Pierron, Alexis (1814-1878), un helléniste au lycée Louis-le-Grand

Après avoir achevé sa carrière comme professeur de seconde à Louis-le-Grand, Alexis Pierron poursuit son travail de traduction et d'édition d'Homère, Eschyle, Virgile, Plutarque. Il est aussi le premier traducteur, du grec en français, des quatorze livres Μετὰ τὰ Φυσικά d'Aristote, réunis par Andronicos de Rhodes.

[Pierre] Alexis Pierron [1814-1878]. Professeur de seconde, à Paris, au lycée Louis-le-Grand. Né le 17 juillet 1814, à Champlitte [Haute-Saône] ; mort le 30 novembre 1878, à Champlitte [Haute-Saône].
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PREMIÈRES ÉTUDES.
Études au collège de Langres [Haute-Marne]. Une quarantaine d’années plus tard, publie dans le journal Le Messager de la Haute-Marne « Souvenirs du collège de Langres. M. Oudot ». Repris sous forme de brochure : Souvenirs du collège de Langres. M. Oudot, par Alexis Pierron, Professeur au lycée Saint-Louis [Langres : Impr. de E. L'Huillier. In-18, 44 p., juin 1855].
Numérisé : Gallica BNF.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5558749q?rk=21459;2
François Oudot [1793-1854], ancien élève de l’École normale [1814], au sortir de l'École, en 1817, est chargé de la classe de sixième à Langres [département de Haute-Marne ; académie de Dijon].
 
La famille d'Alexis Pierron s’établit à Paris. Après la mort de son père, devient maître répétiteur au collège de Meaux [Seine-et-Marne], puis retourne à Paris, comme commis chez un agent d’affaires. Prépare par lui-même le concours d’entrée à l’École normale. 
 
1834. ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE DE L'ÉCOLE NORMALE.
Ancien élève de l’École normale [novembre 1834], où il est reçu cinquième. 
Sont reçus, en 1834, au concours d’entrée de l'École normale, comme élèves pensionnaires, pour une durée de trois ans, dans l’ordre alphabétique : 
Eugène Baret [1814-1887], futur Inspecteur général de l’instruction publique pour l’enseignement primaire [1878-1880] ; Francisque Bouillier [1813-1899], futur directeur de l’École normale ; Henri Joseph Chevriaux [1816-1883], futur inspecteur de l’académie de Paris ; Auguste Debs [1813-1849], futur professeur de philosophie au lycée de Rouen ; Jean Jacques Guillemin [1814-1870], futur recteur ; Pierre Hamel [1815- ] ; Désiré Henne [1812-1869], futur recteur départemental ; Antoine Macé de Lépinay [1812-1891], professeur d’Histoire à la Faculté des Lettres de Grenoble ; Charles Picquet [1814-1874], inspecteur d’académie ; Alexis Pierron [1814-1878], professeur au lycée Louis-le-Grand ; Léon Puiseux [1815-1889], futur Inspecteur général de l’Instruction publique, pour l’enseignement primaire ; Pierre Gabriel François Révol [1813-1847], professeur au lycée de Nîmes ; Rudolph [1810- ], professeur au lycée de Strasbourg ; Jean Louis Taulier [1816-1896], professeur au lycée de Lyon.
Alexis Pierron reste en relation avec son école et deviendra même secrétaire du Conseil de l’Association de secours mutuel, créée en 1843. 
1837. AGRÉGATION DES LETTRES.
Dès sa sortie de l'École normale, où il a effectué une scolarité de trois ans [1834-1837], Alexis Pierron est reçu à l'agrégation des classes supérieures des lettres en septembre 1837. 
Les épreuves se déroulent du 22 août au 1er septembre 1837, sous la présidence de Joseph Victor Leclerc [1789-1865], membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres [1834], titulaire de la chaire d’Éloquence latine à la Faculté des Lettres de Paris [1824-1865], doyen de la Faculté [1832-1865]. 
