Ancien élève de l'École normale [1841], agrégé des lettres [1844], docteur ès-lettres [1856] Hippolyte Rigault a une vie trop brève, il meurt dans sa trente-septième année, pour que sa carrière enseignante s'épanouisse totalement en devenant professeur d'Université ou professeur du collège de France. Son nom reste associé à l'Étude des poésies lyriques d'Horace.
[Ange] Hippolyte Rigault [1821-1858]. Né le 2 juillet 1821, à Saint-Germain-en-Laye [Seine-et-Oise, aujourd'hui département des Yvelines] ; mort le 22 décembre 1858, à Évreux [Eure].
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Études au collège de Versailles. Il a, comme professeur de seconde, François Anquetil [1809-1895], ancien élève de l'École normale [1826], avec lequel il reste en relation.
Il a comme professeur de rhétorique, François Collet [1806-1872], et, pour la rhétorique latine, Cyprien Anot de Maizières [1794-1879].
Prix d’honneur [grand prix de discours latin] au Concours général de 1840.
1841. ANCIEN ÉLÈVE DE L’ÉCOLE NORMALE.
Sont reçus, en novembre 1841, dans l’ordre alphabétique, dans la section lettres : Émile Ambroise Beaujean [1821-1888], inspecteur d’académie à Paris ; Émile Burnouf [1821-1907], membre de l’École française d’Athènes, puis directeur de l’École ; Antoine Campaux [1818-1901], professeur de Langue et littérature latines à la Faculté des Lettres de Nancy ; Auguste Chambon [1823-1899], professeur de quatrième du lycée Louis-le-Grand ; Alcide Jean Charrier [ -1901], professeur de troisième du lycée de Tours ; Charles Corrard [1822-1866], maître de conférences de Littérature française à l’École normale supérieure ; Jacques Denis [1821-1897], professeur de Littérature ancienne et doyen de la Faculté des Lettres de Caen ; Auguste Garnier [1821-1854], professeur d'histoire à Louis-le-Grand ; Paul Janet [1823-1899], professeur de philosophie à la Faculté des Lettres de Paris ; Léon Lescoeur [1821-1907], Inspecteur général de l'Instruction publique pour l’enseignement primaire ; Hippolyte Rigault [1821-1858], professeur de rhétorique au lycée Louis-le-Grand ; Alfred Riquier [1819-1887], Proviseur du lycée de Limoges ; Antonin Rondelet [1823-1893], Professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand ; Joseph Saulnier [ -1870], professeur d’histoire au lycée de Tournon ; Edouard Sommer [1822-1865], professeur libre à Paris ; Eugène Thionville [1821-1858], censeur des études au lycée de Poitiers ; Charles Thurot [1823-1882], titulaire de la chaire de Littérature ancienne à la Faculté des Lettres de Clermont ; Isidore Vincent [1821-1850], membre de l’École française d’Athènes, professeur de rhétorique au lycée de Metz.
Hippolyte Rigault est reçu le second au concours d'entrée à l'École. Il y effectue une scolarité de trois ans.
1844. AGRÉGATION DES LETTRES.
Après la licence ès-lettres qu'il obtient à l'École [où il est classé premier], Hippolyte Rigault se présente en 1844, au sortir de l'École, à l'agrégation des lettres.
Cette année sont reçus, dans l’ordre de classement : Hippolyte Rigault, ancien élève de l'École normale ; Charles Corrard, ancien élève de l'École normale ; Isidore Vincent, ancien élève de l'École normale ; Henri Druon, ancien élève de l'École normale ; Charles Monnier, ancien élève de l'École normale ; Léon Lèques ; Victor Faguet ; Charles Hanriot, ancien élève de l'École normale.
1844. COLLÈGE DE CAEN.
Après l’agrégation des lettres est nommé professeur de rhétorique au collège de Caen, en remplacement de Charles Benoit [1815-1898], ancien élève de l’École normale [1835], agrégé des lettres [1840], futur professeur de Littérature française à la Faculté des Lettres de Nancy et doyen de la Faculté [1854].
