Ancien élève de l'École normale [1849], agrégé des classes supérieures de lettres [1843], docteur ès-lettres [1848], Ferdinand Colincamp accomplit le parcours exemplaire d'un universitaire français du XIXe siècle. Ainsi, après divers postes de professeur en seconde et en rhétorique [classe de première], à Douai et à Dijon, devient-il le premier titulaire, pendant vingt-cinq ans, de la chaire de Littérature française, à la Faculté des Lettres de Douai, nouvellement rétablie en 1854.
Ferdinand [Joseph Sosthène] Colincamp [1821-1879]. Né le 23 juin 1820, à Paris ; mort le 24 novembre 1879, à Lille [Nord].
Études à Paris, au collège royal de Charlemagne. Bachelier ès-lettres [1840].
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1840. ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE NORMALE.
Ancien élève de l'École normale [1840].
Sont reçus cette année 1840, à l'École normale, dans la section Lettres, dans l'ordre alphabétique, comme élèves pensionnaires, pour une scolarité de trois ans :
Charles Aubert-Hix [1820-1880], inspecteur de l'académie de Paris ; Théodore Bachelet [1820-1879], professeur d'histoire au lycée de Rouen ; Eugène Baudesson [1822-1843] ; Edme Etienne Belhomme [1820- ] ; Alexandre Bertrand [1820-1902], membre de l'École d'Athènes, Professeur d’archéologie à l’École du Louvre ; Louis Bourgeois [ -1895], inspecteur d’académie à Alger ; Ferdinand Colincamp [1821-1879], professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Douai ; Pierre Courdavaux [1821-1892], professeur de Littérature ancienne à la Faculté des Lettres de Douai ; Athanase Cucheval-Clarigny [1821-1895], conservateur de la Bibliothèque Sainte-Geneviève ; Charles Dreyss [1821-1905], recteur de l'Académie de Grenoble ; Mathieu Auguste Geffroy [1820-1895], directeur-fondateur de l’École française de Rome [1875-1882] ; Julien Girard [1820-1898], proviseur du lycée Condorcet ; Victor Guérin [1821-1890], membre de l’École française d’Athènes, professeur de rhétorique au lycée d’Angers ; Henri Marmier [ -1871], professeur au collège privé Saint François-Xavier à Besançon ; Constant Martha [1820-1895], professeur d’Éloquence latine à la Faculté des Lettres de Paris ; Louis Martin [ -1860], professeur de quatrième au lycée de Toulouse ; Charles Monnier [1820-1882], doyen de la Faculté des Lettres de Poitiers ; Louis Morand [1819-1866], proviseur du lycée du Mans [1860-1866] ; Émile Pessonneaux [1821-1903], professeur de troisième au lycée Henri-IV ; Henri Philibert [ -1901], professeur de Philosophie de la Faculté des Lettres d’Aix ; Ferdinand Pontet [1820-1884], professeur de troisième au lycée de Lyon ; Félix Robiou [1818-1894], Professeur de Littérature et institutions grecques à la Faculté des Lettres de Rennes ; Louis Rogeard [1820-1896], homme de lettres ; Jules Rossigneux, professeur au collège privé Sainte-Marie [Oloron].
À la fin de la première année, titulaire de la Licence ès-lettres [1841].
TROISIÈME ANNÉE DE L'ÉCOLE NORMALE.
Comme chaque année, le Conseil royal de l'Instruction publique, répartit les élèves de troisième année dans les différentes divisions de l'École normale.
En octobre 1842, la répartition se fait de la manière suivante :
Dans la division de Littérature : Julien Girard, Charles Monnier, comme élèves boursiers.
Charles Aubert, Ferdinand Colincamp, Alexandre Bertrand, Constant Martha, Eugène Baudesson, comme élèves demi-boursiers.
Dans la division de Philosophie : Pierre Courdavaux, comme élève boursier.
Henri Philibert, Louis Bourgeois, comme élèves demi-boursiers.
Dans la division d'Histoire : Athanase Cucheval, Charles Dreyss, Mathieu Auguste Geffroy, comme élève boursier.
Félix Robiou, Edme Etienne Belhomme, comme élèves demi-boursiers.
Dans la division de Grammaire : Beaujean, comme élève boursier.
Jules Rosigneux, Chambon, Charrier, Campaux, comme élèves demi-boursiers.
