L'abbé Louis Gabriel Taillefer, pédagogue et traducteur. Censeur à Charlemagne, puis proviseur à Versailles, est proviseur à Louis-le-Grand pendant les Cents-Jours et les premières années de la Restauration. En 1819, il est nommé un des inspecteurs de l'académie de Paris et reste en poste jusqu'à sa retraite en 1843.Né le 27 décembre 1767, à Paris ; mort le 28 mars 1852.
PREMIÈRES ÉTUDES.
Études ecclésiastiques. Baccalauréat ès-lettres et baccalauréat ès-sciences.
En 1789-1790, réside à l'abbaye de Notre-Dame du Val des écoliers. Cette abbaye, située à Verbiesles en Haute-Marne, est dévolue aux chanoines réguliers de Saint-Augustin de la Congrégation de France [ou Génovéfains].
Sous-diacre à Langres, situé dans le diocèse de l'Abbaye de Notre-Dame [27 février 1790], diacre [3 avril 1790]. Se retire à Chaumont. Louis Gabriel Taillefer prête le serment de Liberté-Égalité du 14 août 1792, le 3 novembre 1792 [« Je jure d'être fidèle à la Nation et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant »].
Fin 1792 ou 1793 s'établit dans l'Ouest de la France. Il y fait l'éducation de jeunes gens de familles nobles. Puis à Thermidor, après juillet 1794, revient à Paris.
LE JOURNALISME.
Revenu à Paris, Louis Gabriel Taillefer enseigne les Belles-lettres. Il écrit dans différents journaux : Le Moniteur universel de Panckoucke ainsi que La Galerie des hommes illustres de Charles Paul Landon [1760-1826], peintre et journaliste, futur conservateur du département des peintures au Musée du Louvre [La Galerie historique des hommes les plus célèbres de tous les peuples et de toutes les nations, contenant leurs portraits au trait d'après les meilleurs originaux, avec l'abrégé de leurs vies […] par une Société de gens de lettres. [Paris, chez C.P. Landon et chez Didot. 926 portraits, 16 volumes 1805-1811].
1800. ENSEIGNANT À PARIS DANS L'INSTITUTION LEMOINE.
Vers 1800, Louis Gabriel* Taillefer est enseignant dans l'Institution Lemoine, ou <Institution polytechnique>, fondée vers 1780 par [Edme Marie] Joseph Lemoine d'Essoie [1751-1816], professeur de mathématiques, dans un Hôtel particulier établi à Paris : Institution de la Jeune Noblesse, rue Neuve de Berri, au Roule [dans l'actuelle rue de Berri], bâtiment remodelé par l'architecte Antoine Charles Aubert.
Joseph Lemoine d'Essoie est l'auteur d'un < Traité élémentaire de mathématiques […] ouvrage mis à la portée de tout le monde >, paru en 1789.
À la mort de Joseph Lemoine d'Essoie l'institution est reprise par son fils, qui transfère ultérieurement les locaux, rue de Vaugirard, pour permettre à ses élèves de suivre les cours du collège de Saint-Louis.
L'abbé Louis Gabriel Taillefer est professeur dans cette institution en même temps que le chimiste Jacques Louis Thénard [1777-1857] futur membre du Conseil royal de l'instruction publique [1830] et que le mathématicien Louis Poinsot [1777-1859] futur Inspecteur général de l'Université [1809-1824], et membre du Conseil royal de l'Instruction publique [1840-1852].
Il y prononce le 29 août 1807 un discours pour la distribution des prix : De la douceur dans l'instruction publique [Paris : impr. De J. Gratiot. In-4, 18 p., s.d.]. Louis Gabriel Taillefer reprendra, en le remaniant, le texte de ce discours pour la distribution des prix du lycée de Versailles en 1814.
1802. ADÈLE ET CÉCILE, CONTE MORAL.
En l'an IX [1802], paraît sans nom d'auteur : Adèle et Cécile, conte moral, par un membre correspondant du lycée de Caen [Falaise : Brée frères. In-12, VII-171 p., An IX-1802].
