Formé à Paris, au Séminaire de Saint-Sulpice, professeur de philosophie au collège royal de Strasbourg, l’abbé Jean Baptiste Boegert est choisi par l’évêque pour être le premier directeur de l’École des Hautes études théologiques créé en 1827.
Abbé Jean Baptiste [Nicolas] Boegert [1793-1831]. [autre forme du nom : Bogert]. Né le 12 mai 1793, à Kaisersberg [Haut-Rhin] ; mort en septembre 1831, à Mulhausen [Bas-Rhin].
Premier enseignement suivi comme pensionnaire à Balguéville [Vosges]
Études de théologie à Strasbourg [Bas-Rhin].
1813
PRÉCEPTORAT.
En 1813, précepteur des enfants de Louis Joseph Jolliat [1774-1829].
Louis Joseph Jolliat est ancien Conseiller de préfecture du Haut-Rhin à Colmar, puis, de 1806 à 181, sous-préfet d’Altkirch [Haut-Rhin].
MAÎTRE D’ÉTUDES.
Maître d’études au collège communal de Colmar [département du Haut-Rhin ; académie de Strasbourg].
L’article 31 du décret du 17 mars 1808, portant organisation de l’Université impériale,
donne, en ce qui concerne le rang d’enseignement, la position de maître d’études comme la plus basse, impliquant cependant la possession du baccalauréat.
Au-dessus se touve la position de régent, impliquant l’obtention de la licence.
Maître d’études à Paris, au collège Sainte-Barbe, de la rue des Postes.
PRÊTRISE.
En 1818, reçoit la prêtrise au Séminaire de Saint-Sulpice, établi à Paris, place Saint-Sulpice, et dirigé par la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice, rétablie le 3 avril 1816, par Louis XVIII.
Une fois prêtre Jean Baptiste Boegert est nommé en province, en 1819, professeur de rhétorique au petit séminaire de Strasbourg.
1824
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE AU COLLÈGE DE STRASBOURG.
L’abbé Jean Baptiste Boegert est nommé en 1824, professeur de philosophie au collège royal de Strasbourg [département du Bas-Rhin ; académie de Strasbourg], en remplacement de l’abbé Louis Bautain [1796-1827], titulaire de la chaire depuis 1817.
Est en poste pendant un an, jusqu’au 28 octobre 1825. Est ensuite remplacé par l’abbé Charles François Jean Bataillé [1792-1868], antérieurement professeur de philosophie au collège royal de Nancy [Meurthe, aujourd’hui Meurthe-Moselle] depuis le 16 novembre 1822.
1825
PRINCIPAL DU COLLÈGE DE COLMAR.
Après son activité d’enseignant, est promu à une fonction administrative d’autorité. Jean Baptiste Boegert devient principal du collège de Colmar [Haut-Rhin]. Il est nommé en octobre 1825, en remplacement de l’abbé Auguste Latouche [1783-1878], principal de 1822 à 1824, qui se consacre ultérieurement à ses publications d’hébraïsant.
L’abbé Jean Baptiste Boegert y prononce le dicours d’usage à la distribution solennelle des prix, le 27 août 1827 [In-8, 24 p.]
https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k9750883x/f157.image.r=Boegert?rk=150215;2
1827
ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES THÉOLOGIQUES.
L’évêque de Strasbourg, Jean-François Marie Le Pappe de Trévern [1754-1842], lui confie la direction de l’École ecclésiastique de Molsheim [Bas-Rhin]. L’abbé Jean Baptiste Nicolas Boegert y assure également un enseignement de philosophie.
L’école a été créée en 1827, à Molsheim, par Jean François Marie Le Pappe de Trévern dès son arrivée comme évêque de Strasbourg, sous l’appellation d’École des Hautes études théologiques, surnommée < Petite Sorbonne >. Son projet est de compléter et d’approfondir la formation théologique des jeunes prêtres plus particulièrement < distingués >.
L’enseignement s’adresse sur un an à un petit nombre de prêtes [une douzaine].
L’école est établie à Molsheim de 1827 à 1834, dans l’ancien collège des Jésuites, puis après 1834 à Strasbourg, dans le Palais épiscopal, et enfin en 1835 à Marlenheim [Bas-Rhin], dans les combles du château que l’évêque Le Pappe de Trévern venait d’acquérir.
L’école fonctionne jusqu’au décès de l’évêque, survenu le 27 août 1842.
https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1990_num_64_1_3135
Jean Baptiste Boegert y enseigne la philosophie et assure des tournées d’inspection concernant les prêtres du diocèse de Strasbourg.
C’est au cours d’une de ces tournées, enseptembre 1831, que Jean Baptiste Boegert tombe malade et décède.
PUBLICATIONS.
Réflexions amicales sur une lettre adressée à M. l’abbé de Maccarthy, ou Exposition de quelques vérités de la plus haute importance, niées par un chrétien luthérien évangélique [Strasbourg : L. F. Leroux. In-8, 48 p., 1821].
Il s’agit d’une réponse à une critique des sermons de Nicholas Tiute Maccarthy [1769-1833], par un protestant de Strasbourg.
Méditations philosophiques, ou la Philosophie conduisant l’homme à la religion et au bonheur, par M. l’abbé Boegert [Paris ; Strasbourg : F. G. Levrault. 1823].
Suite de méditations sur les principales preuves de la religion.
Contenant la matière des exercices établies le dimanche pour les plus avancés de ses élèves.
Le Cri de la vérité et de la justice, ou Considérations sur les rapports entre la religion catholique et la Charte, entre le clergé et la société. Par J. B. Boegert [Strasbourg : F. G. Levrault. In-12, 108 p., 1831].
Compte rendu posthume en 1832, dans L’Ami de la religion, journal et revue ecclésiastique, politique et littéraire.
Source : Nouvelle encyclopédie théologique.