Étienne, Louis (1813-1875) a suivi un parcours classique [agrégation en 1841 ; doctorat ès-lettres en 1849] avec le passage des fonctions enseignantes [Moulins ; Rennes ; Versailles ; Paris] à des fonctions administratives d’autorité comme recteur [Chambéry ; Besançon].
Louis [Antoine Luc Thadée] Étienne [1813-1875]. Né le 13 juillet 1813, à Castel-Nuevo, près de Naples [Royaume des Deux-Siciles] ; mort le 1er août 1875, à Besançon [Doubs].
Études à Paris au lycée Bonaparte [Condorcet].
Licence ès-lettres.
En 1835 Louis Étienne est suppléant à Paris au lycée Bonaparte [Condorcet].
1840
PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE AU COLLÈGE DE MOULINS.
Le 26 octobre 1840, chargé de la rhétorique au collège royal de Moulins [département de l’Allier, académie de Clermont], en remplacement d’Alfred Rouvray [1818-1872], agrégé des lettres [1839] en poste à Moulins en 1839/1840.
1841
AGRÉGATION DES LETTRES.
Agrégation des classes supérieures des lettres [21 septembre 1841]. 5/8.
Alors que Paul François Dubois [1793-1874], membre du Conseil royal de l’Instruction publique est le président du jury, sont reçus à l’agrégation des lettres en 1841, dans l’ordre de classement : Eugène Despois [1818-1876], élève sortant de l’École normale [1838] ; Théophile Guiard, chargé de la troisième au collège royal de Strasbourg ; Edmond Arnould [1811-1861], chargé de la troisième au collège royal d’Angers ; Ferdinand Delavigne [1817-1901], chargé de la seconde au coll§ge royal de Grenoble ; Louis Étienne [1813-1875], chargé de la rhétorique au collège royal de Moulins ; Charles Octave Delzons [1817-1872], ancien élève de l’École normale [1836], chargé de la seconde au collège royal de Pau ; François Boissier, ancien pasteur à Mazères ; Louis Romtain [1807-1889], déjà agrégé de grammaire [1833], chargé d’une division de cinquième au collège royal Bourbon.
LE JURY D’AGRÉGATION DES LETTRES EN 1841.
Auprès de Paul François Dubois [1793-1874], président, sont en 1841 membres du jury d’agrégation des classes supérieures des lettres : Épagomène Viguier [1793-1867], Inspecteur général des études ; Charles Alexandre [1797-1870], Inspecteur général des études ; Désiré Nisard [1806-1888], maître de conférences à l’École normale ; Adolphe Berger [1810-1869], agrégé près la Faculté des Lettres de Paris.
Le concours se déroule à la Sorbonne du 21 août au 14 septembre 1841.
Quarante et un candidats inscrits ; deux n’ont pas répondu à l’appel ; dix se sont retirés en cours d’épreuves. Vingt-neuf candidats se sont maintenus, dont quatorze s’étaient déjà présentés antérieurement [dont Louis Étienne qui a échoué à l’agrégation en 1840].
Comme il est d’usage, le président du jury, le dernier jour, rédige le rapport adressé au Ministre de l’Instruction publique et des Cultes. En décrivant le jugement du jury sur chacun des lauréats, mais en mettant souvent un accent particulier sur les deux ou trois premiers classés.
Pour ce qui concerne Louis Étienne l’appréciation de Paul François Dubois, flatteuse, est brève et relativement convenue : « Une égalité soutenue dans toutes les épreuves, de l’élégance, de la grâce, une mémoire heureuse qui mêle des citations bien choisies à une critique pleine de goût, ont assuré la cinquième place à M. Étienne, que des études persévérantes achèveront de mûrir ».
1841
MAINTENU À MOULINS.
Après l’agrégation des lettres, Louis Étienne est maintenu en poste à Moulins, jusqu’au 22 septembre 1843, date de sa nomination à Rennes.
Est remplacé à Moulins, comme professeur de rhétorique par Fabre.
1843
PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE AU COLLÈGE DE RENNES.
