C'est dans le cadre de la loi générale sur l'Instruction publique, du 1er mai 1802, que sont pris successivement, à partir d'octobre 1802, plusieurs arrêtés de Bonaparte, Premier Consul, ordonnant l'établissement des lycées, dans une quarantaine de villes des territoires français et occupés.
LES ARRÊTÉS DU 16 OCTOBRE 1802 CONCERNANT L'ÉTABLISSEMENT DES LYCÉES.
En date du 24 vendémiaire an XI [16 octobre 1802]* sont pris des arrêtés
"qui ordonnent l'établissement de lycées", dans l'ordre alphabétique des villes : Bordeaux, Bruxelles, Douai, Lyon, Marseille, Mayence, Moulins, Rennes.
D'AUTRES ARRÊTÉS SUCCESSIFS.
D'autres arrêtés seront pris :
Le 19 frimaire an XI [10 décembre 1802] pour Strasbourg ;
Le 16 floréal an XI [6 mai 1803], pour Amiens ; Angers ; Bourges ; Caen ; Cahors ; Dijon ; Grenoble ; Liège ; Limoges ; Metz ; Montpellier ; Nîmes ; Orléans ; Pau ; Poitiers ; Reims ; Toulouse.
Le 2 thermidor an XI [21 juillet 1803], pour ordonner l'établissement à Paris, du lycée, rue Saint-Jacques [Lycée Imperial, ultérieurement Louis-le-Grand].
Le 23 fructidor an XI [10 septembre 1803], pour ordonner l'établissement à Paris, des lycées Napoléon [Henr-IV] ; Charlemagne ; Bonaparte [Condorcet].
Le 30 fructidor an XI* [17 septembre 1803], pour ordonner de nouveaux établissements :
Avignon ; Bonn ; Bruges ; Clermont-Ferrand ; Gand ; Rodez.
Le 1er vendémiaire an XII [24 septembre 1803], pour ordonner de nouveaux établissements :
Nantes ; Nice ; Pontivy ; Versailles.
Le 16 floréal an XI [6 mai 1803],* pour ordonner de nouveaux établissements :
Alexandrie ; Nancy.
Enfin, par un décret en date du 29 août 1813, Napoléon érige en lycées les collèges des vingt-et-une villes suivantes :
Agen ; Auch ; Autun ; Belley ; Chambéry ; Charleville ; Colmar ; Cologne ; Coni ; Épinal ; Langres ; Lille ; Le Mans ; Montbrisson ; Niort ; Saint-Omer ; Saintes ; Tournon ; Tours ; Trêves ; Vendôme.
Les institutions de Juilly et de Sorrèze étaient également érigées en lycées.
Mais, compte-tenu de la situation historique, le décret ne pût être entièrement appliqué.
LYCÉE DE LYON.
Ordonné le 16 octobre 1802.
Compte tenu des conquêtes territoriales de l'époque, le ressort de l'académie de Lyon, en 1802, s'étend sur les départements suivants : Ain [chef-lieu : Bourg] ; Léman [chef-lieu : Genève] ; Loire [chef-lieu : Saint-Étienne] ; Rhône [chef-lieu : Lyon] ; Simplon [chef-lieu : Sion].
Le chef-lieu d'académie est Lyon [Rhône].
Après 1814-1815, le ressort de l'académie de Lyon, s'étend sur les départements suivants : Ain [chef-lieu : Bourg] ; Loire [chef-lieu : Saint-Étienne] ; Rhône [chef-lieu : Lyon].
Le lycée de Lyon [lycée de première classe] est ordonné par l'arrêté [Bulletin des lois de la République n°237°, arrêté n° 2204] du 24 vendémiaire an XI [16 octobre 1802].
Il succède à l'École centrale du Rhône instituée par le décret du 18 germinal an III [7 avril 1795] mais qui ne fut ouverte qu'en 1801, et dont la fermeture est fixée définitivement au 1er germinal an XI [22 mars 1803].
LE RECRUTEMENT DES ÉLÈVES.