À ses côtés sont membres du jury : Casimir* Gobert [1789-1839] et Alfred de Wailly [1800-1869], professeurs de rhétorique au collège royal de Henri-IV ; Jacques Rinn [1797-1855], professeur de rhétorique au collège Rollin ; Eugène Géruzez [1799-1865], professeur suppléant d'Éloquence française à la Faculté des Lettres. 
Sont reçus à l'agrégation des classes supérieures des lettres, dans l'ordre de classement : Louis Germer Durand [1812-1880], ancien élève de l'École normale [1831], chargé de la troisième au collège royal de Nîmes ; Alexis Pierron [1814-1878], ancien élève de l'École normale [1834] ; Eugène Doullay [1806- ], régent de rhétorique au collège de Saint-Lô ; Jean Charles Ribout [1799-1854], ancien élève de l'École normale [1818], déjà agrégé de grammaire [Nancy, 1825], chargé de la troisième au collège royal de Metz ; Louis Monnier [vers 1813-1855], ancien élève de l'École normale [1833], chargé de la quatrième au collège royal de Nîmes.
 
1837. PROFESSEUR DE SECONDE AU COLLÈGE D'AMIENS.
Après l’agrégation, Alexis Pierron est nommé, le 14 octobre 1837, professeur de seconde au collège royal d’Amiens [département de la Somme ; académie d'Amiens], en remplacement de Louis Jourdain [1807-1872]. 
Alexis Pierron y reste jusqu'au 1er septembre 1839, date à laquelle il revient à Paris, comme maître surveillant à l'École normale.
Il est remplacé comme professeur de seconde au collège royal d'Amiens par Félix Bouchot [1815-1900], ancien élève de l'École normale [1835],  agrégé des classes supérieures de lettres [1839].
1840. TRADUCTION INTÉGRALE DE LA MÉTAPHYSIQUE D'ARISTOTE.
C’est à cette époque qu’Alexis Pierron entreprend, avec Charles Zévort [1816-1887], lui aussi ancien élève de l’École normale [1836] et agrégé de philosophie [1840], la traduction de la Métaphysique d’Aristote : Métaphysique d’Aristote, traduite en français pour la première fois, accompagnée d’une introduction, d’éclaircissements historiques et critiques et de notes philologiques par Alexis Pierron et Charles Zévort, anciens élèves de l'École normale [Paris : Ebrard, libraire-éditeur, 24, rue des Mathurins-St-Jacques ; Joubert, libraire-Éditeur, 14, rue des Grès, près de la Sorbonne. Deux volumes in-8, CLV-275+389 pp., 1840]. Introduction. Notes livres par livres. Errata.
À la fin du deuxième tome : Appendice. Index historique de la Métaphysique d'Aristote. Table des matières du tome premier et du tome deuxième, livre par livre. 
Le tome I contient les livres 1-6 ; le tome II, les livres 7-14. 
Numérisé : Hathi Trust.
Tome premier. https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=ucm.5304929001;view=1up;seq=7
Tome second. https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=ucm.5304928991;view=1up;seq=7
L’ouvrage est dédié « A Monsieur/ Victor Cousin,/ au philosophe qui a réhabilité en France/ la philosophie d’Aristote ».
1841. PRIX DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE.
Alexis Pierron et Charles Zévort obtiennent en 1841 un prix de deux mille francs de l’Académie française.
Dans son Rapport sur les concours de l'année 1841, Abel François Villemain [1790-1870] Secrétaire perpétuel indique, au cours de la séance publique du 17 juin 1841, que cette année l'Académie française a décidé de récompenser trois traductions : celle de la Métaphysique d'Aristote, par Alexis Pierron et Charles Zévort ; celle de la Messiade de Klopstock, par Mme de Carlowitz ; celle des Confessions de saint Augustin par Louis Moreau.
