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Des potages
** Les potages dont nous allons donner la recette sont
calculés pour cinq personnes.
Potage au pain. Le potage au pain se fait communément
le jour où l'on a mis le pot-au-feu. Coupez en lames des croûtes
de pain, que vous mettrez dans la soupière. Au moment de servir,
versez le bouillon, couvrez la soupière, et servez à part
sur un plat les légumes qui ont servi à la confection
du pot-au-feu, c'est-à-dire les carottes, les navets et les poireaux.
Potage au vermicelle. Blanchissez à l'eau
bouillante et salée 100 grammes de vermicelle pendant deux minutes
seulement ; égouttez, rafraîchissez à l'eau froide;
mettez au feu deux litres de bouillon ; lorsqu'il est en ébullition,
versez le vermicelle, laissez cuire quinze minutes très doucement
et servez.
Potage aux pâtes d'Italie.Il suffira d'employer
le même procédé et la même cuisson que pour
le potage au vermicelle.
Potage au tapioca. Prenez deux litres de bouillon,
trois cuillerées à bouche de tapioca. Après avoir
mis le bouillon en ébullition, versez le tapioca en agitant,
laissez cuire pendant dix minutes et servez. Ce potage peut se faire
également au lait; on emploie dans ce cas les mêmes proportions
et l'on ajoute 40 grammes de sucre.
Soupe aux choux maigres. Prenez un chou nouveau, moyen,
deux grosses pommes de terre, six carottes nouvelles, un navet et deux
poireaux. Versez dans une casserole quatre litres d'eau en ébullition,
ajoutez les légumes grossièrement coupés et salez.
Laissez cuire ensuite doucement trois heures, ajoutez un petit morceau
de beurre, mettez le pain dans la soupière, versez le bouillon,
et servez, en ajoutant quelques parties des légumes.
Panade. La croûte du pain est la partie qui convient
le mieux pour la panade. Prenez : une livre de pain, trois litres d'eau
froide, un petit morceau de beurre et salez. Mettez au feu, laissez
une demi-heure, faites une liaison de deux jaunes d'oeufs et un morceau
de beurre. Mêlez le tout et versez dans la soupière.
Bouillon aux herbes pour malades. Prenez deux petites
carottes, deux poireaux moyens, quatre feuilles de laitue, huit feuilles
d'oseille, deux litres d'eau, gros comme une noisette de beurre deux
ou trois branches de cerfeuil. Mettez le tout dans une casserole, laissez
cuire un quart d'heure et passez à la passoire. N'oubliez pas
que ce bouillon se boit tiède.
Des sauces
Sauce piquante. Prenez un oignon que vous coupez en tranches,
mettez-le sur un feu vif dans une petite casserole avec deux cuillerées
de bon vinaigre. Lorsque le vinaigre sera absorbé é et
qu'il commencera à brûler, ajoutez de six à huit
cuillerées de sauce brune, laissez cuire un quart d'heure, passez
dans une autre casserole, ajoutez une cuillerée à bouche
de cornichons hachés et une demi-cuillerée de persil également
haché. Ajoutez-y du poivre et du sel, selon le goût.
Sauce au beurre ou sauce blanche. Mettez dans
une casserole 60 grammes de bon beurre, deux cuillerées à
bouche de farine et du sel. Remuez avec la cuiller de bois, de manière
à faire une p'te bien lisse; mettez sur le feu avec un peu moins
d'un demi-litre d'eau froide; tournez, laissez bouillir quelques minutes;
ajoutez 40 grammes de beurre en deux parties en tournant toujours, et
en cessant de faire bouillir cette sauce.
Sauce mayonnaise.On met dans une petite terrine
un jaune d'oeuf, une pincée de sel, on tourne avec la cuiller
de bois doux ou trois secondes, on prend un quart de litre d'huile d'olive
dans un petit pot, on verse par gouttes pour commencer, en mettant aussi
de temps en temps quelques gouttes de vinaigre, et en tournant sans
s'arrêter jusqu'à entière absorption de l'huile.