Ordonné par l'arrêté du 24 vendémiaire an XI [16 octobre 1802] [Bulletin des lois de la République n°237°, arrêté n° 2207] qui indique que :
Le département de l'Ain [École centrale de Bourg] fournira 34 élèves ; le département du Rhône [École centrale de Lyon] fournira 42 élèves ; le département de la Loire [École centrale de Roanne] fournira 35 élèves.
Des concours sont organisés pour recruter des élèves qui seront affectés au lycée de Lyon.
EMPLACEMENT DU LYCÉE.
Le lycée sera placé dans les locaux de l'ancienne École centrale du département du Rhône, rue Neuve, anciennement collège de la Compagnie de Jésus, puis des Oratoriens, enfin collège municipal, dit Collège de la Trinité, du nom de la confrérie religieuse fondatrice de l'école [1527].
Lycée impérial sous l’Empire, jusqu'en 1814 ; Collège royal sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, jusqu'en 1848 ; il devient Lycée de Lyon après la Révolution de 1848, retrouve le nom de Lycée impérial de 1851 à 1870 ; et prend en 1888 le nom de Lycée Ampère par décret du 3 novembre 1888.
Situé dans le 1er arrondissement de Lyon, au débouché de la rue Neuve, entre la rue Menestrier et la rue de la Bourse.
1802-1803. COMMISSIONS CHARGÉES DE L'ÉTABLISSEMENT DES LYCÉES.
En juin 1802, par arrêté du 11 juin [22 prairial an X] est publiée une première liste
de trois Inspecteurs généraux de l’Instruction publique, dont l’activité devra essentiellement être centrée sur les lycées qui viennent d’être créés, en remplacement des Écoles centrales, supprimées par la loi du 1er mai 1802 [11 floréal an X] : Jean Baptiste Delambre [1749-1822] ; Dom Raymond Despaulx [1726-1818] ; François Joseph Michel Noël [1756-1841].
En même temps, en juin 1802, est publiée une autre liste des « Commissaires pour la formation des lycées », en cours de création :
Charles Augustin Coulomb [1736-1806], Georges Cuvier [1769-1832], Noël Gabriel Luce Villar [1748-1826].
Les trois membres de cette commission sont tous membres de l’Institut national des Sciences et des Arts, dès sa création, en décembre 1795.
C'est en recrutant parmi ces personnalités que le Premier Consul compose trois commissions chargées de l'organisation des lycées.
Une première commission. Elle est composée de François Joseph Michel Noël [1756-1841] et du physicien Charles Augustin Coulomb [1736-1806]. Elle est chargée d'organiser : le lycée de Bruxelles ; le lycée de Douai ; le lycée de Mayence ; le lycée de Strasbourg.
Une deuxième commission, créée le 24 vendémiaire an XI [16 octobre 1802]. Elle est composée de l'astronome Jean Baptiste Delambre [1749-1822], et du conventionnel Luce Villar [1748-1826]. Elle est chargée d'organiser pour l'an XI, quatre lycées : le lycée de Moulins, pour le 1er nivôse an XI [22 décembre 1802] ; le lycée de Lyon, pour le 1er germinal an XI [22 mars 1803] ; le lycée de Besançon, pour le 1er messidor an XI [20 juin 1803] ; le lycée de Turin, pour le 1er fructidor an XI [19 août 1803].
Une troisième commission. Elle est composée de Dom Raymond Despaulx [1726-1818] et de Georges Cuvier [1769-1832]. Elle est chargée d'organiser : le lycée de Marseille ; le lycée de Bordeaux ; le lycée de Rennes ; le lycée de Rouen.
DÉSIGNATION DE L'ADMINISTRATION.
Le proviseur, le censeur et le procureur-gérant seront rendus à Lyon avant le 15 pluviôse an XI [4 février 1803].
LES PREMIERS PROVISEURS DU LYCÉE DE LYON.
• Laurent Pierre Bérenger [1749-1822].
Né le 26 septembre 1749, à Riez [Basses-Alpes, puis depuis 1970 Alpes de Haute-Provence] ; mort le 29 novembre 1822, à Lyon [Rhône].
Nommé proviseur, par l'arrêté [Bulletin de la République n° 244, n°2275] du 8 pluviôse an XI [28 janvier 1803].