Le Rapport précise : « L’un est un des monuments les plus élevés et les moins accessibles de l’antiquité, la Métaphysique d’Aristote, que nulle traduction n’avait fait encore passer dans notre langue, et dont quelques parties seulement avaient été, de nos jours, dans une savante Académie et sous la plume d’un maître illustre l’objet d’une étude aussi neuve que profonde. En profitant des vues rapides et lumineuses que M. Cousin avait jetées sur l’ouvrage entier, deux jeunes hellénistes ont intrépidement abordé cette vaste tâche, et porté, autant qu’il était possible, la clarté française dans les obscurités ou plutôt dans les profondeurs de ce grand esprit d’Aristote, dont les versions latines du moyen âge avaient souvent obscurci la lumière. Une introduction méthodique et substantielle précède ce travail, en prépare l’intelligence, et en augmente le prix. Il ne nous appartient pas de le discuter ici ; mais il nous est doux d’en reporter l’honneur à deux élèves d’une école célèbre, qui a beaucoup fait déjà pour la gloire des lettres, des sciences et de l’enseignement en France. L’Académie couronne la traduction de la Métaphysique d’Aristote, par MM. Alexis Pierron et Charles Zévort, anciens élèves de l’École normale ».
1835. UNE TRADUCTION PARTIELLE DE LA MÉTAPHYSIQUE D'ARISTOTE 
Jusqu’alors la seule traduction disponible, mais partielle, est celle éditée par Victor Cousin, en 1835 : De la Métaphysique d’Aristote. Rapport sur le Concours ouvert par l'Académie des Sciences morales et politiques ; suivi d'un Essai de traduction du premier livre de la Métaphysique, par V. Cousin [Paris : chez Ladrange, libraire, quai des Augustins, n°19. In-8, VII-185 p., 1835]. 
Comporte un Avant-propos [pages I-VII] rédigé par Victor Cousin, et signé en date du 1er juin 1835. Contient également [pages 1–120] le Rapport à l’Académie des Sciences morales et politiques, sur les Mémoires envoyés pour concourir au prix de philosophie, proposé en 1833 et à décerner en 1835, sur la Métaphysique d’Aristote, au nom de la section de Philosophie, par M. Victor Cousin, [rapport] lu dans les séances de 4 et du 11 avril 1835. Contient enfin un Appendice sur la Théorie des Idées [pages 179-184].
Cette traduction, parue en 1835, contient [pages 121-178] la traduction des neuf chapitres du premier livre de la Métaphysique d’Aristote [ouvrage qui comporte quatorze livres, divisés traditionnellement en A ; α ; В ; Γ ; Δ ; Ε ; Ζ ; Η ; Θ ; Ι ; Κ ; Λ ; Μ ; Ν ]. 
Une seconde édition, parue en 1838, contient en plus une traduction du douzième livre de la Métaphysique. 
De la Métaphysique d’Aristote. Rapport sur le concours ouvert par l'Académie des Sciences morales et politiques ; suivi d'un Essai de traduction du premier et du douzième livres de la Métaphysique, par V. Cousin. Deuxième édition 
[Paris : chez Ladrange, libraire, quai des Augustins, n°17. Deuxième édition, in-8, V-XIII-233 p., 1838].
Ces deux publications font suite au Rapport sur le Concours ouvert par l'Académie des Sciences morales et politiques en 1833, et remporté en avril 1835 par Félix Ravaisson [1813-1900], étudiant à la Faculté des Lettres de Paris, à peine âgé de vingt-deux ans [mémoire n°9, manuscrit in-folio de 281 p.].
Un deuxième prix avait été accordé à Karl Ludwig* Michelet [1801-1893], professeur de philosophie à Berlin ; une mention honorable décernée à Joseph Tissot [1801-1876], professeur de philosophie au collège royal de Dijon. 