Nommé le 22 septembre 1843, professeur de rhétorique au collège royal de Rennes [département d’Ille-et-Vilaine ; académie de Rennes], en remplacement d’Alexandre Nicolas [1809-1884], professeur de rhétorique du 28 septembre 1838 au 22 septembre 1843, nommé professeur de rhétorique au collège royal de Lyon.
Louis Étienne sollicite un congé d’un an pour préparer sa thèse, dans les bibliothèques de Rome.
1849
DOCTEUR ÈS-LETTRES.
Docteur ès-lettres [Paris, 1849], avec une thèse latine : Dio philosophus. Perpendebat L. Étienne, in Facultate litterarum parisiensi jam licenciatus, ad gradum doctoris promovendus.
[Rhedonis, apud J. M. Vatar, typographum. In-8, 85 p., A. D. 1849].
La thèse est dédiée : « Optimo et ornatissimo viro/ A. E. Egger,/ in Facultate litterarum parisienssi professori vicario./ Observantiae gratique animi pignus/ D. D. D./ L. Étienne ».
La thèse, en français, a pour titre : Essai sur La Mothe-Le-Vayer, par L. Étienne [Rennes : Imprimerie de J. V. Vatar. In-8, 241 p., 1849]. Appendice [liste des ouvrages]. Table.
La thèse est dédiée : « À M. P. Dubois, membre du Conseil supérieur de l’Université, Hommage de Reconnaissance. L. Étienne ».
Bibliothèque :
- Bibliothèque de l’École normale supérieure, ULM LSH, salle 4 [cote : Thèse 249].
Les deux thèses reliées. À consulter sur place.
1849
SUPPLÉANT À LA FACULTÉ DES LETTRES DE RENNES.
Louis Étienne, pour quelques semaines à partir du 1er décembre , est suppléant de cours de Littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Rennes.
1851
PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE AU LYCÉE DE VERSAILLES.
En 1851, professeur de rhétorique au lycée de Versailles [département de Seine-et-Oise ; académie de Paris].
Louis Étienne y reste en poste jusqu’en novembre 1857, date de sa nomination à Paris, au lycée Saint-Louis.
Est remplacé à Versailles par Antoine Anquetil [1809-1895], nommé en 1859, avec Tachet comme suppléant.
1857
PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE À PARIS AU LYCÉE SAINT-LOUIS.
Enseignant de rhétorique à Paris, au lycée impérial Saint-Louis, du 18 novembre 1857 au 16 novembre 1859, comme suppléant de Jacques Demogeot [1808-1894], lui-même suppléant de Désiré Nisard [1806-1888] à la Faculté des Lettres de Paris ; l’autre professeur de rhétorique à Saint-Louis étant Jules Loudierre [1802-1880].
Puis Louis Étienne est nommé titulaire, 16 novembre 1859. Alfred Joseph Delacoulonche [1826-1914], ancien membre de l’École française d’Athènes [1853], est enseignant de rhétorique en deuxième position.
Louis Étienne est en poste effectif à Saint-Louis jusqu’au 7 février 1870.
En 1860, les enseignants de rhétorique au lycée Saint-Louis sont : Louis Étienne, en première ligne ; Jacques Demogeot [1808-1894], en deuxième ligne, suppléé par Octave Gréard [1828-1904].
Ultérieurement, jusqu’en 1873, Louis Étienne est professeur de rhétorique en titre, mais est effectivement suppléé par Victor Cucheval-Clarigny [1830-1912]. Jacob, en deuxième ligne, est lui aussi, professeur de rhétorique.
1870
COURS D’ÉLOQUENCE FRANCAISE À LA FACULTÉ DE PARIS.
Le 7 février 1870, Louis Étienne est nommé suppléant du cours d’Éloquence française à la Faculté des Lettres de Paris, dans la chaire de Saint René Taillandier [1817-1879], cinquième titulaire de la chaire d’Éloquence française à la Faculté des Lettres de Paris, du 16 avril 1868 au 23 février 1879.
1873
RECTEUR DE L’ACADÉMIE DE CHAMBÉRY.
Nommé le 26 novembre 1873, recteur de l’académie de Chambéry, en remplacement de Charles Dreyss [1821-1905], recteur de 1872 à novembre 1873.