Ancien membre de la Congrégation des Oratoriens [1765]. À ce titre enseigne dans plusieurs collèges de la Congrégation : Notre-Dame de Grâce en Forez, à Lyon, puis à Troyes. Quitte la Congrégation. Professeur d'éloquence [rhétorique] au collège royal d'Orléans [août 1781]. Il y enseigne jusqu'en 1785. Ancien censeur royal.
Titulaire de la chaire de Belles-Lettres à l'École centrale du département du Rhône [Lyon] de 1796 à août 1803, où il a des élèves âgés de seize à dix-huit ans.
Mais Laurent Pierre Bérenger est finalement non-acceptant. Il est remplacé par Joseph François Coster [1729-1813].
Laurent Pierre Bérenger deviendra, en 1809, l'un des deux inspecteurs de l'académie de Lyon [1809-1816]. L'autre inspecteur d'académie en fonction en même temps que lui, auprès du recteur l’abbé Louis Nompère de Champagny [1757-1827], est Jean Baptiste Poupart [1768-1827].
Laurent Pierre Bérenger reste en fonction à Lyon comme inspecteur jusqu'à octobre 1815.
• Joseph François Coster [1729-1813].
Né le 19 juillet 1729, à Nancy [Lorraine ; aujourd'hui département de la Meurthe] ; mort en 1813.
Nommé proviseur, le 21 vendémiaire an XI [14 décembre 1804], en remplacement de Laurent Pierre Bérenger, nommé, mais non-acceptant.
Avocat, ancien premier commis des finances. Membre, en 1765, de l'Académie Stanislas [Société libre des Sciences, Lettres et Arts de Nancy], élu son secrétaire perpétuel en 1790, en remplacement de Pierre de Sivry [1731-1791].
Ancien titulaire de la chaire d'Histoire à l'École centrale de la Meurthe [Nancy], de 1796 à 1803, où il joue en quelque sorte le rôle de directeur, et où il a des élèves âgés de seize à dix-huit ans.
Reste en poste comme proviseur jusqu'au 26 août 1805. Puis, âgé de plus de soixante-quinze ans, est admis à faire valoir ses droits à la retraite.
• Louis de Nompère de Champagny [1757-1827].
Né le 4 septembre 1757, à Roanne [aujourd'hui département de la Loire] ; mort le 14 janvier 1827, à Paris.
Joseph François Coster est remplacé, par décret impérial du 8 fructidor an XIII [26 août 1805], par Louis de Nompère de Champagny [1757-1827], proviseur du 26 août 1805 au 24 août 1809 ; avant d'être nommé recteur de l'académie [24 août 1809-16 octobre 1815] et professeur d'Histoire à la Faculté des Lettres.
• Jean Louis Chambry [1756-1832].
Né le 30 janvier 1756, à Paris ; mort le 18 juillet 1832, à Paris.
Le troisième proviseur est Jean Louis Chambry [1756-1832], proviseur pour quelques mois du 3 février au 22 mai 1810, jusqu'à sa nomination comme inspecteur de l'académie de Paris.
Né le 30 janvier 1756, à Paris ; mort le 18 juillet 1832, à Paris.
D'abord destiné à la prêtrise, il devient professeur de rhétorique à Paris [1779-1781)] puis à Toulouse [1781-1783] et à nouveau à Paris [1783-1793)].
Exerce le métier de libraire à Paris, pendant l'année 1796, en association avec Étienne Augustin de Wailly [1770-1821].
Censeur à Louis-le-Grand [Lycée de Paris, puis lycée Impérial], pendant un an d’octobre 1802 à novembre 1803, auprès de Jean François Champagne [1751-1813], membre de l'Institut.
Proviseur du lycée de Bruxelles [novembre 1803-3 février 1810].