Hippolyte Rigault reste un an au lycée de Caen, puis est nommé à Paris. Il est remplacé à Caen par Alfred Rouvray [1818-1872], ancien élève de l’École normale [1836], agrégé des lettres en 1839.
1845. SUPPLÉANT AU COLLÈGE CHARLEMAGNE.
Hippolyte Rigault est nommé au collège royal de Charlemagne, l'un des cinq collèges royaux de la capitale [Louis-le-Grand ; Henri-IV ; Charlemagne ; Bourbon [Condorcet] ; Saint-Louis].
il y est suppléant de la classe de seconde, dont Dalgues [orthographié aussi Dalgue], enseignant à Charlemagne depuis 1815, agrégé d'avant le concours, est le professeur en titre. Alexis Valton, agrégé des lettres en 1839, professeur divisionnaire, est affecté à la seconde.
1846. PROPOSÉ POUR L’ÉCOLE D’ATHÈNES.
Hippolyte Rigault, en tant qu'ancien élève de l'École normale et grâce à sa place à l'agrégation des lettres, figurait initialement sur les listes de la première promotion de l’École française d’Athènes, créée tout récemment par l'ordonnance royale du 11 septembre 1846. Mais Hippolyte Rigault décide finalement d'achever son année d'enseignement au collège Charlemagne.
La liste finale des membres de la première promotion de l'École d'Athènes est établie par l'arrêté du 24 décembre 1846, et comprend : Charles Benoît [1815-1898] ; Émile Burnouf [1821-1907] ; Pierre Antoine Grenier [1823-1881] ; Charles Hanriot [1818-1895] ; Louis Lacroix [1817-1881]; Charles Levêque [1818-1900] ; Emmanuel Roux [1819-1879].
L'année suivante, en 1847, Hippolyte Rigault, qui serait autorisé à partir pour Athènes, reste en France. Il est remplacé par Eugène Gandar [1825-1868], le seul membre de la seconde promotion de l'École française d'Athènes.
1847. DISCOURS D'APPARAT À CHARLEMAGNE.
En fin d'année scolaire 1846-1847, Hippolyte Rigault prononce le discours de distribution des prix et choisit le thème < Du choix d'une profession>. Le texte est édité : Discours prononcé par M. Rigault,… le jour de la distribution des prix du collège royal de Charlemagne, 13 août 1847 [Paris : impr. de Chassaignon. In-8, 16 p.].
1847. PRÉCEPTEUR AUPRÈS DE LA FAMILLE ROYALE.
Sur la recommandation d'Adolphe* Régnier [1804-1884], ancien maître de conférences de Langue et littérature allemande à l'École normale [1842-1843], à l'époque où Hippolyte Rigault y est élève, Hippolyte Rigault est nommé en 1847-1848 précepteur du tout jeune Gaston d'Orléans, comte d’Eu [1842-1922], l'un des petits-fils de Louis-Philippe ; autrement dit le fils de Louis d'Orléans [1814-1896], duc de Nemours.
Adolphe Régnier est lui-même, depuis 1843, précepteur du jeune comte de Paris [1838-1894].
Après l'abdication de Louis-Philippe [1773-1850] le 24 février 1848, Hippolyte Rigault suit la famille royale, émigrée en Angleterre, et installée au manoir de Claremont, [comté de Surrey] mis à la disposition de la famille royale française par la reine Victoria.
1848. ENSEIGNANT AU COLLÈGE SAINTE-BARBE.
Puis Hippolyte Rigault revient en France, au cours de l'année 1848. Avant même d'être réintégré officiellement dans l'Université Hippolyte Rigault y obtient un poste de professeur de troisième. Il continuera d'y enseigner en 1849.
1849. SUPPLÉANT DE SECONDE AU LYCÉE NAPOLÉON.
Hippolyte Rigault est réintégré à l'Université, en mai 1849, comme suppléant de la chaire de seconde au lycée Napoléon [Henri-IV].
