L’un des sept membres de la première promotion de l’École française d’Athènes, Emmanuel Roux obtient à son retour, après un séjour exceptionnel de trois ans, un poste de professeur de Littérature ancienne à la Faculté des Lettres d’Aix, récemment recrée.
Emmanuel [Marie Joseph] Roux [1819-1879] : Né le 12 janvier 1819, à Paris ; mort le 7 avril 1879, à Paris.
UNE FAMILLE D’UNIVERSITAIRE.
Son frère aîné Philippe Roux [1808-1887] est professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Bordeaux, à son rétablissement par ordonnance du 24 août 1838. De 1838 à 1843, comme chargé de cours ; de 1843 à 1881, comme professeur titulaire.
Son frère Denis Roux [1809-1856] est professeur de rhétorique et de logique au collège de Mulhouse [Haut-Rhin].
ÉLÈVE À PARIS DU COLLÈGE STANISLAS.
Élève à Paris du collège Stanislas. Le collège Stanislas, établi au 34 rue de Notre-Dame des Champs, dans l’ancien Hôtel Fleury, est, avec le collège Rollin [Sainte-Barbe de 1821 à 1830], établi au 34 rue des Postes, l’un des deux collèges particuliers de plein exercice fonctionnant à côté des cinq collèges royaux de Paris : Louis-le-Grand ; Henri-IV ; Saint-Louis ; Charlemagne ; Bourbon [Condorcet].
- ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE.
Ancien élève de l’École normale [16 novembre 1838]. 4/19. À bourse entière.
Sont reçus à l’École normale en 1838 : Eugène Despois [1818-1876], élève du collège royal Saint-Louis ; Jean Grégoire [1819-1897], élève du collège royal Saint-Louis ; Bonnet Bonieux [1815-NNN] ; Emmanuel Roux [1819-1879], élève du collège Stanislas ; Claude Tanesse [1818-1910], élève du collège royal de Dijon ; Charles Galuski [1817-1902] ; Louis Favié [1818-1905], élève du collège royal Louis-le-Grand ; Jean Hippolyte David [1819-1869], élève du collège royal Saint-Louis ; Louis Hignard [1819-1893], élève du collège royal de Lyon ; Jean Baptiste Maximilien Maucourt [1814-1891] ; Pierre Carré [1818-1872], élève du collège royal de Charlemagne ; Félix Bouchot [1819-1855] ; Louis Victor de Pontavice [1820-1897], élève du collège royal de Rennes ; Jacques Hervieux, élève du collège royal de Rouen ; Jean Gaïetta [1814-NNN], élève du collège royal de Bourges ; Gustave Vapereau [1819-1906], élève du collège royal dOrléans ; Charles Lévêque [1818-1900], élève du collège royal de Bordeaux ; Charles Kastus-Waddington [1819-1914]. - AGRÉGATION DE GRAMMAIRE.
Après deux années d’études à l’École normale,et non trois, comme le voulait la pratique habituelle, Emmanuel Roux se présente avec succès à l’agrégation de grammaire [2 octobre 1840] 3/8.
Sont reçus à l’agrégation de grammaire en 1840 : Bonnet Barthélémy Bonnieux [1815-NNN], élève sortant de l’École normale [1838] ; Jean-Joseph Laprade, maître d’études au collège royal Louis-le-Grand ; Emmanuel Roux [1819-1879], élève sortant de l’École normale [1838] ; Jean Antoine Pantaléon Brouzès [1811-1856], maître élémentaire au collège royal Louis-le-Grand ; Émile Talbert [1820-1882], élève sortant de l’École normale [1838] ; Jean Jacques Louis Lesage [NNN], chargé de la classe de sixième au collège royal de Besançon ; Onésime Dupont [1811-NNN], répétiteur à Paris ; Caron [NNN], ancien maître de pension.
PREMIERS POSTES.
Après l’agrégation de grammaire, Emmanuel Roux est nommé à Douai [département du Nord] et à Rennes département d’Ille-et-Vilaine ; puis à Pontivy département du Morbihan, à Saint-Étienne département de la Loire,
et à Mâcon département de Saône-et-Loire.
- AGRÉGATION DES LETTRES.
Emmanuel Roux est reçu à l’agrégation des lettres [=20 septembre 1842]. 3/8.
Alors que Paul François Dubois [1793-1874] est le président du jury, sont reçus à l’agrégation des lettres les huit candidats : Jean François Achille Victorin Didier [1819-1870], élève sortant de l’École normale [1839] ; Émile Deschanel [1819-1904], élève sortant de l’École normale [1839] ; Emmanuel Roux [1819-1879], ancien élève de l’École normale [1838], déjà agrégé de grammaire [1840] ; Ferdinand Lemaire [1812-1843], ancien élève de l’École normale [1832], chargé de la chaire de troisième au collège royal d’Angers ; Bonnet Bonnieux [1815-NNN], ancien élève de l’École normale [1838], déjà agrégé de grammaire [1840] ; Louis Hignard [1819-1893], ancien élève de l’École normale [1838], chargé de la rhétorique au collège royal de Saint-Étienne ; Pierre Bernage [NNN], chargé de la seconde au collège de Dijon ; Auguste Materne [1812-1893], ancien élève de l’École normale [1832], chargé d’une division au collège royal de Rouen. - PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE À DIJON.
