1849 : Première agrégation d’Anglais

L’agrégation d’anglais , l’une des agrégations de langue vivante, apparaît tardivement, près de trente ans après l’agrégation de lettres et de grammaire. Elle subit aussi les contre-coups de la suppression de toutes les agrégations en 1852. De 1853 à 1857 ne subsistent que les deux agrégations de lettres et de sciences. Le lent rétablissement successif des différentes agrégations permet le retour de l’agrégation d’anglais [et d’allemand] seulement en 1865.

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Werther de Goethe, la première traduction en français, 1776

Publiées en allemand, à Leipzig en 1774, chez Weygand, Die Leiden des jungen Werthers, sont traduites en français, par deux fois dès 1776, et encore une autre fois en 1777. Ces traductions paraissent toutes hors de France. Il faut attendre presque huit ans pour qu’une quatrième traduction voit le jour, mais cette fois à Paris.

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Bach, Georges Henri (1808-1837), major de l’agrégation de philosophie en 1830, un destin tragique

Douze ans après sa mort, Giuseppe Ferrari, dans son pamphlet les Philosophe salariés [1849] évoque le destin tragique de Georges Henri Bach, réduit au suicide. En effet, n’ayant pu obtenir un poste de maître de conférences à l’École normale, qui semble-t-il lui avait été promis, de désespoir, il se pend le 7 novembre 1837.

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Custine, marquis Astolphe de, (1790–1857), autoportrait romantique.

En 1925, le comte Albert de Luppé [1893-1970], tirant des archives de sa famille de larges extraits, édite et publie des Lettres inédites d’Adolphe de Custine au marquis de La Grange. C’est dans une de ces lettres, que le marquis Astolphe de Custine [1790–1857], militaire et diplomate, alors âgé de vingt-huit ans, dresse de lui-même un portrait complexe marqué par tous les traits d’un romantisme tardif.

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Desmaroux, Alexandre (1808-1836), une vie trop brève pour faire carrière

Il faut souvent du temps pour pouvoir déployer une carrière. D’autant plus difficile pour Alexandre Desmaroux que le seul atout dont il dispose est son titre d’ancien élève d’une École normale décriée par le pouvoir et dont la scolarité a été réduite à deux ans. Pas d’agrégation de lettres ou de grammaire en poche. Sans doute une santé fragile.

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Concours général et Prix d’honneur. Lycées et Pensions au XIXe siècle

Tout au long du XIXème siècle, Paris attire de toute la France les meilleurs élèves désireux de poursuivre leurs études à la Faculté ou dans les Écoles supérieures. Encore faut-il les loger. C’est la fonction des pensions. Encore convient-il de célébrer les meilleures. C’est le rôle du Concours général et de son Prix d’honneur.

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Frémy, Henry (1822-1890), de l’agrégation d’histoire à l’inspection d’académie

L’agrégation d’histoire, rétablie en 1860, partage en deux époques la carrière d’Henry Frémy. D’une part une position d’enseignant [Angers, Paris, Versailles, Chambéry] ; d’autre part une fonction d’autorité comme inspecteur d’académie [Auch ; Niort ; Carcassonne ; La Rochelle].

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Sicard, Roch Ambroise (1742-1822), membre de l’Institut

L’élection du 24 juin 1801, réintègre l’abbé Roch Ambroise Sicard [1742-1822] dans la Classe de Littérature et Beaux-Arts de l’Institut National des Sciences et des Arts. Il avait déjà été nommé le 20 novembre 1795, comme membre de l’Institut national, dans la troisième classe [Littérature et Beaux-arts] section de Grammaire.

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Lemoine, Bonaventure Calixte (1732-1818), inspecteur de l’académie de Paris

Traversant sans encombre les différents régimes, Royauté, République, premier Empire, Bonaventure Calixte Lemoine, après avoir été enseignant en mathématiques, assume des fonctions d’autorité : proviseur en province, inspecteur d’académie à Paris.
Il s’agit à cette époque d’un groupe restreint de cinq personnes.

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Lorquet, Alfred [1815-1883]. De l’École normale au secrétariat de la Faculté des Lettres

Agrégé [1836], docteur ès-lettres [1841], professeur de philosophie dans différents postes en province [Marseille, Grenoble, Amiens]. Puis nommé à Paris successivement au collège Charlemagne, au collège Bourbon [Condorcet], au lycée Monge [Saint-Louis]. Sa carrière culmine comme secrétaire de la Faculté des Lettres de Paris, pendant près de vingt ans, de 1864 à 1882.