Par <lycée de Caen> il faut sans doute entendre l'Académie de Sciences, arts et belles-lettres de Caen.
Dans son Dictionnaire des ouvrages anonymes [1822], Antoine Alexandre Barbier attribue cet ouvrage à < M. L. G. Taillefer >.
1802. TRADUCTEUR DE ROBERT DODSLEY.
En 1802, paraît en français, traduit de l'anglais par Louis Gabriel Taillefer : Économie de la vie humaine [Falaise : Brée frères. In-12, XXIII-244 p., An X -1802].
L'ouvrage attribué à Robert Dodsley [1704-1764], qui est paru sans nom d'auteur, avait déjà été traduit de l'anglais l'année même de sa parution [The Economy of human life] en français en 1751, par Daniel Lescallier [1743-1822], sous le titre Le Brahmane inspiré et était paru à Berlin, [Berlin, chez Fred. Guillaume Birnstiehl. In-8, [12]-120 p., 1751] ; la même année à La Haye. D'autres traducteurs font paraître également le livre à Francfort et Leipzig, puis en 1852 à Paris [avec l'adresse fictive d'Edimbourg].
1807. MAÎTRE DE PENSION.
Maître de pension à Paris, rue d'Enfer [son emplacement actuel serait l'avenue Denfert-Rochereau].
1809. TAILLEFER INTÉGRÉ À L'UNIVERSITÉ.
L'abbé Louis Gabriel Taillefer est intégré à l'Université, le 27 juillet 1809,
< pour enseigner toutes les classes de lettres, y compris la philosophie, par approbation et autorisation > du Grand-Maître de l'Université [cité dans I. Havelange et alii.]
Remarqué par Louis de Fontanes [1757-1821], Grand-Maître de l'Université depuis 1808, il est alors nommé censeur des études au lycée Charlemagne.
1813. CENSEUR AU LYCÉE CHARLEMAGNE.
L'abbé Louis Gabriel Taillefer est nommé Censeur des études au collège Charlemagne en 1813. Il succède à Legrand [1775-1847].
Il n'y reste que quelques mois, puis est nommé proviseur au lycée de Versailles.
1814. PROVISEUR AU LYCÉE DE VERSAILLES.
Chargé de la réorganisation du lycée, l'abbé Louis Gabriel Taillefer est nommé en 1814 proviseur au lycée de Versailles, qui est dans le ressort de l'académie de Paris. Là encore, il n'y reste que quelques mois, jusqu'en mars 1815.
Il y prononce le discours à la distribution des prix au lycée de Versailles [Versailles : P. J. Jacob. In-8, 32 p., 1814]. C'est le texte remanié d'un discours prononcé antérieurement en 1807 à l'Institution polytechnique.
Le texte de ce discours est repris comme annexe dans l'ouvrage que Louis Gabriel Taillefer publie en 1824 : De quelques améliorations à introduire dans l'Instruction publique.
1815. PROVISEUR DU LYCÉE PUIS COLLÈGE LOUIS-LE-GRAND.
Est nommé, pendant la période des Cent-Jours [20 mars-22 juin 1815], proviseur du lycée Louis-le-Grand. Il y est maintenu à la seconde Restauration, compte-tenu de son attachement aux idées royalistes.
Ainsi, l'abbé Louis Gabriel Taillefer, de 1815 à 1819, est le troisième proviseur du collège Louis-le-Grand, en remplacement de Louis Joseph de Sermand [1759-1829], second proviseur, de juin 1810 à 1815 ; qui lui-même succédait à Jean François Champagne [1751-1813], premier proviseur, de 1803 à 1810.