Cette sauce doit être épaisse et très onctueuse.
Du boeuf
Le pot-au-feu. Dans une marmite de la contenance
de cinq litres, mettez deux livres de boeuf, deux moyennes carottes,
un navet et trois poireaux. Ajoutez y du sel et mettez en ébullition.
Enlevez l'écume à cinq ou six reprises; mettez de temps
en temps quelques cuillerées d'eau froide; enfin, lorsque le
bouillon devient clair, ajoutez les carottes et navets épluchés
et fendus en deux, puis les poireaux coupés, liés, et
donnez trois ou quatre heures de cuisson.
Les viandes maigres, telles que le gîte à la noix et
la tranche, font le meilleur bouillon ; les viandes grasses,
telles que la culotte, la bavette d'aloyau et la poitrine,
sont meilleures à manger, mais à quantités
égales font du bouillon moins nutritif. I! e prenez jamais de
viandes rassises.
Des rôtis de boeuf Les morceaux employés
pour rôtir sont: laloyau, la côte, le roomsteack, le contre-filet,
et enfin le filet, le meilleur des quatre, mais aussi de beaucoup le
plus cher. Ici c'est le contraire du bouilli, on aura soin de prendre
des viandes qui ne soient pas trop récemment tuées.
Filet de boeuf rôti.Le filet a besoin d'être
piqué de lard fin ou tout au moins d'être recouvert de
bardes de lard ; cette viande, étant maigre, se dessèche
et durcit à la cuisson. Le filet se cuit au four ou à
la broche. On peut aussi faire des rôtis avec le contre-filet;
mais il faut choisir ce morceau gras, épais et bien enveloppé
de sa peau. Pour deux kilos, quarante minutes de cuisson suffisent.
Du veau
Veau à la bourgeoise, chaud. Prenez un morceau
de veau de deux kilos, désossé, ficelé; faites
revenir dans une casserole avec un petit morceau de beurre; ajoutez
un bouquet de persil garni, une vingtaine de petites carottes, une douzaine
de petits oignons, sel, poivre, une prise de muscade; mouillez à
moitié avec du bouillon, laissez mijoter deux heures, mettez
le veau sur le plat, ajoutez les carottes et les oignons, dégraissez
le jus, versez sur la viande et servez.
Ragoût de veau. On prend 1kg,500 de poitrine
de veau; on met dans une casserole trois cuillerées à
bouche de graisse clarifiée, on fait chauffer, on met la poitrine
coupée en morceaux, on fait revenir d'un beau blond, on ajoute
deux cuillerées de farine, on fait prendre couleur, on mouille
avec un litre et demi d'eau; on ajoute un bouquet de persil garni, une
vingtaine de petites carottes, six petits oignons, sel et poivre; on
laisse cuire deux heures, et, lorsque l'on veut y mettre des pommes
de terre, on les ajoute trois quarts d'heure avant de servir. On dégraisse
avec soin.
Foie de veau sauté à l'italienne. Coupez
des tranches de foie de veau d'un demi-centimètre d'épaisseur,
soit cinq tranches. Mettez 30 grammes de beurre dans la poêle,
faites chauffer, mettez-y les cinq tranches de foie, faites marcher
vivement pendant cinq minutes, retournez les tranches, continuez ainsi
cinq minutes. Ajoutez du sel, du poivre, une cuillerée de persil
haché; dressez les morceaux sur un plat, et arrosez avec la sauce.
Du mouton
Ragoût de mouton. Ayez un kilo de poitrine ou,
mieux, de collet coupé en morceaux, mettez deux cuillerées
à bouche de graisse dans une casserole, faites chauffer, mettez
les morceaux, faites bien revenir; ajoutez deux cuillerées à
bouche de farine, faites roussir, mouillez avec un litre d'eau (du bouillon
vaudrait mieux), ajoutez un bouquet garni, six oignons moyens, douze
petites carottes, sel, poivre, donnez doux heures de cuisson. Une demi-heure
avant de servir, ajoutez-y deux douzaines de petites pommes de terre,
dégraissez et servez.