De 1796 à 1804 l'établissement est l'École centrale du Panthéon. Il devient lycée Napoléon de 1804 à 1815 ; puis collège Henri-IV de 1815 à 1848, pour s'appeler à nouveau lycée Napoléon de 1848 à 1870. Dans une courte période, de 1870 à 1872 le collège Henri-IV recevra l'appellation de lycée Corneille.
Hippolyte Rigault y prononce le Discours de distribution des prix, le 13 août 1850.
Le texte en est imprimé [Paris : impr. de E. Thunot. In-8, 15 p., 1850].
1850. PROFESSEUR DE SECONDE À VERSAILLES.
À la rentrée des classes de 1850, Hippolyte Rigault est nommé professeur titulaire de seconde au lycée de Versailles [dans le ressort de l'académie de Paris] en remplacement d'Antoine Anquetil [1809-1895].
Il s'y « retrouvait comme en famille, au milieu de ses anciens maîtres, entouré de vieilles amitiés et des souvenirs toujours présents de sa gloire d'écolier » [Paul Mesnard].
1850. ÉTUDE SUR LES POÉSIES LYRIQUES D'HORACE.
Hippolyte Rigault rédige une Étude sur les poésies lyriques d'Horace, comme <préface> aux Odes d'Horace, traduites en vers français par M. Anquetil.
Antoine Anquetil, alors qu'il était professeur de lettres au collège de Versailles, avait commencé en 1846, à publier dans les Mémoires de la Société des Sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise [aujourd'hui Académie de Versailles, des Yvelines et de l'Île-de-France], des Fragments inédits des Odes d'Horace. D'une part, en 1846, avec la traduction des Odes : Ode XV, Otium divos ; Ode XXIX Thyrrena regum. D'autre part en 1847 : À Auguste I, 12 ; Victoire de Drusus IV, 4 ; À Pyrrha I, 5.
Le texte en 1847, en est repris en tiré à part : Fragments d'une traduction inédite des Odes d'Horace, par M. A. Anquetil [Versailles : Montalant-Bougleux . in-8, 12 p., 1847].
C'est à partir de là qu' Antoine Anquetil fait paraître en 1850 les Odes d'Horace.
En demandant à Hippolyte Rigault de <préfacer> l'ensemble par une Étude sur les poésies lyriques d'Horace : Odes d'Horace traduites en vers français par M. Anquetil […] précédées d'une Étude sur les poésies lyriques d'Horace par M. Hippolyte Rigault et suivies de notes littéraires, philologiques, historiques, etc.
[Paris : Dezobry, E. Magdeleine et Cie, 1 rue des Maçons-Sorbonne. In-12, XLVIII-528 p., 1850].
L'ouvrage contient : Odes, Épodes, Chant séculaire. Avec le texte latin.
Antoine Anquetil [1809-1895] est le traducteur d'Horace, du latin en vers français. Ancien élève de l'École normale [1826], il a été le professeur d'Hippolyte Rigault, alors que ce dernier était en seconde au collège de Versailles. C'est à ce même François Anquetil, nommé censeur du lycée de Versailles [1850-1858], qu'Hippolyte Rigault succède en 1850 dans cette classe de seconde à Versailles.
Un autre édition paraît la même année, sous l'intitulé d'édition classique, avec une autre pagination : In-12, XLVIII-454 p., 1850].
Le texte d'Hippolyte Rigault qui a servi de <préface> à la traduction de François Anquetil paraît en tiré à part : Étude sur les poésies lyriques d'Horace [Versailles : impr. de Montalant-Bouteleux. In-12, 36 p., 1850].
L'ouvrage reparaît en 1875, chez Hachette, dans une édition en deux volumes in-16. Tome I. Oeuvres lyriques, deuxième édition [Étude sur Horace, par H. Rigault] ; tome II. Satires, Épîtres, Art poétique.