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Halloy, Jean François (1779-1832), du secrétariat de rectorat à l’inspection académique

C’est sa nomination, en 1820, dans une fonction d’autorité, comme inspecteur d’académie à Limoges puis à Bourges, qui permet à Jean François Halloy d’échapper à l’anonymat qui eût été le sien s’il était resté seulement secrétaire d’un rectorat. L’Almanach royal témoigne de sa carrière, interrompue par la Révolution de Juillet. Continuer la lecture de « Halloy, Jean François (1779-1832), du secrétariat de rectorat à l’inspection académique »

Rectorats, les « petits rectorats » jugés par un Normalien

La loi organique du 15 mars 1850, inspirée par Alfred de Falloux [1811-1886], et mise en œuvre par le ministre de l’Instruction publique et des Cultes [octobre 1849-janvier 1851] Félix Esquirou de Parieu [1815-1893], modifie profondément le fonctionnement universitaire mis en place sous le premier Empire par Napoléon depuis 1808. Les académies, jusqu’alors regroupement de plusieurs départements, voient leur ressort restreint et limité à un seul département.
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Malleval, François Christophe (1785-1845), proviseur du lycée Louis-le-Grand

Après de bonnes études au lycée Louis-le-Grand, François Christophe Malleval y devient tout naturellement professeur de grammaire. En 1819, à la suite d’une crise au niveau de l’administration, il y est nommé proviseur. C’est une autre crise, mais politique cette fois, qui en 1823 lui fait perdre son poste.

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Taine, Hippolyte Adolphe (1828-1893), après l’échec à l’agrégation de philosophie

Les notices concernant Hippolyte Adolphe Taine fournissent, avec plus ou moins de précision, les dates qui ponctuent les affectations successives dont il est l’objet de la part du Ministère de l’Instruction publique et des Cultes, à partir de la fin de sa scolarité à l’École normale supérieure [1848-1851]. Continuer la lecture de « Taine, Hippolyte Adolphe (1828-1893), après l’échec à l’agrégation de philosophie »

Calmels, Magloire Alexandre (1789-1848), un ecclésiastique mi-recteur, mi-vicaire général

La Restauration, jusqu’en 1830, favorise largement la carrière de ses prêtres au sein de l’Université royale. Et, après la Révolution de Juillet qui, elle, les met plutôt à l’écart, l’Église, les reprenant en son sein, leur assure à nouveau, en en faisant des vicaires-généraux, d’importantes fonctions d’administration. Continuer la lecture de « Calmels, Magloire Alexandre (1789-1848), un ecclésiastique mi-recteur, mi-vicaire général »

Vacherot, Étienne (1809-1897), une agrégation de philosophie bien méritée

Pendant treize ans, de 1838 à 1851, Étienne Vacherot est Directeur des études à l’École normale. Ancien élève de l’École [1827, École préparatoire], il échoue une première fois à l’agrégation des lettres [septembre 1829], puis à l’agrégation de philosophie [septembre 1832]. Pour l’emporter enfin haut la main en septembre 1833.
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Stendhal, Beyle, sa stèle et son tombeau

A plusieurs reprises, et avec quelques variantes, Stendhal griffonne le texte de l’épitaphe, qu’il imagine convenir à son tombeau. Déjà en 1821 [il n’a que trente-huit ans], il met en page ces mots rédigés en italien : « Errico Beyle Milanese, Visse, Scrisse, Amo. Quest’anima adorava Cimaroza, Mozart, è Shakespeare. Mori de anni il… 18.. ».

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Jourdain, Louis (1807-1872), proviseur du lycée de Montpellier

Ancien élève de l’École normale [1826], agrégé des lettres [1831], Louis Jourdain passe, selon une progression classique, d’une carrière d’enseignant à celle de fonctionnaire d’autorité. Mais ce tracé linéaire est perturbé par la création des académies départementales. Certes Louis Jourdain est promu recteur, mais uniquement dans de petits rectorats. Et sa carrière culmine avec seulement un provisorat. Continuer la lecture de « Jourdain, Louis (1807-1872), proviseur du lycée de Montpellier »

Rebitté, Dominique (1810-1885), professeur de lettres à Marseille

C’est sa thèse française de 1846 « Guillaume Budé. Restaurateur des études grecques en France ; essai historique » qui assure, encore aujourd’hui une certaine notoriété à Dominique Rebitté, professeur de rhétorique au collège royal, puis lycée impérial de Marseille. L’ouvrage, réédité chez Slatkine en 1969, est constamment citée dans les bibliographies concernant Guillaume Budé [1467-1740], maître de la librairie de François Ier, fondateur de l’actuel Collège de France. Continuer la lecture de « Rebitté, Dominique (1810-1885), professeur de lettres à Marseille »

Brunel, Joseph (1746-1818), auteur d’ouvrages d’éducation destinés à la jeunesse

Un Cours de mythologie en 1800 ; Le Phèdre français, ou Choix de Fables françaises en 1803 ; le Parnasse latin moderne, ou Choix des meilleurs morceaux des Poètes latins en 1808 sont les trois ouvrages publiés par Joseph Brunel dans lesquels se croisent sa compétence en latinité et son penchant pour la poésie. 