Il a à faire face, dans les premiers jours de 1819, à une situation troublée : comme le rapporte Paul Barbier dans une notice consacrée au polytechnicien Nicolas Berthot : < Les élèves [de Louis-le-Grand] jugent l'administration rétrograde et s'exaltent en faveur des grands idéaux de liberté et de droit des peuples. Quelques élèves venus des écoles militaires donnent même des leçons d'insurrection. Un sous-directeur et un maître d'études particulièrement détestés suscitent l'animosité générale. Le proviseur, Taillefer, dresse une liste d'élèves dangereux qui vont être expulsés, lorsqu'une indiscrétion qui révèle leurs noms met le feu aux poudres. L'internat et le petit collège sont assiégés, le proviseur fait appel à la force publique et les élèves, sans armes, feignent de se soumettre. Le collège, par un arrêté de la Commission de l'Instruction publique, est fermé pendant deux jours en janvier 1819.
Le sous-directeur honni [de la deuxième cour, du nom de Chadrin], doit quitter le collège. On pense que la commémoration de la Saint-Charlemagne [célébrée par les collèges le 28 janvier, Charlemagne étant considéré comme le fondateur de l'enseignement en France] aura calmé les esprits, mais le 30 à minuit une nouvelle mutinerie éclate, le commissaire de police et les gendarmes interviennent à nouveau pour rétablir l'ordre >.
En mars 1819, alors qu'il est nommé Inspecteur de l'Académie de Paris, Louis Gabriel Taillefer est remplacé, comme proviseur au collège Louis-le-Grand, par François Christophe Malleval [1785-1845], considéré comme plus libéral, proviseur de mars 1819 à septembre 1823, après avoir été élève, maître d'études et professeur de quatrième au lycée puis au collège.
1816. RENSEIGNEMENTS SUR L'INSTRUCTION.
Au début de l'année 1816, alors qu'il est déjà proviseur du collège de Louis-le-Grand, Louis Gabriel Taillefer apporte sa part aux débats qui se sont ouverts à la toute nouvelle Chambre des députés des départements, surnommée <Chambre introuvable >, concernant l'Université.
Débats auxquels participent également, dans la défense de l'Université, Ambroise Rendu [1778-1860], Inspecteur général de l'Université depuis le 21 septembre 1808, et confirmé comme Inspecteur général des études par ordonnance du 21 février 1815 ; de Victor de Sèze [1754-1830], recteur de l'académie de Bordeaux ; ainsi qu'un peu plus tard François Guizot [1787-1874], alors maître des requêtes au conseil d'État et professeur d'Histoire moderne à l'académie de Paris, avec son Essai sur l'histoire et l'état actuel de l'instruction publique en France [1816].
La contribution de Louis Gabriel Taillefer prend la forme d'un texte de vingt-et-une pages intitulé : «Renseignements sur les développements qui lui ont été présentés dans la séance du 31 janvier 1816 » [Paris : Delaunay. In-8, 1816].
Le 31 janvier 1816, c'est la séance fameuse, au cours de laquelle Murard de Saint-Romain [1772-1854], député de l'Ain, avait proposé purement et simplement la suppression de l'Université.
Il y réfute les dénonciations lancées contre l'Université. Il proteste contre l'accusation d'absence de tout esprit religieux dans les établissements de l'Université. Il affirme que la pratique de la religion n'y laisse rien à désirer. Il est contraire à la vérité, dit-il, de peindre ces établissements comme des « repaires d'athéisme et d'immoralité ».
1819. INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE DE PARIS.
En mars 1819, l'abbé Louis Gabriel Taillefer est nommé Inspecteur de l'académie de Paris.
Il rejoint ainsi le groupe des < Inspecteurs de l'académie de Paris >, composé alors de :
Hippolyte Rousselle.
Hippolyte Rousselle [1785-1863]. Ancien chef de cabinet du Grand-Maître Louis de Fontanes, nommé le 6 février 1814, inspecteur de l'académie de Paris ; confirmé comme Inspecteur de l'Université de Paris par ordonnance royale du 17 février 1815, et en fonction jusqu'au 12 mars 1821. Est nommé à cette date Inspecteur général des études. Puis, le 10 avril 1824 est nommé Inspecteur général de l'Université. A en charge l'administration de l'académie de Paris, dont il est vice-recteur depuis août 1830 jusqu'en août 1850.