Les autres proviseurs suivants sont : l'abbé Pierre Étienne de Bonnevie [1761-1849], du 22 mai 1810 à octobre 1811 ; Jean Joseph Béraud [ -1830], d'octobre 1811 au 27 septembre 1817 ; l'abbé Jean Denis Rousseau [1765-1835], du 27 septembre 1817 au 13 septembre 1827 ; l'abbé Joseph François Demeuré [1788-1843], du 13 septembre 1827 au 6 décembre 1828 ; l'abbé Jean Claude Perret [1793-1850], du 6 décembre 1828 au 30 septembre 1830 ; Auguste Louis Anges Nouzeilles [1798-1881], du 30 septembre 1830 au 6 mai 1833 ; Joseph Alexandre Bedel [1798-1854], du 6 mai 1833 au 6 septembre 1841, futur recteur de l'académie de Clermont ; Michel Moriau [1790-1881], du 6 septembre 1841 au 9 août 1850 ; Alexandre Mouillard [1807-1871], du 30 août 1850 au 13 septembre 1869 ; etc.
LES PREMIERS CENSEURS DES ÉTUDES DU LYCÉE DE LYON.
• Abbé Louis Nompère de Champagny [1757-1827].
Né le 4 septembre 1757, à Roanne [aujourd'hui département de la Loire] ; mort le 14 janvier 1827, à Paris.
Nommé censeur, par l'arrêté [Bulletin de la République n° 244, n°2275] du 8 pluviôse an XI [28 janvier 1803]. Mais Champagny étant non-acceptant est remplacé par Claude Appert, par l'arrêté [Bulletin de la République n° 255, n°2405] du 23 ventôse an XI [14 mars 1803].
L'abbé Louis Nompère de Champagny, ancien chef d'institution à Fontainebleau [1792-1805] sera finalement nommé proviseur du lycée de Lyon [26 août 1805-24 août 1809] en remplacement de Joseph François Coster [1729-1813] premier proviseur.
• Claude [Jacques] Appert [1774-1831].
[écrit aussi Apert].
Né le 13 octobre 1774, à Pargny-sur-Saulx [aujourd'hui département de la Marne] ; mort le 30 mai 1831, à Laives [Saône-et-Loire].
Nommé censeur des études du lycée de Lyon, par l'arrêté du 23 ventôse an XI [14 mars 1803]. Reste en poste juqu'au 26 août 1805.
Puis est nommé premier proviseur du lycée de Pontivy [Napoléonville] [15 juin 1806-7 janvier 1808] inauguré le 26 novembre 1806 ; puis proviseur du lycée Versailles [du 7 janvier 1808 à mai 1812], nommé par décret des Tuileries du 7 janvier 1808, et installé le 18 février.
Par décret impérial du 8 fructidor an XIII [26 août 1805], le censorat du lycée de Lyon est supprimé. Et ne sera rétabli qu'en octobre 1809, avec Devins-des-Ervilles [écrit aussi De Vins des Ervilles], anciennement censeur du lycée de Rennes [1808-1809], en poste à Lyon comme censeur d'octobre 1809 au 15 octobre 1810.
Les autres censeurs suivants sont : l'abbé Jean Louis Gaspard Astoud [1763-1835], du 15 octobre 1810 au 17 octobre 1812.
Ensuite l'abbé Jean Baptiste Borie [1763-1832] du 20 septembre 1813 au 27 août 1816 ; l'abbé André François Robin [ -1849], du 3 octobre 1816 au 30 novembre 1819.
Puis Joseph François Casimir Cadas [1789-1841], du 14 octobre 1820 au 27 novembre 1826 ; Louis Camaret [1795-1860], du 27 novembre 1826 au 23 août 1827, futur recteur ; Jean Louis Auguste Vincens de Gourgas [1798-1865], du 14 décembre 1827 au 25 septembre 1830, futur recteur ; Jacques Eugène Devallée [1792-1871], du 25 septembre 1830 au 28 juillet 1842 ; Pierre Pendariès [1807- ], du 9 septembre 1842 au 12 septembre 1848 ; Augustin Bastien [1808- ], du 12 septembre 1848 au 18 août 1851 ; Marie Casimir Mondot [1812- ], du 18 août 1851 au 13 septembre 1852 ; Philippe Schmit [1812-1868], du 16 septembre 1852 au 3 avril 1855 ; Victor Joseph Albert Nicolet [1805- ], du 5 avril au 4 septembre 1855 ; Barthélemy Albin Sarrau [1811- ], du 4 septembre 1855 au 19 août 1857 ; Cournot, du 8 septembre 1857 au 28 mars 1859 ; Théodore Joseph Duchet [1820-1872] , du 2 mai 1859 au 17 juin 1860 ; etc.