1856. SUR DES ÉDITIONS SUCCESSIVES D'HORACE : DE PANCKOUCKE À GARNIER.
En 1831, l'éditeur Charles Louis Fleury Panckoucke [1780-1844], fils de Charles Joseph Panckoucke [1736-1798] entreprend, au départ avec la collaboration de Jules Amable Pierrot [1792-1845], professeur de rhétorique au collège royal de Louis-le-Grand et professeur suppléant d'Éloquence française à la Faculté des Lettres de Paris, de publier une Bibliothèque latine-française, ou collection des classiques latins, avec la traduction en regard.
Cent-vingt, cent-trente volumes étaient prévus. Mais la réalité dépasse les prévisions : plus de deux-cents volumes paraissent de 1828 à 1849].[ vérifier : 178 volumes paraissent de 1824 à 1839 ; et de 1842 à 1849 une deuxième série, de 34 volumes].
La collection s'arrête en 1849, et en 1854, les frères Garnier, éditeurs, deviennent propriétaires de la Bibliothèque latine-française et exploitent en partie le fonds.
LES OEUVRES D'HORACE CHEZ L'ÉDITEUR GARNIER.
C'est cette exploitation par les éditeurs Garnier du fonds de la bibliothèque latine-française de C. F. L. Panckoucke, qui explique qu'en 1856 paraisse chez Garnier frères une édition des Oeuvres complètes d'Horace [qui était déjà parue en deux volumes chez Panckoucke en 1831-1832], sous l'intitulé :
Oeuvres complètes d'Horace traduites en français par Amar, Andrieux, A. V. Arnault, Bignan, Charpentier, Ph. Chasles, Daru, J. N. M. de Guerle, Léon Halevy, du Rozoir, Féletz, Liez, Naudet, Ouizille, C. L. F. Panckoucke, Ernest Panckoucke, de Pongerville, A. Trognon. Et précédées d'une Étude sur Horace par M. H. Rigault, professeur de rhétorique au lycée Louis-le-Grand [Paris : Garnier frères, libraires, rue des Saints-Pères, 6. In-8, XLIX-419 p., 1856].
Dans cette édition, et les rééditions qui suivront, une note d'Hippolyte Rigault précise, à propos de l'Étude sur Horace : < La première moitié de ce morceau a déjà paru en 1850, à la tête de la remarquable traduction en vers des œuvres lyriques d'Horace, par M. Anquetil. La seconde partie, où j'étudie les Satires, les Épîtres et l'Art poétique, est entièrement nouvelle, et n'avait pas encore été publiée>.
Réédité en 1866 ; en 1872 [Oeuvres complètes d'Horace. Traduction de la collection Panckoucke. Nouvelle édition, revue avec le plus grand soin par M. Félix Lemaistre et précédée d'une Étude sur Horace par M. H. Rigault, professeur de rhétorique au lycée Louis-le-Grand. Paris : Garnier frères, libraires-éditeurs, 6 rue des Saints-Pères, et Palais-Royal, 215] ; en 1883 ; en 1885 ; en 1889.
Traduction de la collection Panckoucke, nouvelle édition, revue avec le plus grand soin par M. Félix Lemaistre et précédée d'une Étude sur Horace par M. H. Rigault, professeur de rhétorique au lycée Louis-le-Grand
1853. PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE À LOUIS-LE-GRAND.
Le 31 août 1853, Hippolyte Rigault est rappelé de Versailles pour professer la rhétorique à Paris au lycée Louis-le-Grand.
Deux professeurs assurent l'enseignement de la rhétorique à Louis-le-Grand. En 1852 Léon Feugère [1810-1858] et Pierre Auguste Lemaire [1802-1887] sont en poste.
Avec la nomination de 1853 l'enseignement de la rhétorique est assuré par Hippolyte Rigault, qui supplée Pierre Auguste Lemaire, et par Léon Feugère.
Hippolyte Rigault est titularisé dans ce poste. Après avoir obtenu un congé d'un an, et après son décès, en décembre 1858, l'enseignement de rhétorique au lycée Louis-le-Grand est assuré par Siméon Aubert [1819- ], délégué ; Charles Glachant [1826-1889], titulaire de 1853 à 1864, futur Inspecteur général de l'enseignement secondaire ; Eugène Talbot [1814-1894] et Paul Albert [1827-1880], professeurs divisionnaires.