Frédéric Cuvier.
Frédéric Cuvier[1773-1838]. Frère cadet de Georges Cuvier [1769-1839]. Nommé Inspecteur de l'Académie de Paris en 1810, confirmé le 17 février 1815 comme Inspecteur de l'Université de Paris, en fonction jusqu'au 11 mai 1828, date à laquelle il est nommé Inspecteur général adjoint des études.
Vincent Campenon.
Vincent Campenon [1772-1843], membre de l'Académie française [1813], nommé Inspecteur de l'Académie de Paris en 1818, et qui se démet de ses fonctions au cours de l'année 1820.
Abbé André René Pierre Daburon.
Abbé André René Pierre Daburon [1758-1838], nommé en 1815 inspecteur de l'académie de Paris, reste en fonction jusqu'en septembre 1820, date à laquelle il est rappelé dans le corps des Inspecteurs généraux, dont il avait fait partie comme Inspecteur général de l'Université en septembre 1808, au moment de la création du corps.
François Becquey [1759-1834].
[à distinguer de son frère cadet Louis Becquey [1760-1849] conseiller de l’Université en 1810, futur directeur général des Ponts-et Chaussées et des Mines].
Traducteur, en vers français, de l'Énéide de Virgile. Nommé en 1809 Inspecteur de l'Académie de Paris, confirmé le 17 février 1815 comme Inspecteur de l'Université de Paris, en même temps que Frédéric Cuvier [1773-1838], et Hippolyte Rousselle [1785-1863].
1820. DISTRIBUTION DES PRIX À VERSAILLES.
En tant qu'inspecteur de l'Académie de Paris, l'abbé Louis Gabriel Taillefer est amené à participer à des distribution de prix dans tel ou tel collège royal, relevant du ressort de l'académie [les quatre collèges royaux de Paris : Louis-le-Grand, Henri-IV, Bourbon, Charlemagne ; le collège royal de Reims ; le collège royal de Versailles].
On a la trace de sa participation, le 17 août 1820, à la distribution des prix du collège royal de Versailles, en présence de Mgr. l'Évêque, des autorités civiles et militaires du département, cérémonie présidée par l'abbé Dominique Éliçagaray, membre de la Commission d'Instruction publique.
Fait l'objet d'une brochure [Versailles : imprimerie de la Préfecture. in-8, 36 p., s.d. ].
1824. AMÉLIORATIONS À INTRODUIRE DANS L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'abbé Louis Gabriel Taillefer fait paraître en 1824 un ouvrage intitulé : De quelques améliorations à introduire dans l'Instruction publique, par Louis Gabriel Taillefer, ex proviseur des collèges royaux de Versailles et de Louis-le-Grand, inspecteur de l'Académie de Paris [À Paris : chez Antoine Augustin Renouard, rue de Tournon, n°6. In-8, 415 p., 1824].
L'ouvrage, dans sa Préface, est dédié < À Messieurs les membres du Conseil de l'Académie de Paris >.
Parmi les documents repris dans l'ouvrage on trouve le texte du < Discours sur l'emploi de la douceur dans l'instruction publique, prononcé à la Distribution des prix du Collège royal de Versailles, en 1814 >, autrement dit le texte du discours prononcé par Louis Gabriel Taillefer, alors qu'il est proviseur de lycée ; et reprise du texte composé initialement à l'intention des élèves de l'institution Lemoine, en 1807.
On trouve également le < Discours sur les avantages de la gaîté dans l'enseignement, prononcé à l'Établissement polytechnique de M. Lemoine d'Essoies, le jour de la Distribution des prix en 1824 >, autrement dit le texte du discours prononcé ce jour par Louis Gabriel Taillefer.