Côtelettes de mouton grillées.
Salez et poivrez des côtelettes, trempez-les dans un peu
de beurre fondu, mettez sur le gril à feu doux, donnez quatre
minutes de cuisson de chaque côté.
Gigot de mouton rôti. Pour un gigot de cinq
livres, une heure un quart de cuisson à fou doux, mais soutenu
; si on le cuit au four, une heure suffira; arrosez de temps en temps
avec son jus. Quand il est cuit à point, dégraissez et
servez.
Les haricots verts, haricots blancs, pommes de terre frites ou sautées
lui conviennent comme garniture.
Du porc
Grillades de porc frais. Les grillades de porc frais
sont des morceaux minces que l'on prend soit sur le quasi, soit dans
la partie du filet la plus rapprochée du quasi; les mettre sur
un plat, une heure, avec un peu d'huile d'olive, sel et poivre; les
faire griller à feu doux, et servir dessous soit une sauce piquante,
soit une purée de pommes de terre.
Boudin grillé. Le boudin doit être ciselé
des deux côtés, c'est-à-dire qu'on doit lui faire,
avec une lardoire ou un couteau, une série de petites entailles;
on le grille ensuite des deux côtés.
Porc frais rôti. Les morceaux employés
pour rôtir sont les côtes et le filet (qu'on devrait plutôt
appeler aloyau du porc, puisqu'il est composé, comme l'aloyau
du boeuf, du filet et du contre-filet); pour un morceau de quatre livres,
une heure et demie de cuisson, soit à la broche, soit au four;
saler pendant la cuisson et en débrochant.
Du gibier
Civet de lièvre. Epluchez quinze petits oignons,
ayez un quart de lard de poitrine frais, coupé en petits morceaux;
dans la casserole qui doit contenir le civet mettez un petit morceau
de beurre, les oignons et le lard; faites revenir de couleur blonde,
égouttez. Ayez un lièvre moyen dépouillé,
coupé par morceaux et dont le sang sera soigneusement recueilli,
car, si le lièvre n'a pas de sang, ce ne sera plus un civet,
mais bien une gibelotte. Mettez les morceaux du lièvre dans la
graisse produite par la première opération, faites revenir
a feu vif, ajoutez deux cuillerées à bouche de farine,
cuisez cinq minutes, mouillez avec un litre de bouillon, deux verres
de bon vin rouge, ajoutez un bouquet garni, sel, poivre; faites mijoter
deux heures. Vingt minutes avant de servir, mettez une cuillerée
à bouche de vin dans le sang, remuez, enlevez les caillots s'il
y en a, ajoutez au civet en agitant la casserole pour mêler, remettez
aussi les oignons et le lard, continuez de faire cuire vingt minutes.
Laissez reposer un instant, enlevez le bouquet, dégraissez, dressez
les morceaux sur le plat, arrosez avec la sauce; on peut y ajouter des
champignons et croûtons de pain frits.
Lièvre rôti. Ayez un lièvre adulte
au plus, mais jamais vieux, dépouillez, videz, coupez le r'ble
au dessus des premières côtes, enlevez les peaux minces
qui recouvrent les filets et les cuisses, piquez de lard fin, ou, si
vous ne le pouvez, couvrez-le de bardes de lard; embrochez, donnez vingt
minutes de cuisson, salez en débrochant, servez avec son jus
ou avec sauce poivrade.
Terrine de lièvre.Ayez une terrine ovale
allant au feu, garnissez-la entièrement de bardes de lard très
minces, placez au fond une couche de farce, rangez dessus une partie
des morceaux de lièvre, puis une couche de farce et le restant
des morceaux, finissez par une couche de farce, couvrez d'une barde
de lard, mettez une grande feuille de laurier, puis le couvercle; ayez
une casserole ou un plat à rôtir, placez-y la terrine,
remplissez d'eau bouillante, poussez au four, et faites mijoter une
heure et demie, retirez du feu, laissez refroidir, et couvrez la terrine
avec du saindoux légèrement fondu.