1853. DISCOURS D'APPARAT.
Le 11 août 1853, Hippolyte Rigault, prononce, dans l'amphithéâtre de la Sorbonne, un Discours à la distribution des prix du Concours général. Le texte en est édité [Paris : impr. de Panckoucke. In-12, 12 p., 1853]. Le thème de son discours est l'Éloge de Rollin.
1852. CRITIQUE LITTÉRAIRE DANS LA REVUE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
En 1852, Hippolyte Rigault assume la direction de la critique littéraire dans la Revue de l’Instruction publique. Il y publie lui-même plusieurs articles jusqu'au 30 juillet 1857.
1853-1858. CRITIQUE LITTÉRAIRE AU JOURNAL DES DÉBATS.
En 1853 Samuel Ustazade Sylvestre de Sacy [1801-1879], rédacteur et critique littéraire au Journal des Débats appelle Hippolyte Rigault au Journal. Ce dernier y rédige son premier article le 14 octobre 1853. Mais le Journal des Débats étant perçu par le Second Empire, comme un organe d'opposition, Hippolyte Rigault est alors obligé d'abandonner sa suppléance auprès d'Eugène Havet, au collège de France et ne peut accepter la proposition que lui fait Désiré Nisard [1806-1888] de le suppléer, également au collège de France, dans la chaire d'Éloquence latine.
Pendant presque un an [26 novembre 1857-28 octobre 1858] Hippolyte Rigault tient une rubrique littéraire au Journal des Débats, sous le titre de Revue de quinzaine.
1853. LA BIBLIOTHÈQUE DES CHEMINS DE FER.
À la même époque, Hippolyte Rigault rédige sur une quarantaine de pages une < étude littéraire sur Camus évêque de Belley et le roman chrétien au XVII ème siècle > en préface à l'édition de Palombe, ou la Femme honorable, par Jean-Pierre Camus, publiée dans la Bibliothèque des chemins de fer [Paris : Librairie de L. Hachette et Cie, rue Pierre Sarrazin, 14. In-16, XLVIII-105 p., 1853].
La Bibliothèque des chemins de fer est créée en 1853 par Louis Hachette, qui jouit d'un droit exclusif de vente dans les gares, tout d'abord celles situées sur le réseau des chemins de fer de l'Est, Eugène de Ségur étant président de cette Compagnie.
Palombe, ou la Femme honorable fait partie de la série Littérature française, l'une des sept séries prévues, avec chacune une couleur dédiée : Guide des voyageurs [rouge] ; Histoire et voyages [vert] ; Littérature française, romans et théâtre [crème] ; Littératures anciennes et étrangères [jaune] ; Agriculture, industrie et commerce [bleu] ; Livres pour les enfants [rose] ; Ouvrages divers [saumon].
Palombe, ou la Femme honorable est l'un des ouvrages du catalogue initial : en un volume, Ernestine, de Mme Riccoboni ; Caliste, de Mme Charrière, Ourika de Mme Duras ; Eugénie Grandet, de Balzac ;?Graziella, de Lamartine ;?La Bourse, de Balzac ; La Colonie rocheloise, de l’abbé Prévost ;?Les Oies de Noël, de Champfleury ; Palombe, de J. P. Camus ; ?Paul et Virginie, de Bernardin de Saint-Pierre ;?Scènes de la vie politique, de Balzac ; Ursule Mirouet, de Balzac ;?Zadig ou la Destinée, de Voltaire.
1856. DOCTORAT ÈS-LETTRES.
Docteur ès-lettres [Paris, 1856], avec une thèse latine, sur la Critique littéraire chez Lucien : Luciani Samosatensis quae fuerit de re litteraria judicandi ratio [Parisiis : typis C. Lahure. In-8, 109 p. 1856].
La thèse française a pour titre : Histoire de la querelle des Anciens et des Modernes.