L’arrondissement de l’académie de Chambéry s’étend sur les deux départements : Savoie [Chambéry] ; Haute-Savoie [Annecy].
Les inspecteurs qui l’assistent sont Hallecourt, établi à Chambéry [Savoie] et Joseph Michel Deynez [1817-NNN], établi à Annecy [Haute-Savoie].
Louis Étienne reste en poste jusqu’au 23 décembre 1874. Est remplacé par Jules Antoine Lissajoux [1822-1880] antérieurement professeur de physique à Paris au lycée Saint-Louis, recteur de l’académie de Chambéry du 1er décembre 1874 au 1er septembre 1875.
- RECTEUR DE L’ACADÉMIE DE BESANÇON.
Louis Étienne est recteur de l’académie de Besançon reconstituée, le 23 décembre 1874, en remplacement de Charles Dreyss [1821-1905], recteur du 4 novembre 1873 à novembre 1874, nommé à Toulouse.
L’arrondissement de l’académie de Besançon s’étend sur les quatre départements : Doubs [Besançon] ; Jura [Lons-le-Saulnier] ; Haute-Saône [Vesoul] ; Haut-Rhin [Belfort].
Les inspecteurs qui l’assistent sont : Duparay, établi à Besançon [Doubs] ; Régnier , établi à Lons-le-Saulnier [Jura] ; Conus, établi à Vesoul [Haute-Saône] ; Ambruster, chargé des fonctions d’inspecteur d’académie à Belfort.
Mouton est secrétaire.
Louis Étienne décède le 1er août 1875, en fonction. Est lors remplacé par Jules Antoine Lissajous [1822-1880], antérieurement recteur de l’académie de Chambéry du 1er décembre 1874 au 1er septembre 1875, qui avait déjà succédé à Louis Étienne au rectorat de l’académie de Chambéry.
Légion d’honneur.
PUBLIE :
Les Philippiques, texte grec, avec des notes en français à l’usage des classes, par M. L. Étienne
[Paris : Dezobry, E. Magdeleine et Cie. Quatre parties en 1 volume. In-12, XIV-118 p., 1852].
Ensemble de quatre discours, prononcé entre 351 et 341 devant l’assemblée des citoyens d’Athènes, contre les ambitions de Philippe de Macédoine.
Poètes contemporains de l’Angleterre.
[Paris : Bureaux de la Revue contemporaine. 35 p., 1853].
Nouveau choix de discours de Pères grecs [en grec]. Avec une Introduction historique, des arguments, des appréciations littéraires, et des notes en français, par L. Étienne. Docteur ès-lettres, Professeur divisionnaire au lycée Saint-Louis à Paris.
[Paris : Fd. Tandou, Dezobry, Magdeleine et Cie, Lib. Éditeurs. Rue des Écoles. Près du Musée de Cluny et de la Sorbonne. In-8, XXII+ 281 p., 1859]. Réédité en 1864.
Recueil nouveau de morceaux choisis extraits des classiques français (prosateurs et poètes)… avec des notes… par MM. L. Étienne,… Hippolyte Rigault. [Paris : C. Delagrave].
[1.] Classe de sixième. 1874. VIII-220 p.
[2.] Classe de cinquième. 1874. VIII-228 p.
[3.] Classe de quatrième. 1874. VIII-248 p.
[4.] Classe de troisième. 1878. VIII-287 p.
[5.] Classe de seconde. 1878. VII-495 p.
Histoire de la littérature italienne : depuis ses origines jusqu’à nos jours, par L. Étienne,…
[Paris : Hachette. In-16, X-608 p., 1875] Préface. Table des chapitres. Table alphabétique des auteurs.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96929185
Réédité en 1905.
Articles dans les journaux : Le Constitutionnel ; la Revue contemporaine ; la Revue littéraire.
SITOLOGIE ET SOURCES.
- https://data.bnf.fr/10730171/louis_etienne/
- Françoise Huguet et Boris Noguès. Les Professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880).
http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/fiche.php?indice=376 - Jean-François Condette. Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940. Tome II. Dictionnaire biographique. [Paris : Service d’histoire de l’éducation/INRP. In-8, 411 p., 2006].
- Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 : documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894]. Quatrième partie : notices individuelles.