LE PROCUREUR-GÉRANT DU LYCÉE DE LYON.
• Jean Baptiste Jossinet [1764-NNN],
Ancien négociant de la ville de Lyon est procureur-gérant. Nommé le 1er ventôse an XI [20 février 1803].
Par décret impérial du 8 fructidor an XIII [26 août 1805] la fonction de procureur-gérant est supprimée au lycée de Lyon. Elle est assumée par le proviseur.
Cependant on retrouve Jossinet comme « économe » du lycée de Lyon, notamment à la fin de l'année 1809.
S'ajoute dès 1809-1810 Delvincourt, chef du bureau de la comptabilité.
PROFESSEUR DE BELLES-LETTRES.
Les professeurs du lycée sont nommés par arrêté du 3 prairial an XI [23 mai 1803]*.
• Pour les Belles-Lettres, latines et françaises : Jean Baptiste [André] Sanchamau [1756- ].
Né le 30 novembre 1756, à Rodez [aujourd'hui département de l'Aveyron].
Ancien professeur à l'École royale de La Flèche. Ancien titulaire de la chaire de Belles-lettres à l'École centrale du département de la Haute-Vienne [Limoges], du 25 mars 1797 au 10 novembre 1799, où il a des élèves âgés de seize à dix-huit ans.
En même temps qu'il est professeur de mathématiques transcendantes au lycée, Claude Antoine Roux est nommé provisoirement, par décret impérial du 8 fructidor an XIII [26 août 1805], professeur de Belles-lettres en remplacement de Jean Baptiste Sanchamau.
Jean Baptiste [André] Sanchamau est finalment remplacé, un an après, par décret impérial du 19 octobre 1806, par Michel Besson [1749-1833].
• Michel Besson [1749-1833].
Né le 16 mai 1749, à Lyon [Lyonnais ; aujourd'hui département du Rhône] ; mort le 13 décembre 1833.
Antérieurement professeur de latin en deuxième classe, au lycée impérial de Lyon.
À partir de 1809, Michel Besson est en même temps professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres
PROFESSEURS DE LATIN.
• Latin, première classe [première ; seconde] : François Tabard [1746-1821].
Né le 10 mars 1746, à Lyon [Lyonnais ; aujourd'hui département du Rhône] ; mort en 1821.
Ancien professeur au collège de Notre-Dame à Lyon, jusqu'en 1793. Bibliothécaire de l'École centrale du Rhône [Lyon],
Adjoint de Louis Nompère de Champagny [1757-1827], en Histoire, à la Faculté des Lettres ; et en même temps, secrétaire de la Faculté, auprès de Pierre Louis Gourju [1762-1814], doyen de la Faculté des Lettres.
• Latin, deuxième classe [troisième ; quatrième] : Michel Besson [1749-1833].
Né le 16 mai 1749, à Lyon [Lyonnais ; aujourd'hui département du Rhône] ; mort le 13 décembre 1833.
Ancien professeur de seconde au collège de Notre-Dame à Lyon, jusqu'en 1793. Titulaire de la chaire de Langues anciennes à l'École centrale du Rhône [Lyon], où il a des élèves âgés de douze à quatorze ans.
Est nommé, le 19 octobre 1806, professeur de Belles-Lettres, en remplacement de Jean Baptiste Sanchamau [1756-NNN].
Est remplacé dans le poste de professeur de latin en deuxième classe par Jean Marie Tourret [1775-1831], antérieurement professeur de troisième et quatrième classe
À partir de 1809, Michel Besson est professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres. Il y reste en poste jusqu'au 31 octobre 1815, date de la suppression de la Faculté des Lettres.
• Latin, troisième classe [cinquième, sixième] : Jean Baptiste Idt [1771-1855].