Lapin rôti. Procédez comme pour le lièvre
rôti, et servez dessous une sauce poivrade, piquante, ou Simplement
son jus.
Perdreau rôti. Ayez un perdreau plumé,
vidé, flambe, bride, bardé; embrochez, donnez vingt minutes
de cuisson; servez avec son jus et sur une croûte de pain frit,
salez en débrochant.
De la volaille.
POULET
Poulet rôti. Videz, flambez, bridez, bardez
un poulet, que vous embrochez ou que vous mettez dans une casserole
au four. Lorsqu'il est cuit à point, vous le débridez
et le servez avec son jus. On l'entoure souvent de cresson comme garniture.
Poule au riz. Achetez une poule de taille moyenne; après
l'avoir vidée et fait flamber pour brûler ce qui pourrait
rester de poil et de duvet, vous la bridez et la bardez de lard. Une
fois prête, vous la mettez la poitrine en dessus et vous y ajoutez
à peu près deux litres de bouillon froid. Au bout de quarante
minutes de cuisson, la poule peut être égouttée,
débridée et dressée sur un plat, prête à
être servie. Quant au jus, on peut le passer et on le dégraisse
de manière à en avoir a peu près deux décilitres.
On prend de 100 à 120 grammes de riz, qu'on lave a plusieurs
eaux, qu'on échaude et qu'on égoutte; après l'avoir
mis dans la casserole, on le mouille avec un peu de bouillon gras; si
le bouillon est dégraissé, on ajoute un peu de la graisse
de la cuisson de la poule.
On laisse cuire doucement le riz jusqu'à ce qu'il crève;
on y met du sel et du poivre en quantité suffisante, et l'on
ajoute une pincée de l'épice nommée poudre de Kari;
il faut mêler le tout très doucement pour éviter
d'écraser le riz. La poule étant servie sur un plat, on
l'entoure du riz, qu'on arrose légérement d'une partie
du jus de la volaille; l'autre partie se met dans la saucière.
Canard aux navets. Après avoir vidé,
flambé, bridé un canard, mettez dans une casserole un
petit morceau de beurre, faites chauffer, placez-y la volaille, faites
revenir de tous les côtés, retirez-la, ajoutez une cuillerée
de farine, faites le roux brun, mouillez avec un litre de bouillon,
remettez le canard avec un petit bouquet garni, un gros oignon piqué
de trois clous de girofle, sel, poivre.
Mettez vingt navets à la poêle avec un petit morceau de
beurre, une pincée de sucre en poudre, poussez à feu vif,
faites revenir d'une belle couleur brune, égouttez et ajoutez-les
au canard; laissez mijoter trois quarts d'heure, enlevez le bouquet
et l'oignon, posez le canard sur le plat, les navets autour, dégraissez
et arrosez avec la sauce.
Du poisson
Raie au beurre noir. Lavez, brossez et coupez
le bout des nageoires d'un blanc de raie, mettez-le dans un chaudron
rempli d'eau qui le recouvre tout à fait, ajoutez une forte poignée
de sel; aux premiers bouillons, retirez-le sur le coin du fourneau.
Mettez 40 grammes de beurre dans une poêle, poussez sur feu vif;
lorsque le beurre est près de brûler, jetez-y une poignée
de petites branches de persil, laissez une minute, égouttez le
persil, versez un filet de vinaigre, couvrez immédiatement d'un
couvercle pour empêcher le beurre de rejeter le vinaigre. ...gouttez
la raie sur un couvercle, enlevez la peau des deux cotés, mettez
sur un plat, saupoudrez de sel fin et d'un peu de poivre, mettez le
persil au milieu et arrosez avec le beurre noir.
Morue maître d'hôtel. Il ne faut pas
moins de quarante-huit heures pour dessaler complètement la morue,
en changeant fréquemment l'eau, en frottant et pressant avec
la main.
Roulez et ficelez le morceau, mettez dans un chaudron à l'eau
froide, faites faire deux ou trois bouillons.