1843. AGRÉGATION DES CLASSES SUPÉRIEURES DES LETTRES.
Directement au sortir de l'École normale, Ferdinand Colincamp est classé sixième sur huit reçus à l'agrégation des classes supérieures des lettres [septembre 1843].
Paul François Dubois [1793-1874], membre du Conseil royal de l’Instruction publique est le président du jury. Sont membres du jury d'agrégation des classes supérieures des lettres en 1843 : Épagomène Viguier [1793-1867], Inspecteur général des études, adjoint en novembre 1837, en titre depuis le 17 mai 1839 ; Charles Alexandre [1797-1870], Inspecteur général des études depuis le 6 mars 1840 ; Émile Egger [1813-1885], professeur agrégé de la Faculté des Lettres de Paris ; Adolphe Berger [1810-1869], professeur agrégé de la Faculté des Lettres de Paris.
1843. LISTE DES AGRÉGÉS DES CLASSES SUPÉRIEURES DES LETTRES.
Par arrêté en date du 20 septembre 1843, en ordre de classement, la liste des agrégés des classes supérieures des lettres s'établit comme suit :
Julien Girard [1820-1898], élève sortant de l'École normale [1840] ; Charles Jacques Aubert [1820-1880], élève sortant de l'École normale [1840] ; Rebatté, chargé de la chaire de seconde au collège royal de Tours ; Constant Martha [1820-1895], élève sortant de l'École normale [1840] ; Charles Herbette [1809-1879], professeur de cinquième au collège royal Bourbon ; Ferdinand Colincamp [1821-1879], élève sortant de l'École normale [1840] ; Demange, chargé de la chaire de seconde au collège royal de Pau ; Désiré Saucié [1818-1855], ancien élève de l'École normale [1839], agrégé de grammaire [1841], professeur de quatrième au collège royal de Tournon.
Dans le rapport rédigé à l'issue des épreuves orales, Paul François Dubois indique :
« M. Colincamp, doué d'une facilité heureuse et prompte, s'est soutenu à un très haut rang dans toutes les compositions écrites ; dans l'argumentation une certaine intempérance de parole ne lui a pas permis de présenter ses objections d'une manière précise ; mais il s'est relevé dans la leçon, où il a montré un goût délicat ; l'explication et la traduction élégante et vive d'un passage difficile de Tacite ont fait présager en lui un professeur distingué, auquel l'expérience donnera la règle et la mesure nécessaire ».
1843. PROFESSEUR DE SECONDE AU COLLÈGE DE DOUAI.
Ferdinand Colincamp, « élève sortant de l'École normale », est nommé en septembre 1843, professeur de seconde au collège royal de Douai [département du Nord ; académie de Douai].
Il est nommé en remplacement de Joseph Alfred Bonnomet, en congé, désigné comme professeur de rhétorique au collège royal de Reims. La classe de seconde était assurée par Carré, licencié ès-lettres, chargé du cours.
Ferdinand Colincamp est en fonction au collège de Douai [dénommé lycée à partir de 1848] jusqu'en 1854, année de sa nomination au lycée de Dijon.
Il est remplacé, comme professeur de seconde, par Guigniaut , professeur de troisième au lycée de Douai.
1848. DOCTEUR ÈS-LETTRES.
Docteur ès-lettres [Paris, 31 mai 1848] avec une thèse en latin : De Aetate carminum Anacreonticorum. Dissertatio academica [Paris : Durand, 3 rue de Grès-Sorbonne. Et chez les principaux libraires. A Douai, chez Ad. Obez, rue de Bellaing, 4. In-8, XII-91 p., 1848].
La thèse est dédiée : « A Jay/ Viro in critica sapientissimo,/ Academiae Gallicanae socio,// Observantiam summam/testarus/ Offert// F. Colincamp ».
Numérisé : Hathi Trust.
L'historien Charles Cayx [1793-1858], ancien élève de l'École normale [1812] a été inspecteur de l'académie de Paris [1837-1845]. En 1848, il est depuis le 14 février 1845, Inspecteur général des études. Sera nommé en août 1854 Vice-recteur de l'académie de Paris [1854-1858].