1879. NOUVELLE TRADUCTION PAR BARTHÉLEMY-SAINT-HILAIRE.
Il faudra attendre 1879, pour que soit donnée une nouvelle traduction française de la Métaphysique d’Aristote, par Jules Barthélemy-Saint-Hilaire. Métaphysique d’Aristote. Traduite en français avec des notes perpétuelles par J. Barthélemy-Saint-Hilaire, membre de l'Institut, sénateur [Paris : Librairie Germer-Baillière et Cie, 108, Boulevard Saint-Germain. Trois volumes in-8, CCCXII-194+279+360 pp., 1879]. Préface. Dissertation sur la composition de la Métaphysique d'Aristote. Sommaire des XIV livres de la Métaphysique d'Aristote. Table alphabétique des matières de la Métaphysique. Table des matières contenues dans les trois volumes.
L'ouvrage est dédié : « A la mémoire/ de/ M. Victor Cousin// qui/ le premier parmi nous/ a tenté de faire connaître/ la Métaphysique d'Aristote/ par la traduction / du Ier et du XIIe Livres// Hommage de reconnaissance// Barthélemy-Saint-Hilaire ».
1839. MAÎTRE SURVEILLANT À L'ÉCOLE NORMALE.
Le règlement de l'École normale [article 16 du règlement du 14 décembre 1815] prévoit que les maîtres surveillants sont choisis et peuvent être révoqués par le chef de l'École. Il est prévu par le règlement de 1827, qu'il y ait un maître-surveillant pour vingt élèves. 
Alexis Pierron revient à Paris. Il est nommé maître surveillant à l’École normale [1er septembre 1839], où il reste en poste deux ans, jusqu'au 28 septembre 1841. 
Est nommé en même temps qu'Edmond Hébert [1812-1890], ancien élève de l'École normale, section des Sciences [1833], préparateur de chimie à l'École [1838-1840], futur agrégé de sciences mathématiques et physiques [1840] qui reste en poste comme maître-surveillant en 1839-1840.
Émile Alluard [1815-1908], ancien élève de l'École normale, section Sciences [1836], régent de mathématiques au collège du Havre, est, en même temps que lui, maître surveillant, tandis que Constant Joseph Milfaut [1803-1882], ancien maître surveillant pour les Lettres, est devenu surveillant général.
L'année précédente, en 1838, Constant Joseph Milfaut, était maître surveillant pour les Lettres ; [Joseph Prudent] Frédéric Hervé de La Provostaye [1812-1862], répétiteur à l'institution Delaville, futur Inspecteur général de l'enseignement secondaire, pour les sciences, était maître surveillant pour les Sciences.   
Au 28 septembre 1841, Alexis Pierron est  remplacé, comme maître surveillant pour la section Lettres, par Auguste Cartellier [1812-1855], ancien élève de l'École normale [1832], agrégé des classes supérieures des lettres [1838], professeur de troisième au collège royal d'Orléans.
A la même date, Alexis Dantu [1815-1878], ancien surveillant général au collège royal de Rennes est nommé maître surveillant surnuméraire à l'École normale, et restera en poste jusqu'au 1er octobre 1845.
1841. TRADUCTION DU THÉÂTRE D'ESCHYLE.
En même temps qu’il enseigne, Alexis Pierron entreprend en 1841 la traduction d’Eschyle.
L'ouvrage paraît en 1844 : Théâtre d'Eschyle, traduction d'Alexis Pierron […] [Paris : Bibliothèque-Charpentier. In-16, XCV-389 p. (s. d.) [1844].
Obtient en 1842 pour la traduction, à l'initiative de V. Cousin, un prix de l'Académie française.
Réédité à de nombreuses reprises : Deuxième édition en 1845 ; troisième édition en 1849. 