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Revillout, Charles (1821-1899), un historien, professeur de Littérature française, à Montpellier

À chaque nouvelle affectation, Besançon, Grenoble, Versailles, Montpellier, Charles Revillout, que ses diplômes et sa fonction enseignante élèvent au rang de notabilité recherchée, est membre de la société savante locale. D’où un foisonnement de mémoires, de rapports, de communications, d’articles et de tirés à part. Continuer la lecture de « Revillout, Charles (1821-1899), un historien, professeur de Littérature française, à Montpellier »

Corneille, Pierre Alexis (1792-1868), l’éclat d’un grand nom au service d’une carrière

Les aléas de l'histoire abrégeant la simple destinée universitaire de cet inspecteur d'académie, une voie politique s'ouvre pour lui à l'ombre de l'Empire autoritaire. Candidat officiel, Pierre Alexis Corneille exerce son mandat de député de la Seine-Maritime pendant plus de quinze ans. Son fils Pierre Rémy, lui succède tout naturellement.

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Dubois, Laurent (1796-1862), normalien, inspecteur d’académie, recteur

Laurent Dubois fait partie de ces enseignants ayant accédé vers la quarantaine à des fonctions d'autorité, que les soubresauts des remaniements politico-administratifs des débuts du Second Empire conduisent à un rectorat départemental [1850-1854], en l'occurrence la Charente-Maritime [La Rochelle], tout à la fois sommet et fin de leur carrière.

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Charpentier, Thomas Victor (1841-1900), professeur de philosophie au lycée Louis-le-Grand

Professeur de philosophie au parcours classique : École normale, agrégation, thèse. Sa carrière, commencée en province [Alençon ; Clermont ; Montpellier] s'épanouit à Paris [collège Rollin ; Condorcet ; Versailles, dans l'académie de Paris ; Louis-le-Grand].
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Hubert, Charles Joseph (1790-1864), bien lire pour maîtriser la rhétorique

Professeur, inspecteur d’académie, recteur, sont les différentes fonctions assumées au sein de l’Instruction publique par Charles Joseph Hubert, au cours du XIXème siècle. Mais son nom est aujourd’hui associé à une réflexion sur l’art de lire comme fondement de l’apprentissage de la rhétorique.
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Lagier, Joseph (1844-1876), un normalien sans histoire

Sa double réussite au concours d'entrée à l'École normale supérieure [1864], puis l'année même de sa sortie de l’École, à l'agrégation d'histoire [1867], sauve de l'oubli ce professeur mort à trente-et-un an, qui n’a rien publié. Carrière uniforme d'un professeur d'histoire, au lycée de Clermont-Ferrand, puis au lycée d'Avignon. Brève mais toute entière dévouée à la noble mission de l'enseignement. Continuer la lecture de « Lagier, Joseph (1844-1876), un normalien sans histoire »

Siguy, Louis (1801-1884), un maître d’études qui connaît le grec

C’est un parcours qui n’est pas banal : maître d’études appelé à Toulouse, puis deux décennies plus tard, doyen de la Faculté des Lettres de Montpellier, en poste pendant presque vingt ans. La connaissance du grec ancien et l’obtention d’une thèse de doctorat ponctuent ce parcours hors pair. Continuer la lecture de « Siguy, Louis (1801-1884), un maître d’études qui connaît le grec »

Robert, Louis (1828-1895), de simple maître d’études à doyen de Faculté

C’est certes un parcours exceptionnel, mais il est rendu possible par une double agrégation [lettres en 1856, et philosophie en 1863] et un doctorat ès-lettres [Paris, 1869]. Trente ans après son premier poste, Louis Robert devient doyen de la Faculté des Lettres de Rennes, de 1880 à 1885. Continuer la lecture de « Robert, Louis (1828-1895), de simple maître d’études à doyen de Faculté »

François, Achille (1809-1865), historien, doyen de Faculté et recteur

Sa carrière universitaire, fondée sur une agrégation d’histoire [1836], et un doctorat ès-lettres [1840], le conduit à devenir professeur de Faculté [Lyon, 1838] et doyen. Après avoir accepté d’être simple recteur d’académie départementale [Aisne, Nord], sa carrière culmine avec le rectorat de l’académie de Caen.
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Dainez, Pierre Joseph (1786-1878), proviseur du lycée de Rouen à deux reprises

Enseignant de mathématiques, c’est seulement dans sa cinquantième année, que Pierre Joseph Dainez se voit promu dans une fonction d’autorité comme proviseur à Rouen. Un manque de personnel, provoqué par la réforme de 1850, l’amène à accepter un poste de recteur départemental pour le Tarn-et-Garonne, puis l’Ardèche.

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