La thèse en français a pour titre : Étude critique sur la méthode oratoire dans saint Augustin [Paris : Durand, 3 rue de Grès-Sorbonne. Et chez les principaux libraires. A Douai, chez Ad. Obez, rue de Bellaing. In-8, XVI-201 p., 1848].
Après un Avant-propos, la thèse se compose de cinq chapitres : I. De la Rhétorique chrétienne avant saint augustin ; II. État moral et intellectuel de l'Afrique au temps d'Augustin ; III. Augustin défend la rhétorique et l'éloquence contre la grammairien Cresconius ; IV. Exposition et examen du Traité sur l'Art de catéchiser ; V. Analyse critique du quatrième livre de la doctrine chrétienne, et conclusion.
La thèse est dédiée : « A Monsieur Victor Leclerc/ Membre de l'Institut,/ doyen de la faculté des Lettres de Paris// Hommage d'un respectueux et profond/ attachement// Ferd. Colincamp ».
Numérisé : Gallica BNF.
Numérisé : Hathi Trust.
L'EMPLACEMENT EN BIBLIOTHÈQUE DES THÈSES DE FERDINAND COLINCAMP.
À Paris.
• Bibliothèque Sainte-Geneviève, pour la thèse latine, et pour la thèse française.
• Bibliothèque de la Sorbonne, pour la thèse latine, et pour la thèse française.
• Bibliothèque de l'Institut d'Etudes Augustiniennes, pour la thèse française.
• Bibliothèque de l'École normale supérieure, ULM LSH, salle 4 [cote : Thèse 236]. Les deux thèses reliées. À consulter sur place.
L'exemplaire de la thèse française, dans la bibliothèque de l'École normale porte la mention manuscrite : A Monsieur Cayx/ hommage respectueux/ de l'auteur/ f. Colincamp/ doct. ès-lettres. De l'Acad. De Paris/ prof. De 2e au lycée de Douai.
En Province.
L'emplacement des bibliothèques disposant de la thèse latine et de la thèse française, est fourni par le site http://www.sudoc.abes.fr/
LES THÈSES DE DOCTORAT EN 1848, À PARIS.
En 1848, les onze docteurs de la Faculté des Lettres de Paris sont : l'abbé Joseph Camille* Barret [1804-1871], avec des Études philosophiques sur Dieu et la création d'après la « Somme » de saint Thomas d'Aquin « contra gentes » ; Guillaume Anne Patru [1798-1879] avec De la Philosophie du moyen âge depuis le VIIIe siècle jusqu'à l'apparition en Occident de la physique et de la métaphysique d'Aristote ; Thimothée Fabre, avec Saint-Cyprien et l'Église de Carthage ; Léon Montet [1817-1851], avec Des Livres du pseudo-Denys l'Aréopagite ; Ferdinand Colincamp [1821-1879], avec une Étude critique sur la méthode oratoire dans saint Augustin ; Mathieu Auguste Geffroy [1820-1895], avec une Étude sur les pamphlets politiques et religieux de Milton ; Charles Gouraud [1823-mentionné en 1876], avec une Histoire du calcul des probabilités depuis ses origines jusqu'à nos jours ; Auguste Daunas [1814-1850], avec des Études sur le mysticisme. Plotin et sa doctrine ; Paul Janet [1823-1899], avec un Essai sur la dialectique de Platon ; Louis Félix Speckert [1815-1872], avec De la sincérité de C. Velleius Paterculus ; Charles Pendrell Waddington [1819-1914], avec De la Psychologie d'Aristote.
1848. ÉDITION PARTIELLE DES AVENTURES DE TÉLÉMAQUE DE FÉNELON.
Fénelon. Les Aventures de Télémaque. (Livres V, VII, X et XII.). Nouvelle édition, collationnée sur les meilleurs textes, avec des notes historiques, littéraires et grammaticales, des appréciations littéraires à la fin de chaque livre et les passages des auteurs anciens traduits ou imités dans l'ouvrage, par M. Colincamp. Professeur de littérature près la Faculté des Lettres de Douai [Paris : Ch. Delagrave, 15 rue Soufflot]. Collection Classiques français.
Cette nouvelle édition des Aventures de Télémaque, publiée par M. Colincamp, est admise, en 1850, pour les établissements universitaires.
Réédité à plusieurs reprises : dont 1867 ; 1872 ; 1884.