Né le 11 août 1771, à Lyon [Lyonnais ; aujourd'hui département du Rhône] ; mort le 4 avril 1855, à Lyon [Rhône].
Remplacé par Jean Marie Tourret [1775-1831], ultérieurement professeur de deuxième classe.
A la suite de la nouvelle composition des enseignements qui intervient en fin d'année 1809, Jean Baptiste Idt devient professeur de rhétorique au lycée impérial de Lyon.
Il est en même temps Professeur de Littérature latine à la Faculté des Lettres. Il y reste en poste jusqu'au 31 octobre 1815, date de la suppression de la Faculté des Lettres.
PROFESSEUR DE MATHÉMATIQUES TRANSCENDANTES.
• Mathématiques transcendantes : Abbé Claude Antoine Roux [1750-1829].
Né le 18 juin 1750, à Lyon [Lyonnais ; aujourd'hui département du Rhône] ; mort le 1er décembre 1829, à Écully [Rhône].
Études au Grand Collège de Lyon, puis à Orléans [1766] au Séminaire de la Congrégation des Sulpiciens et à Paris au collège des Grassins [1767]. Professeur de philosophie au collège royal Dauphin de Grenoble [1er novembre 1770]. Professeur de rhétorique au collège Notre-Dame de Lyon [1er novembre 1774].
Titulaire de la chaire de mathématiques à l'École centrale du département du Rhône [Lyon] le 29 août 1796, ouvre son cours le 23 novembre 1796. Ses élèves sont âgés de quatorze à seize ans.
Après la suppression de l'École centrale, fixée définitivement au 1er germinal an XI [22 mars 1803], Claude Antoine Roux est nommé, le 13 mai 1803, professeur de mathématiques transcendantes au lycée de Lyon.
Est en même temps, avec Joseph Mollet [1756-1829], professeur de mathématiques pures à la Faculté des Sciences. Il y est en poste jusqu'au 31 octobre 1815, date de la suppression de la Faculté des Sciences.
PROFESSEURS DE MATHÉMATIQUES.
• Mathématiques, première classe [seconde ; première] : Joseph Mollet [1756-1829].
Né le 5 novembre 1756, à Aix-en-Provence [aujourd'hui département des Bouches-du-Rhône] ; mort le 30 janvier 1829, à Aix-en-Provence [Bouches-du-Rhône].
Ancien professeur de physique à l'ancien Grand collège de Lyon.
Titulaire de la chaire de Physique et de chimie à l'École centrale du Rhône [Lyon], où il a des élèves âgés de quatorze à seize ans.
En 1809-1810, Joseph Mollet [professeur de deuxième classe] devient, avec Claude Antoine Roux, professeur de Mathématiques à la Faculté des Sciences de Lyon, et doyen de la Faculté. Il y reste en poste jusqu'au 31 octobre 1815, date de la suppression de la Faculté des Sciences.
A la suite de la nouvelle composition des enseignements qui intervient en fin d'année 1809, la première classe de mathématiques au lycée prend le nom de mathématiques transcendantes. Il est assuré par Claude Antoine Roux [1750-1829].
• Mathématiques, deuxième classe [quatrième ; troisième] : André Marie Ampère [1775-1836].
Né le 22 janvier 1775, à Lyon [Lyonnais, aujourd'hui département du Rhône] ; mort le 10 juin 1836, à Marseille [Bouches-du-Rhône].
Ancien titulaire de la chaire de Physique et de Chimie à l'École centrale du département de l'Ain [Bourg], où il a des élèves âgés de quatorze à seize ans.
André Marie Ampère est nommé au lycée de Lyon le 23 floréal an XI [13 mai 1803].
Ampère assure son enseignement de mathématiques en deuxième classe au lycée jusqu'à sa nomination de répétiteur d'analyse mathématique, à l'École polytechnique, le 11 brumaire an XIII [2 novembre 1804]. Il démissionne de ses fonctions au lycée de Lyon le 19 brumaire an XIII [19 novembre 1804].
Futur Inspecteur général de l’Université [1808-1824 et 1828-1839].
André Marie Ampère est remplacé provisoirement par Sébastien Des Guidi [1769-1863].