Nommé en 1844, professeur de rhétorique au collège royal de Dijon [département de la Côte-d’Or ; académie de Dijon], en remplacement de Henri, professeur de rhétorique à Dijon depuis 1835. - DOCTORAT ÈS-LETTRES.
Docteur ès-lettres [Paris, 1846], avec une thèse latine : De Theocriti Idylliis. Thesis habita apud Facultatem litterarum parisiensem ab E. Roux, doctoris gradum appetente.
[Parisiis : ex typographoeo FirminDidot fratrum, Insituti Franciae typographorum, via Jacob, 56. In-8, 99 p., 1846]. Table.
La thèse n’est pas dédiée.
Numérisé :
https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=hvd.32044085171403;view=1up;seq=9
La thèse, en français, a pour titre : Du Merveilleux dans la tragédie grecque. Thèse présentée à la Faculté des Lettres de Paris, par E. Roux, aspirant au grade de docteur.
[Paris : °Typographie de Firmin Didot frères. Imprimeurs de l’Institut, Rue Jacob, 56. In-8, 198 p., 1846]. Table.
La thèse n’est pas dédiée.
Numérisé :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9603581c/f7.image.texteImage
Les références de l’emplacement de la thèse françaises sont accessibles per Sudoc : https://www.sudoc.abes.fr/cbs/DB=2.1/SET=2/TTL=1/PRS=HOL/SHW?FRST=1
EMPLACEMENT DE LA THÈSE LATINE.
• Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Cote : 917230.
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/in/faces/browse.xhtml?query=th%C3%A9ocrite&searchType=all
- MEMBRE DE LA PREMIÈRE PROMOTION DE L’ÉCOLE FRANÇAISE D’ATHÈNES.
Fait partie de la première promotion de l’École française d’Athènes, composée de sept membres, tous anciens élèves de l’École normale : Charles Benoît [1815-1898], promotion de 1835 ; Émile Burnouf [1821-1907], promotion de 1841, qui deviendra le second directeur de l’École de 1867 à 1875 ; Pierre Antoine Grenier [1823-1881], promotion de 1843 ; Charles Hanriot [1818-1895], promotion de 1837 ; Louis Lacroix [1817-1881], promotion de 1836 ; Charles Lévêque [1818-1900], promotion de 1838 ; Emmanuel Roux[1819-1879], promotion de 1838.
L’arrêté de nomination porte la date du 24 décembre 1846.
Cette première promotion séjourne en Grèce en 1847-1848, Amédée Daveluy [1799-1867] étant alors la premier directeur de l’École, de 1847 à 1867.
Emmanuel Roux demande à bénéficier d’une année supplémentaire « prévue par la charte de fondation » et reste à Athènes jusqu’en juillet 1849.
- PROFESSEUR DE LITTÉRATURE ANCIENNE À AIX.
À son retour d’Athènes, Emmanuel Roux est nommé en 1849, professeur de Littérature ancienne à la Faculté des Lettres d’Aix, comme professeur suppléant de Norbert Bonafous [1809-1882], ce dernier étant titulaire du poste à la création de la Faculté par ordonnance du 11 juin 1846.
Reste en fonction jusqu’en 1851. Est remplacé à Aix par Charles Widal [1822-1875], nommé titulaire de la chaire. - PROFESSEUR DE LITTÉRATURE ANCIENNE À GRENOBLE.
Professeur de Littérature orientale ancienne à la Faculté des Lettres de Grenoble, en remplacement de Urbain Legeay [1794-1872], en poste de 1847 à 1851.
Nommé en 1852, comme chargé de cours [1851-1852], puis professeur titulaire de 1852 à 1870.
Emmanuel Roux est suppléé, pour l’année 1855-1856, par Eugène Gandar [1825-1868], ancien membre de l’École d’Athènes [1847], professeur-suppléant, antérieurement professeur de rhétorique au lycée de Metz [1849-1855].
Emmanuel Roux est remplacé, pour l’année 1856, par Philibert Soupé [1818-1904], chargé de cours, ultérieurement suppléant de littérature française à la Faculté des lettres de Lyon [1858-1860].
Emmanuel Roux est en congé, en 1869-1870, pour raisons de santé.
Admis à la retraite en 1871. Décède en 1879.
PUBLIE.
Les Guêpes d’Aristophane devant l’histoire, ou Usages et abus de la justice à Athènes. [Paris : Imprimerie impériale. 17 p., 1864].
Les Débuts de l’École française d’Athènes. Correspondance d’Emmanuel Roux, 1847-1849, publiée avec une introduction et des notes par Georges Radet.
[Bordeaux : Féret et fils. 1898].
SOURCE.
Association amicale de secours des anciens élèves de l’Ecole normale supérieure. Supplément historique 2000. Paris : ENS, 2000, 555 p. p. 121
• Françoise Huguet et Boris Noguès. « Les Professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880) ».
http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/fiche.php?indice=1352