Quatrième édition corrigée et augmentée d'un commentaire en 1851 : Théâtre d'Eschyle, traduction nouvelle par Alexis Pierron, professeur au lycée Louis-le-Grand. Quatrième édition corrigée et augmentée d'un commentaire [Paris : Charpentier. In-12, LIX-357 p., 1851]. Avec un Avant-Propos, où Alexis Pierron fait l'historique des éditions successives :
« La traduction d'Eschyle dont on publie aujourd'hui la quatrième édition a paru, pour la première fois, dans le courant de l'année 1844. En 1842, l'Académie française, sur la proposition spontanée de M. Cousin, examina ce 
travail, que je n'avais pas même songé à présenter au concours, et elle l'honora d'un de ses prix. Dès 1845, la première édition, bien que tirée à un très-grand nombre, était déjà épuisée. On a donc imprimé de nouveau ; et, en 1849, on a imprimé une troisième fois. Mais ces trois éditions ne diffèrent entre elles que par des détails typographiques. Celle-ci, au contraire, est réellement , comme l'indique le titre, une édition revue, corrigée, augmentée. Les additions sont considérables. On trouvera, au bas des pages, un commentaire assez étendu , où les principales difficultés du texte sont discutées, sinon toujours résolues. J'ai remanié et complété les arguments des pièces. J’ai transformé le morceau littéraire qui était en tête de la traduction ; j’en ai agrandi le cadre ; j’y ai fait entrer en substance des chapitres entiers de mon Histoire de la Littérature grecque : c’est maintenant une véritable introduction au théâtre d’Eschyle. 
Quant à la révision et à la correction proprement dites, celles de la traduction, j'ai tâché de faire de mon mieux, c'est tout ce que j'en puis dire. J'ai repassé lentement, péniblement, sur mes anciennes traces. De même qu'il y a dix ans, je n'ai négligé l'aide d'aucun livre à moi connu. Aussi sera-t-il question de livres qui n'existaient pas encore il y a dix ans , tels que les Eludes sur les Tragiques grecs de M. Patin , l’ouvrage d’Ottfried Millier sur la littérature grecque, la traduction latine et la recension d’Eschyle par M. Ahrens, et d’autres dont il est inutile d’énumérer ici les titres ».
Numérisé : Hathi Trust.
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=ucm.5324381770;view=1up;seq=7
 
Cette quatrième édition est reprise telle dans des éditions successives, dont une édition en 1858 ; une septième édition en 1865 ; une huitième édition  en 1868 [numérisé Hathi Trust] ; une neuvième édition en 1881 [Paris : G. Charpentier. In-16, XC-388 p., 1881].
1841. PROFESSEUR DE TROISIÈME AU COLLÈGE ROYAL SAINT-LOUIS.
En 1841, Alexis Pierron est nommé professeur suppléant de troisième au collège royal de Saint-Louis [arrêté du 2 octobre 1841], aux côtés de Pierre Marie de Neufforge [1802-1849], ancien élève de l'École normale [1820], agrégé des classes supérieures des lettres [1823], professeur titulaire de troisième. 
L'arrêté le désigne comme chargé de la seconde division de troisième, pendant la durée du congé de six mois, accordé pour raison de santé à Achille Chardin 1802-1863], agrégé divisionnaire de troisième, ancien maître de conférences au collège royal de Louis-le-Grand. 
Alexis Pierron y prononce un discours à la distribution solennelle des prix du collège royal Saint-Louis [7 août 1842], au sujet de la conduite des élèves à leur sortie de lycée. Édité en brochure [Paris : impr. de J. Belin-Leprieur. In-12, 12 p., 1842].
Alexis Pierron reste dix-sept ans au collège [puis Lycée] Saint-Louis, en gravissant les différents échelons d'une carrière d'enseignant. Il est nommé successivement agrégé divisionnairede troisième [8 septembre 1843], professeur divisionnairede troisième [30 décembre 1845] et enfin professeur titulaire de troisième [25 septembre 1849] dans la chaire occupée antérieurement par Pierre de Neufforge [1802-1849].
Il reste professeur titulaire de troisième jusqu'au 4 octobre 1858, date à laquelle il est nommé professeur de seconde au lycée impérial Louis-le-Grand.