A la suite de la nouvelle composition des enseignements qui intervient en fin d'année 1809, le poste de deuxième classe de mathématiques s'intitule mathématiques spéciales. Il est assuré par François Clerc [1769-1847], ancien élève de la première École normale de l'an III [janvier-mai 1795], ancien titulaire de la chaire de Mathématiques à l'École centrale de l'Ain [Bourg], où il a des élèves âgés de quatorze à seize ans. Ancien professeur de mathématiques, pour les classes de quatrième et de troisième, au lycée impérial de Moulins.
• Mathématiques, troisième classe [sixième, cinquième] : Sébastien [Gaetan Salvator] Des Guidi [1769-1863].
Né le 5 août° 1769, à Naples [Royaume des Deux-Siciles. Italie] ; mort le 27 mai 1863, à Lyon [Rhône].
Réfugié en France et installé à Lyon en 1799. Ancien professeur de mathématiques à l'École centrale du département de l'Ardèche [Tournon], enseignement <provisoire >, le titulaire du poste étant Paul Alphonse Aubert. Ses élèves sont âgés de quatorze à seize ans.
Naturalisé français [31 juillet 1803].
Nommé le 23 floréal an XI [13 mai 1803] professeur de mathématiques [pour la sixième et la cinquième] au lycée impérial de Lyon. En novembre 1804, devient professeur de mathématiques en deuxième classe, en remplacement d'André Marie Ampère, nommé à Paris répétiteur d'analyse mathématique à l'École polytechnique.
Sébastien Des Guidi reste en poste au lycée de Lyon, jusqu'en fin 1809.
Nommé, par arrêté du 14 décembre 1809, professeur de mathématiques spéciales au lycée de Marseille.
Inspecteur d'académie de Grenoble [30 mars 1813-1815], de Limoges [12 juin 1818-février 1820], de Metz [9 février 1820-septembre 1830] de Lyon [7 septembre 1830-mars 1834].
Sébastien Des Guidi est remplacé au lycée de Lyon, en fin 1809, comme professeur de mathèmatiques par Jean Baptiste Chachuat [1770-1842], professeur de mathématiques élémentaires.
OUVERTURE DU LYCÉE DE LYON ET EFFECTIFS.
L'ouverture étant prévue pour 1er germinal an XI [22 mars 1803].
L'ouverture solenelle du lycée a lieu le lundi 4 juillet 1803.
Les premiers effectifs sont au départ de l'ordre de deux cents, deux cent-cinquante élèves, pour dépasser quatre cent-cinquante élèves à la veille de 1830.
AUTRES LYCÉES ORDONNÉS À LA MÊME DATE.
Sont ordonnés à la même date du 24 vendémiaire an XI [16 octobre 1802], neuf lycées. En ordre alphabétique : Bordeaux ; Bruxelles ; Douai ; Lyon ; Marseille ; Mayence ; Moulins ; Rennes.
Sont également prévus d'ouvrir au 1er germinal an XI [22 mars 1803] : Douai ; Lyon.
UNE NOUVELLE STRUCTURE DES MATIÈRES ENSEIGNÉES APRÈS 1809.
À partir de l'année pédagogique 1809-1810, à la suite du règlement du 19 septembre 1809, qui organise précisémment l'enseignement, une nouvelle structure pédagogique est mise en place dans tous les lycées impériaux, soit trente-cinq lycées situés dans les frontières, et hors frontières, de la Révolution.
En fin du cycle un enseignement de Philosophie voit le jour, vraisemblablement à la suite d'une démarche de Pierre Laromiguière [1756-1837], alors « Bibliothécaire du Prytanée français [Louis-le-Grand] », depuis le 9 frimaire an XII [1er décembre 1803].
L'enseignement des Belles-Lettres est remplacé par en enseignement de Rhétorique [future classe de Première], formulation déjà employée comme telle dans le décret impérial du 17 mars 1808.
Les trois années de Latin, sont remplacées par deux années d'Humanités [futures classes de seconde et de troisième], qui complètent deux années de Grammaire [futures classes de quatri&egrav