1828. TRADUCTION D'UN OUVRAGE APOLOGÉTIQUE ANGLAIS.
Louis-Gabriel Taillefer traduit un ouvrage anglais d'apologétique, destiné à l'instruction religieuse.
Le Christianisme, ou Preuves et caractères de la religion chrétienne : ouvrage applicable à l'instruction religieuse des grands et petits séminaires, des collèges de l'université et de tous les établissements de l'instruction publique, par le Docteur Pointer [sic], évêque d'Halie, vicaire apostolique de Londres ; traduit de l'anglais par Louis-Gabriel Taillefer, Inspecteur de l'Académie de Paris [Paris : librairie ecclésiastique d'Ad. Le Clère et Cie, quai des Augustins, n°35. In-12. 296 p., 1828]. Dédié à < Monseigneur Hiacynthe Louis Quelen, archevêque de Paris […]>.
L'ouvrage de l'évêque William Poynter [1762-1827], évêque d'Halia : Christianity, Or the Evidences and Characters of the Christian Religion, était paru en 1827 [London : Keating and Brown. 180 p., 1827].
Ce livre de Poynter sera traduit à nouveau en 1831, par F.-M. Siriez de Bergues [Saint-Omer : Baclé. 222 p., 1831].
LES INSPECTEURS DE L'ACADÉMIE DE PARIS EN 1830.
L'abbé Louis Gabriel Taillefer reste en fonction, comme inspecteur de l'académie de Paris, jusqu'en octobre 1843, date de sa mise à la retraite, alors qu'il est dans sa soixante-seizième année. Il reçoit, en septembre 1844, le titre d'Inspecteur d'académie honoraire.
La liste des inspecteurs de l'académie de Paris, varie en fonction des nominations à d'autres fonctions, des décès, et des remplacements.
En 1830, cette liste s'établit comme suit : l'abbé Louis Gabriel Taillefer [1767-1852] ; l'abbé Marie Nicolas Silvestre* Guillon [1749-1857] ; Jean Jacques Severin* de Cardaillac [1766-1845] ; Jean Antoine Auvray ; Théodore Gaillard [1793-1860] ; Georges Ozaneaux [1795-1852] ; Navarre ; Jean Baptiste Firmin *Demonferrand [1795-1844].
DÉLÉGUÉ DANS L'INSPECTION GÉNÉRALE.
Selon la notice que lui consacre Isabelle Havelange [Les Inspecteurs généraux de l'Instruction publique] Louis Gabriel Taillefer est délégué à plusieurs reprises dans l'Inspection générale. En remplacement de l'Inspecteur général Hippolyte Rousselle [1785-1863], chargé de l'administration de Paris.
Mais sans obtenir le titre d'Inspecteur général qu'il sollicite à plusieurs reprises, en 1828, en 1830, en 1833.
1838. MEMBRE D'UNE COMMISSION SPÉCIALE D'ENSEIGNEMENT.
L'abbé Louis Gabriel Taillefer, qui dès 1824 avait manifesté le souhait de voir enseigner les langues vivantes, fait partie, avec l'indianiste Eugène Burnouf [1801-1852], professeur du collège de France et l'archéologue Philippe Le Bas [1794-1860], maître de conférences de Langue et littérature grecques à l'École normale, d'une commission spéciale d'inspection instituée le 12 mai 1838. En liaison avec le décret du 21 août 1838, pris par le ministre de l'Instruction publique Narcisse Achille de Salvandy [1795-1856], instituant l'obligation de l'enseignement d'une langue vivante [allemand ou anglais] dans tous les collèges du royaume, à partir de la cinquième et jusqu'à la rhétorique incluse.
1838. OUVRAGE SCOLAIRE SUR LA RHÉTORIQUE.
En 1838, Louis Gabriel Taillefer fait paraître un ouvrage scolaire sur la rhétorique : Traité élémentaire de rhétorique*, ou Règles de l'Éloquence, à l'usage des classes, par Louis Gabriel Taillefer, Inspecteur de l'Académie de Paris. [Tournay : Typographie de J. Casterman, imprimeur-libraire. VIII-216 p., 1838].