1843. TRADUCTION DES PENSÉES DE MARC-AURÈLE.
En 1843 Alexis Pierron publie une traduction des Pensées de Marc-Aurèle : *Pensées de l’Empereur Marc Aurèle Antonin, traduction nouvelle par Alexis Pierron, avec une Introduction et des notes par le traducteur [Paris : Charpentier, libraire-éditeur. 29, rue de Seine. In-12, XLVIII-448 p., 1843]. Comprend les Lettres à Fronton. 
Numérisé : Hathi Trust.
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=ucm.5325877309;view=1up;seq=7
Autre titre : Oeuvres de l'empereur Marc-Aurèle.
Traduction couronnée par l’Académie française, qui décerne une médaille, selon l'expression de Villemain, rapporteur,  à  cette « traduction énergique et souvent très heureuse des tragédies d'Eschyle ».. 
Réédité en 1867, comme deuxième édition. Réédité en 1962, sous le titre : Maximes et pensées [Paris : A. Silvaire. In-32, 160 p., 1962]. 
Réédité en 1890 : Nouvelle édition revue et corrigée [Paris : G. Charpentier et E. Fasquelle. Bibliothèque Charpentier. In-18, 418 p.].
Repris en 1943 : Pensées de Marc-Aurèle. Traduction d'Alexis Pierron […] Précédée d'une notice sur Marc-Aurèle par Paul de Saint-Victor et décorée de compositions originales gravées sur bois par A.-F. Cosÿns [Paris, A l'Enseigne du Pot cassé. In-16, 202 p., figure, portrait, couverture en couleur. 1943].
1843-1845. TRADUCTION DES VIES DE PLUTARQUE.
Alexis Pierron assure une traduction nouvelle des Vies des hommes illustres de Plutarque : 
Vies des hommes illustres de Plutarque, traduction nouvelle par Alexis Pierron, précédée d'une notice sur Plutarque par le traducteur [Paris : Charpentier, libraire-éditeur, 29 rue de Seine. Quatre volumes in-12, 647+560+740+706 pp., 1843-1845]. 
Certains volumes numérisés : Hathi Trust.
Le premier volume comprend les vies de : Thésée. Romulus. Lycurgue. Numa. Solon. Publicola. Thémistocle. Camille. Périclès. Fabius Maximus. Alcibiade. Caïus Marcius Coriolan.
Le second volume comprend : Timoléon. Paul Émile. Pélopidas. Marcellus. Aristide. Marcus Caton. Philopoemen ; Titus quintus ; Flamininus ; Pyrrhus ; Marius ; Lysandre ; Sylla. 
Le troisième volume comprend : Cimon, Lucullus, Nicias, Marcus Crassus, Eumène, Sertorius, Agésilas, Pompée, Alexandre, Caius Julius César, Phocion, Caton le Jeune.
Le quatrième volume comprend : Démosthène. Cicéron. Agis et Cléomène. Tibérius et Caius Gracchus. Démétrius. Antoine. Dion. Brutus. Artaxerxès. Aratus. Galba. Othon.
Cette traduction connaît plusieurs rééditions : deuxième édition, entièrement revue et corrigée [Paris : Charpentier, 1853-1854] ; troisième édition [Paris : Charpentier, 1868] ; quatrième édition [Paris : Charpentier, 1861] ; cinquième édition [Paris : Charpentier, 1870] ; sixième édition [Paris : G. Charpentier, 1877] et [Paris : G. Charpentier, 1882] ; [Paris : Bibliothèque-Charpentier, 1892].
La traduction d'Alexis Pierron est encore reprise, revue et corrigée par Françoise Frazier, dans les années 1995, pour des éditions partielles en français des Vies parallèles, par exemple chez Flammarion, dans sa collection GF, n°820 [Vie d'Alexandre ; Vie de César ; Vie d'Alcibiade ; Vie de Coriolan ; Vie de Démétrios ; Vie d'Antoine].
