieu : Luxembourg].

La division administrative de ce territoire annexé à la France en 1797 est supprimée par le Traité de Paris, du 11 avril 1814, signé à la suite de la défaite de Napoléon.
Ces départements sont intégrés dans le royaume uni des Pays-Bas.

ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT.
Sont mis en place, successivement :
Des Écoles centrales.
Dix écoles centrales, implantés dans les nouveaux départements : Dyle [Bruxelles] ; Escaut [Gand] ; Jemmapes [Mons] ; Lys [Bruges] ; Deux-Néthes [Anvers] ; Meuse-Inférieure [Maestricht] ; Ourthe [Liège] ; Roer [Cologne] ; Sambre-et-Meuse [Namur].

Puis des Lycées
Trois lycées : le lycée de Bruxelles; le lycée de Gand; le lycée de Bruges.

  1. PROFESSEUR DE PHYSIQUE ET CHIMIE À BRUGES.
    Nommé vers 1801, professeur de Physique et Chimie expérimentales à l’École centrale du département de la Lys [chef-lieu Bruges].
    Compte tenu de la structure des cours, assure son enseignement dans la seconde section ouverte aux élèves ayant au minimum quatorze ans : Mathématiques, avec Jean Baptiste Hellebaut [1774-1819] ; Physique et Chimie expérimentales avec Pierre Beyts [1761-1811].
  2. PROFESSEUR D’HISTOIRE NATURELLE À GAND.
    Nommé vers 1803, professeur d’Histoire naturelle à l’École centrale du département de l’Escaut [chef-lieu Gand], en remplacement de Frédéric André Rozin [c.1752-1829].
    Compte tenu de la structure des cours assure son enseignement dans la première section ouverte aux élèves ayant au minimum douze ans : Dessin, avec Charles Van Poucke [1740-1809] ; Histoire naturelle, avec Pierre Beyts [1761-1811] ; Langues anciennes, avec F. Van den Hende.
    N’y enseigne que quelques mois.
  3. PROVISEUR DU LYCÉE IMPÉRIAL DE GAND.
    Nommé en 1808, chronologiqueme ; le premier proviseur du lycée impérial de Gand [département de l’Escaut ; académie de Bruxelles].
    Est assisté, successivement par trois censeurs des études : François Simon Dubois, censeur de 1808 au 15 décembre 1809 ; Jean Baptiste Charles François Sonnet de la Milousière [1761-1849], censeur du 15 décembre 1809 à 1811 ; et par l’abbé Charles Joseph Bayard [1769-1841], censeur du 1er octobre 1810 à 1811.

Reste en poste jusqu’en novembre 1811, date de son décès en fonction. Est alors remplacé par l’abbé Bayard, antérieurement censeur des études au dit lycée. Ce dernier restera en poste jusqu’au 11 avril 1814.

PUBLIE :
Discours inaugural sur les progrès récemment faits dans les sciences physiques et chimiques ; sur les avantages de la nouvelle méthode d’enseigner ces sciences et sur le perfectionnement qu’elles donnent lieu d’espérer dans plusieurs autres sciences, dans les arts et dans les manufactures
[Bruxelles : chez Tutot. In-12, 57 p., an X/1801].

SOURCE.
https://www.cairn.info/revue-studia-bruxellae-2023-1-page-109.htm