1850. PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE AU LYCÉE DE DIJON.
Ferdinand Colincamp est nommé en 1850 professeur de rhétorique au lycée de Dijon [département de la Côte-d'Or ; académie de la Côte-d'Or, d'août 1850 à août 1854].
Il remplace Auguste Materne [1812-1893], nommé professeur de rhétorique au lycée de Strasbourg.
L'Almanach National, puis Impérial continue d'indiquer son nom dans les années 1850-1854. Cependant dans cette période il est nommé enseignant à la Faculté des Lettres d'Aix, poste qu'il occupe de préférence à celui de Dijon.
1850-1854. FACULTÉ DES LETTRES D'AIX.
Ferdinand Colincamp est nommé en 1850, enseignant à la Faculté des Lettres d'Aix, comme chargé de cours de Littérature française.
Le titulaire de la chaire de Littérature française à la Faculté des Lettres d'Aix est Hippolyte Fortoul [1811-1856], nommé en 1846, au moment de la création de la Faculté des Lettres, par arrêté du 11 juin 1846. Fortoul reste en poste jusqu'au 7 janvier 1849, date de son élection à l'Assemblée constituante, à la faveur d'une élection partielle.
A partir de 1849 la chaire est occupée par Norbert Bonnafous [1809-1882], professeur délégué jusqu'en 1854.
En 1850, Ferdinand Colincamp est chargé du cours, et reste en fonction jusqu'en 1854.
Il est remplacé, comme chargé de cours, par Lucien Prévost-Paradol [1829-1890].
1851. ÉDITION DU PETIT CARÊME DE MASSILLON.
Ferdinand Colincamp publie, en 1851, une édition scolaire du Petit Carême de Massillon, suivi du Sermon sur les vices et les vertus des grands et du discours prononcé à une bénédiction de drapeaux du régiment de Catinat. Nouvelle édition revue et annotée par F. Colincamp, Professeur de littérature française à la Faculté des lettres de Douai [Paris : Librairie de L. Hachette et Cie. Boulevard Saint-Germain, n°77. In-8, XIII-264 p., 1851]. Table des matières.
Numérisé : Hathi Trust.
Réédité dans la collection [Nouvelles éditions classiques], avec la même pagination en en 1859, en 1865, en 1875.
1852. CONCIONES, SIVE ORATIONES.
En 1852, Ferdinand Colincamp publie une compilation de textes de différents auteurs latins : Conciones, sive Orationes ex Sallustii, Livii, Taciti, Q. Curtii et Justini historiis collectae [Paris : Hachette. In-12, XII-571 p., 1852]. Texte en latin publié avec des arguments et des notes en français.
Réédité à de nombreuses reprises : 1863, 1866, 1868, 1869, 1873, 1878, 1888.
1853. TRADUCTION DE L'ANGLAIS POUR LA BIBLIOTHÈQUE DES CHEMINS DE FER.
À cette époque [1853] Ferdinand Colincamp traduit deux textes anglais, pour la Bibliothèque des chemins de fer de Hachette, qui vient d'être créée fin mai 1852, à la suite du contrat passé par l'éditeur Louis Hachette avec le réseau ferré de la Compagnie du Nord.
Ferdinand Colincamp est ainsi le signataire de deux des seize premiers ouvrages proposés dans la série Littératures anciennes et étrangères de la nouvelle Bibliothèque.
Les publications, d'emblée une centaine, se répartissent en sept séries : Guide des voyageurs [couverture rouge] ; Histoire et voyages [couverture verte] ; Littérature française [couverture couleur cuir] ; Littératures anciennes et étrangères [couverture jaune] ; Agriculture, industrie et commerce [couverture bleue] ; Livres pour les enfants [couverture rose] ; Ouvrages divers [couverture saumon].
Ferdinand Colincamp, d’une part, signe la traduction de : Le Grillon du foyer de Ch. Dickens, traduit de l'anglais par Ferdinand Colincamp [Paris : Librairie de L. Hachette et Cie. In-16, III-166 p., 1853], l'un des cinq Contes de Noël : The Cricket on the Hearth. A Fairy Tale of Home, publié en anglais en décembre 1847.
Il signe, d’autre part, la traduction de : La Mère du déserteur, par Sir Walter Scott, traduction de A. Colincamp [Paris : L. Hachette. In-16, III-129 p., 1853]. Bibliothèque des chemins de fer. Quatrième série : Littératures anciennes et étrangères.