Dédié à sept de ses élèves.
1838. COURS ÉLÉMENTAIRE DE COMPOSITION.
En 1838 également fait paraître Synthèse logique, ou Cours élémentaire de composition […] par L.-G. Taillefer […] et [Jean Jacques Julien] Gillet-Damitte [Paris : Perisse frères. In XII, VIII-206 p., 1838].
Réédité en 1840 [Paris : Perisse frères. In XII, IV-300 p., 1840], et en 1854 [Paris : Perisse frères. In XII, IV-300 p., 1854].
Comprend une partie du maître et une partie de l'élève.
Jean Jacques Julien Damitte [1803-1875], directeur d'une institution privée, <instituteur breveté> pour l'instruction primaire élémentaire et supérieure, puis inspecteur de l'enseignement primaire, est notamment, après 1850, l'éditeur [et l'auteur] d'une Bibliothèque usuelle de l'Instruction primaire, composée de vingt-cinq volumes, d'une cinquantaine de pages, chacun.
Il est également l'auteur [1846] d'une Épître au sultan Abdul-Medjid [1823-1861], et a été enseignant en Turquie.
1839. INTRODUCTION À L'EXPOSÉ DE LA MÉTHODE MNÉMONIQUE.
Louis Gabriel Taillefer fournit une Introduction à l'Exposé général de la méthode mnémonique polonaise, perfectionnée à Paris, suivi d'une application spéciale à l'histoire… par J. Bem,[…] [Paris : 19 rue Condé. Deux parties en un volume in-8. 1839].
Le général d'artillerie Józef Bem [1794-1850], d'origine polonaise, qui a vécu quelque temps à Paris [1822] a publié, entre 1838 et 1845, plusieurs ouvrages consacrés à la méthode mnémonique, s'appliquant à l'histoire, dont un à l'usage des dames du Sacré-Coeur. Ces livres sont réédités jusqu'en 1884.
1849. LE POLYGLOTTE CATHOLIQUE.
En 1849, alors qu'il est depuis plus de cinq ans à la retraite, Louis Gabriel Taillefer rédige la Préface d'un ouvrage intitulé : Le Polyglotte catholique, ou Exercices linguistiques en huit langues, savoir en hébreu, grec, latin, français, italien, espagnol, anglais et allemand […] ouvrage ayant pour but […] d'apprendre aux enfants leur religion en leur apprenant les langues. [Petit Montrouge : Ateliers catholiques. In-8, Huit parties en un volume, 1849]. Édité par l'abbé Jacques Paul Migne [1800-1875].
Réédité en 1849, avec 12 parties.
MEMBRE DE SOCIÉTÉ.
Associé correspondant de l'Académie de Sciences, arts et belles-lettres de Caen.
En 1845, son nom est le quatrième d'une liste comprenant dans l'ordre : Le médecin et naturaliste Jacques Simon Armand Suriray [1769-1846] ; Augustin Asselin [1756-1845], directeur de la Société royale académique de Cherbourg, le député du Calvados Henri Adjutor de Tilly [1775-1855]. Il précède Alexandre Brongniart [1770-1847], de l'Académie des Sciences.
DÉCORATION.
Officier de l'Université.
Chevalier de la Légion d'honneur.
SOURCE.
I.Havelange, F. Huguet, B. Lebedeff. Les Inspecteurs généraux de l'Instruction publique, dictionnaire biographique 1802-1914, sous la direction de G. Caplat [Paris : Institut national de recherche pédagogique. Éditions du Cnrs. Collection : Histoire biographique de l’enseignement. In-8, 702 p., 1986]. Cf. Tome III, page 619 sq.
Fournit les dates précises des nominations, et des renseignements biographiques recueillis dans les Archives.
L'article indique la participation de l'abbé Louis Gabriel Taillefer au journal Le Moniteur.