Cuisez à l'eau salée quelques pommes de terre, que vous
égouttez et auxquelles vous enlevez la peau; égouttez
la morue, mettez sur plat, les pommes de terre autour, et servez à
part une maître d'hôtel fondue.
Brochet sauce moutarde. Videz, écaillez,
coupez les nageoires et lavez à plusieurs eaux; mettez-le dans
la poissonnière avec thym, laurier, carottes et oignons émincés,
branches de persil, une demi-bouteille de vin blanc, sel; couvrez d'eau,
qu'il baigne largement, faites partir doucement; aux premiers bouillons,
retirez sur le coin du fourneau, et laissez finir la cuisson sans bouillir,
une demi-heure.
...gouttez le brochet, mettez-le sur le plat, en l'entourant de persil;
servez à part une sauce au beurre, dans laquelle vous mettez,
avant de servir, une cuillerée de moutarde.
Des oeufs
Oeufs sur le plat.Faites fondre 20 grammes de
beurre dans un petit plat en fer-blanc ou porcelaine allant au feu;
cassez cinq oeufs, évitez de briser les jaunes en les laissant
tomber de trop haut, saupoudrez de sel, un peu de poivre; mettez sur
le coin du fourneau ; surveillez la cuisson, qui est très courte.
Les blancs doivent être bien pris.
åufs au lait.Faites chauffer jusqu'à
ébullition un litre de lait avec un petit morceau de vanille
et 100 grammes de sucre, mettez dans une terrine cinq jaunes d'oeuf
et deux oeufs entiers, battez bien, versez-y le lait chaud en battant
toujours, passez à plusieurs reprises à la passoire fine,
mettez dans un plat creux de même capacité. Ayez une casserole
d'eau froide, mettez le plat dessus de manière que les bords
dépassent et ferment bien la casserole; faites chauffer sans
bouillir; lorsque l'appareil est pris, saupoudrez de sucre, faites prendre
couleur au four sans ôter de la casserole; laissez refroidir.
Omelette aux fines herbes. Cassez six oeufs dans
une terrine, battez-les deux minutes avec un peu de persil haché,
sel et poivre.
Mettez une poêle au feu avec 40 grammes de beurre, faites chauffer;
lorsque le beurre devient clair, versez les oeufs; d'une main remuez
avec une fourchette, et de l'autre remuez la poêle; lorsque les
oeufs sont presque cuits, retirez sur le coin du fourneau, repliez l'omelette
en deux, posez une seconde sur le feu, renversez sur le plat.
Des légumes
Pommes de terre frites soufflées. Épluchez,
lavez et essuyez les pommes de terre, coupez-les en lames d'un demi-centimètre
d'épaisseur au plus, plongez-les dans la friture bien chaude,
laissez frire deux ou trois minutes, égouttez-les, laissez reposer
un moment, tenez toujours la friture bien chaude, plongez-les une seconde
fois durant une minute, égouttez, saupoudrez de sel fin, servez.
Purée de pommes de terre. Epluchez,
lavez un litre de pommes de terre, mettez-les au feu à eau froide
avec un peu de sel; lorsqu'elles sont cuites, égouttez, mettez
un petit morceau de beurre, écrasez, passez au tamis de crin,
remettez dans la casserole sur le feu, délayez avec du lait,
mettez encore un petit morceau de beurre, goûtez, servez bien
chaud.
Haricots sers. Les haricots Soissons, les flageolets,
les boulots, les haricots rouges, se cuisent à l'eau froide modérément
salée; on reconnaît qu'ils sont cuits lorsqu'ils cèdent
facilement à la pression du doigt; on les égoutte alors
et on les fait sauter dans un peu de beurre, avec sel, poivre et persil
haché; ou, lorsqu'on les emploie comme garniture, on peut les
servir au naturel en les arrosant d'un peu de jus non dégraissé,
comme par exemple pour le gigot.
En les faisant tremper pendant six à douze heures dans de l'eau
froide, que l'on jette ensuite, la cuisson en devient plus facile.
Lentilles et pois cassés. Les lentilles
et les pois casses se font cuire et s'accommodent de même.