Elle est éditée : Histoire de la querelle des Anciens et des Modernes, par M. Hippolyte Rigault. Ancien élève de l'École normale, professeur de rhétorique au lycée Louis-le-Grand. Suppléant au collège de France. [Paris : Librairie de L. Hachette et Cie. Rue Pierre Sarrazin, n°14 (Près de l'École de Médecine). In-8, 489 p., 1856].
La thèse est dédiée < À M. S. de Sacy. Un des quarante de l'Académie française. Hommage de respectueuse amitié >.
L'année suivante, en 1857, l'ouvrage reçoit de l'Académie française un prix de mille francs.
1856-1857. SUPPLÉANT DE HAVET AU COLLÈGE DE FRANCE.
Avant même la soutenance des thèses [1856], Hippolyte Rigault est agréé par le collège de France et le ministre de l'Instruction publique comme suppléant d'Ernest Havet [1854-1885] dans la chaire d’Éloquence latine du collège de France.
Le cours est ouvert le 27 janvier 1857. L'enseignement d'Hippolyte Rigault porte sur l'Éloquence des Pères de l'Église. Et dure sur toute l'année scolaire 1856-1857, Ernest Havet reprenant son enseignement.
1859. CONVERSATIONS LITTÉRAIRES ET MORALES.
Paul Mesnard [1812-1899], très peu de temps après la mort d'Hippolyte Rigault, publie un recueil de textes, qui avaient été préparés pour être édités, sous le titre général Conversations littéraires et morales [Paris : Charpentier. In-18, XLVIII-416 p.,portrait. 1859], avec une notice par Paul Mesnard.
Réédité en 1868, comme troisième édition ; en 1882.
1859. PUBLICATION POSTHUME : OEUVRES COMPLÈTES.
Après la mort d’Hippolyte Rigault, en décembre 1858, Saint-Marc Girardin [1801-1873] fait paraître les Œuvres complètes de H. Rigault, précédées d’une notice biographique et littéraire par M. Saint-Marc Girardin [Paris : Librairie de L. Hachette et Cie, rue Pierre Sarrazin, n°14. Quatre volumes in-8, 1859]*.
1874. LE RECUEIL NOUVEAU DE MORCEAUX CHOISIS DE CLASSIQUES FRANÇAIS.
Avec Louis Étienne, professeur au lycée Saint-Louis, Hippolyte Rigault publie un
Recueil nouveau de morceaux choisis extraits des classiques français [prosateurs et poètes] à l'usage des classes supérieures, avec des notes grammaticales, littéraires, historiques et mythologiques [Paris : C. Delagrave].
Le livre est édité en deux volumes : Poètes, par Hippolyte Rigault ; Prosateurs, par Louis Étienne.
Ce livre scolaire se décline en plusieurs ouvrages :
A l'usage de la classe de sixième. Première édition : 1874 In-8, 317 p.] ; deuxième édition : 1887 [In-18, VIII-220 p.].
A l'usage de la classe de cinquième. Première édition : 1874 [In-18, VIII-228 p.]
A l'usage de la classe de quatrième. Première édition 1874 [VIII-248 p.] ; deuxième édition : 1885 [In-18, VIII-244 p.] troisième édition : 1889 [In-18, VIII-248 p.].
A l'usage de la classe de troisième. Première édition 1878 [VIII-287 p.].
A l'usage de la classe de seconde. Première édition 1878 [VII-495 p.].
PORTRAIT.
Le portrait d'Hippolyte Rigault est paru en tête des Conversations littéraires et morales [1859]. Il est dessiné par Levasseur, d'après une photographie de Nadar.
CONTRIBUTIONS :
Revue de l'Instruction publique.
Le Journal des Débats.
SOURCE.
<Notice par M. Paul Mesnard> rédigée en introduction aux Conversations littéraires et morales par Hippolyte Rigault [Paris : Charpentier. 1859]. Le texte est accessible sur Gallica.
Notice nécrologique dans le Bulletin de l'Association amicale des Anciens élèves de l'École normale [Paul François Dubois, 1859, 4-6].