En 1996, dans sa collection GF, n°841 [Vie de Démosthène ; Vie de Cicéron ; Vie de Thésée ; Vie de Romulus ; Vie de Dion ; Vie de Brutus ; Vie d'Artaxerxès]. 
1847. TRAITÉS DE MORALE DE PLUTARQUE.
Traités de Morale de Plutarque. Traduction Ricard revue et corrigée par M. Alexis Pierron, traducteur des Vies des hommes illustres de Plutarque, des œuvres d'Eschyle, de Marc-Aurèle et de la Métaphysique d'Aristote. Traductions couronnées par l'Académie française [Paris : Charpentier, libraire-éditeur, 17, rue de Lille. Deux volumes in-8, NNN+338 pp., 1847].  Avertissement. Chaque texte est précédé d'une brève présentation.
Numérisé : Hathi Trust.
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nyp.33433081609210;view=1up;seq=9
L'abbé Dominique Ricard [1741-1803] fait paraître sa traduction des Vies de Plutarque en 1798-1803. Réédité en 1827, 1830.
1850. HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE GRECQUE. 
En 1850, publie une °Histoire de la littérature grecque, par Alexis Pierron, professeur au lycée Saint-Louis [Paris : Librairie de L. Hachette et Cie, rue Pierre-Sarrazin, n°14 (Quartier de l'école de Médecine). In-12, VII-475, 1850]. Préface. Appendice. Errata. Table analytique des matières. Table des chapitres.
Cet ouvrage fait partie d’une Histoire universelle publiée par une société de professeurs et de savants, sous la direction de V. Duruy. 
Numérisé : Hathi Trust.
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nyp.33433069264335;view=1up;seq=11
Réédité en 1857 [deuxième édition revue, corrigée et augmentée], 1863, 1867 [quatrième édition], 1875, 1880 [Paris : Hachette. In-18, VIII-652 p., 1880. Accompagné d’un appendice bibliographique].
Encore réédité en 1881, 1882.
La réédition de 1857 est numérisée : Google Books
inauthor:pierron inauthor:alexis
1852. HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE ROMAINE.
Dans la même collection [Histoire universelle publiée par une société de professeurs et de savants, sous la direction de V. Duruy] Alexis Pierron fait paraître, en 1852, Histoire de la littérature romaine [Paris : L. Hachette. In-8, XII-650 p., 1852]. Préface. Table alphabétique des matières. Table des chapitres.
Réédité en 1857, en 1863 [troisième édition], en 1867, en 1869, 1876, 1879 [Paris : Hachette. In-16, VIII-722 p., augmenté d’un appendice bibliographique], 1880, 1881, 1884, 1914.
Édition de 1876 [septième édition], numérisée : Hathi Trust.
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=hvd.hn8xj5;view=1up;seq=5
1853. LA CLEF D'HOMÈRE.
Alexis Pierron fait paraître chez l'éditeur Charpentier, dans une collection intitulée Bibliothèque du baccalauréat, et surtitrée Méthode A. Pierron. Bibliothèque du Baccalauréat : La Clef d'Homère […] par Alexis Pierron, ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé pour les classes des lettres, professeur d'humanités au lycée Saint-Louis, officier de l'Instruction publique [Paris : Charpentier, Libraire-éditeur. Rue de Lille, 19. Deux volumes in-12. 242+225 pp., 1853].
Numérisé : Hathi Trust.
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=loc.ark:/13960/t7zk6m31t;view=1up;seq=11
Première partie : Iliade, contenant 1. Le premier chant de l'Iliade en entier, et tout ce qu'il y a de plus beau dans les vingt trois autres chants ; 2. L'interprétation de tous ces textes par une méthode nouvelle ; ; 3. La solution de toutes les difficultés du dialecte homérique ; 4. La réponse à toutes les questions historiques, littéraires et grammaticales relatives à l'Iliade et à son auteur ; 5. La répétition des textes interprétés, po