1854. LES TROIS NOUVELLES FACULTÉS DES LETTRES.
Le 10 août 1854, par arrêté impérial de Napoléon III, trois Facultés des Lettres sont recrées : la Faculté des Lettres de Nancy ; la Faculté des Lettres de Douai ; la Faculté des Lettres de Clermont.
C'est dans ce cadre général que Ferdinand Colincamp est nommé professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Douai.
Sont nommés, à Douai, en même temps que lui : Benjamin Martha [1820-1895], professeur de Littérature ancienne, comme chargé de cours ; Valentin Parisot [1800-1861], professeur de Littérature étrangère, comme professeur titulaire [1854-1861] ; Charles Filon [1800-1875], professeur d'Histoire, comme professeur titulaire [1854-1857] et doyen de la Faculté.
Elme Marie Caro [1826-1887] est chargé du cours de Philosophie, de l'année 1854 au 26 mars 1856, puis est professeur titulaire, le 26 mars 1856 jusqu'en 1857.
1854-1879. PROFESSEUR DE LITTÉRATURE FRANÇAISE À LA FACULTÉ DE DOUAI.
Au moment du rétablissement de la Faculté de Douai, le 22 août 1854, Ferdinand Colincamp, « professeur de rhétorique au lycée impérial de Dijon », est nommé, par décret du 10 octobre 1854, professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Douai [1854-1879].
La Faculté est solennellement installée le 7 décembre 1854, date à partir de laquelle les cours peuvent commencer.
Ferdinand Colincamp publie sa leçon d'ouverture, prononcée le 22 décembre 1854
Ferdinand Colincamp enseigne également, une fois par semaine, la Littérature française à la Faculté des Sciences de Lille, la littérature française étant d’abord considérée à Lille, comme dépendante de la Faculté des Sciences, faculté créée elle aussi par décret du 22 août 1854.
La séance d'ouverture du Cours de littérature française est publié dans la Revue des cours publics et des sociétés savantes de la France et de l'étranger [Deuxième volume ; deuxième année. Dans le numéro 7, février 1857].
1856. TRADUCTION DE LA VIE DE JULES CÉSAR DE PLUTARQUE.
Ferdinand Colincamp fait paraître une traduction de Plutarque : Vie de Jules César, avec une Bibliographie des vies parallèles de Plutarque. Appréciations littéraires sur Plutarque, par J.-J. Rousseau, Villemain et Rollin. [Paris : Dezobry et E. Magdeleine. In-12, 200 p., 1856].
L’ouvrage fait partie de la Collection des auteurs grecs expliqués par une traduction française avec le texte en regard, des sommaires, des notes […] des appréciations […] par une société de professeurs.
Repris la même année, avec une pagination différente [Paris : Dezobry et Magdeleine. Deux parties en un volume in-12, 380 p., 1856], la collection prenant le titre de Collection des auteurs grecs expliqués par une double traduction française.
Réédité en 1860, en 1869, en 1877, en 1879.
1863. ÉDITION DES FABLES DE LA FONTAINE.
Ferdinand Colincamp publie en 1863 : Fables de La Fontaine. Édition classique avec notes philologiques et littéraires, précédée de la Vie de La Fontaine, d'une étude sur ses fables, et suivie de Philémon et Baucis. Par M. F. Colincamp, docteur ès-lettres de la Faculté de Paris. Professeur de littérature française à la Faculté des lettres de Douai [Paris : Dezobry, F. Tandou et Cie, lib. Éditeurs, Rue des Écoles, 78. In-8, XVI-372 p., 1863]. Avertissement, signé en octobre 1862. Étude sur La Fontaine et sur la fable. Vie de La Fontaine.
Numérisé : Gallica BNF.
Numérisé : Hathi Trust.
Réédité en 1887 chez Delagrave, en 1892, en 1894, chez Delagrave en 1913.
1863. OUVRAGE SUR J.-F. BOISSONADE CRITIQUE LITTÉRAIRE.
Ferdinand Colincamp publie en 1863, un ouvrage d’histoire littéraire : J.-F. Boissonade. Critique littéraire sous le Premier Empire, publiée par F. Colincamp. Précédée d'une notice historique sur M. Boissonade, par M. Naudet [Paris : Didier. Portrait en frontispice. Deux volumes in-8. 507+748 pp., 1863].
Le premier volume porte sur : Critique grecque, critique latine, curiosités philologiques, biographies.
Le deuxième volume porte sur : Critique étrangère, critique française, morceaux inédits, correspondance, éphémérides.
Numérisé : Gallica BNF.
Réédité en 1970 [Genève : Slatkine].
COLINCAMP JOURNALISTE CRITIQUE LITTÉRAIRE.
Mène une activité journalistique, comme critique littéraire. Ferdinand Colincamp collabore au Journal de Débats ; notamment 16 et 17 août 1859, où il rend compte de plusieurs ouvrages sur Callimaque ou sur Théocrite.
Collabore au Correspondant. Plusieurs articles, dont le 10 octobre 1872 : L'Allemagne et les germanisants français ; le 25 février 1874 : Louis Vitet, un vrai spiritualiste ; le 20 juillet 1875 : le chevalier de Grammont et la cour de Charles II ; le 25 juillet 1877 : en Italie de F. Chon ; le 25 octobre 1877 : Deux françaises en Espagne ; le 10 novembre 1878 : Une nouvelle phase de la renaissance philologique.
Collabore également au journal la Presse.
L'article sur Louis Vitet, un vrai spiritualiste sera repris en tiré à part : [Paris : C. Douniol. In-8, 46 p., 1874].
Quant au chevalier de Grammont, Ferdinand Colincamp en avait déjà fait un thème de conférences, dans le cadre des Soirées littéraires et scientifiques de la Sorbonne, le 2 janvier 1866, par une causerie intitulée : Mémoires de Grammont.
1879. D'UN DRAMATIQUE ÉVÈNEMENT À UN DÉCÈS.
La presse locale, à Douai et à Lille, dans une livraison du 13 mars 1879, rapporte « l'affreux malheur qui vient de frapper la famille de M. Colincamp ».
« Le mercredi de chaque semaine, le savant universitaire faisait dans une des salles de la Faculté des sciences de Lille un cours de littérature qui était suivi par un nombreux auditoire.
Le mercredi 12 mars 1879 « et sans que rien put faire prévoir un si fatal dénouement, M. Colincamp fut pris au milieu de son cours d'un accès soudain de folie et se mit à prononcer les paroles les plus incohérentes ».
Après ce dramatique évènement, Ferdinand Colincamp est ramené à Douai, puis finalement admis dans une maison de santé à Paris. Mis à la retraite, il décède quelques mois plus tard, le 24 novembre 1879.
1879. REMPLACEMENT DE COLINCAMP PAR LÉON MOY.
Léon Moy [1838-1897], docteur ès-lettres [1876], déjà chargé d'un cours complémentaire de Littérature ancienne à la Faculté des Lettres de Douai depuis le 30 octobre 1876, et d'un cours complémentaire de Littérature latine à la Faculté des Sciences de Lille depuis le 4 janvier 1878, est nommé professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Douai, en remplacement de Ferdinand Colincamp, décédé le 24 novembre 1879.
Le 1er octobre 1879, Léon Moy est d'abord chargé de cours, puis professeur titulaire de Littérature française le 31 décembre 1879.
Il reste en poste, lors du transfert de la Faculté des Lettres, de Douai à Lille.
Léon Moy, ancien élève de l'École normale supérieure [1857], agrégé des classes supérieures des lettres [1863] a été chargé de la classe de rhétorique au lycée de La Rochelle, en 1860, au sortir de l'École normale ; puis, après l'agrégation, en 1863, est nommé professeur de rhétorique au lycée de Douai.
Doyen de la Faculté des Lettres de Douai, en novembre 1886, en remplacement de l'historien Abel Desjardins [1814-1886], doyen de février 1858 à juillet 1886. Reste en fonction, comme professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Douai, jusqu'à son décès, survenu le 24 février 1897.
DÉCORATION.
Officier de l'Instruction publique.
Chevalier de la Légion d'honneur [12 août 1864].
SITOLOGIE :
facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/fiche.php?indice=225
SOURCE.
Notice : °Association des Anciens élèves de l'École normale [Versailles : Cerf et fils, imprimeurs-éditeurs de l'association. 59, rue Duplessis. In-8, 90 p., 1880]. Notice nécrologique non signée, page 22.