Choux-fleurs. Les choux-fleurs se cuisent à
l'eau bouillante salée, au moins trois litres d'eau pour une
tête moyenne; on reconnaît qu'ils sont cuits à la
pression du doigt. On les mange au gratin ou avec une sauce au beurre,
aux tomates ou en salade.
Choux de Bruxelles au beurre. Ayez un litre de choux
de Bruxelles, coupez le bout du pied, enlevez les basses feuilles et
mettez à mesure dans une terrine d'eau froide; lavez et égouttez.
Jetez-les dans de l'eau bouillante salée; lorsqu'ils sont cuits,
égouttez-les. Faites chauffer 30 grammes de beurre dans un plat
;i sauter, mettez-y les choux, roulez-les pour quils s'imprègnent
de beurre, ajoutez sel, poivre et un peu de persil haché.
Macaroni a l'italienne. Mettez, dans une casserole de
la contenance de quatre litres, deux litres d'eau salée en ébullition,
versez-y le macaroni brisé en deux ou trois parties, faites blanchir
pendant trente minutes; égouttez, nettoyez la casserole, remettez
le macaroni, mouillez avec quelques cuillerées de bouillon, laites
mijoter; lorsque le bouillon est absorbé, ajoutez 30 grammes
de beurre, du gruyère r'pé, sel, poivre ; remuez avec
précaution pour opérer le mélange et servez chaud.
Le macaroni demande à être fortement relevé.
Pour 500 grammes de macaroni, on emploie 250 grammes de fromage.
Des entremets sucrés
Beignets de pommes. Prenez deux pommes de reinette,
pelez-les et coupez chacune en sept ou huit rondelles; mettez-les à
mesure sur une assiette ou un plat, saupoudrez d'un peu de sucre en
poudre, arrosez avec une cuillerée de bonne eau-de-vie ou de
rhum, trempez chaque morceau dans la p'te à frire et plongez
à friture chaude; avez soin de les retourner; trois minutes suffisent;
égouttez sur un linge, dressez sur plat, saupoudrez de sucre
en poudre.
Beignets de pêches, d'abricots. On coupe
les pêches et les abricots par quartiers, on les fait macérer
un peu avec sucre en poudre, rhum, eau-de-vie ou kirsch, et ensuite
on les finit comme les beignets de pommes.
Pommes au beurre. Ayez six pommes de reinette,
videz-les et pelez-les. Beurrez un plat d'office qui les contienne juste,
placez-y les pommes, bouchez le trou avec un petit morceau de beurre,
saupoudrez de sucre en poudre, ajoutez deux cuillerées d eau
sans mouiller les pommes, poussez au four doux; lorsque les pommes sont
cuites, garnissez-les chacune d'un petit croûton et arrosez-les
avec quelques cuillerées de sirop de groseilles.
De la pâtisserie.
Tarte aux cerises.Mettez sur la table 150 grammes
de farine, faites un trou au milieu, ajoutez 40 grammes de beurre, 40
grammes de sucre en poudre, un jaune d'oeuf, deux petites cuillerées
d'eau, délayez le tout, formez-en une boule, laissez reposer
une heure. Beurrez un plafond et un cercle à tourtière,
mettez le couvercle sur le plafond, abaissez la p'te à 3 millimètres
d'épaisseur, garnissez le couvercle, coupez ce qui dépasse;
ôtez aux cerises les queues et les noyaux, rangez-les un peu serrées
dans la tarte; lorsqu'elle est pleine, ajoutez deux fortes cuillerées
de sucre en poudre bien disposé, poussez au four, environ vingt
minutes de cuisson; ôtez le cercle, laissez refroidir.
Les tartes aux prunes, aux abricots, aux pommes se font de même.
Gelée de groseilles. Il faut toujours choisir
les groseilles bien mûres; on peut mélanger les blanches
et les rouges, et les additionner de framboises ; mais il ne faudrait
pas mettre plus d'un quart de framboises par livre de groseilles.
Prenez, par exemple, deux kilos de groseilles égrenées,
mélangées ou non de framboises; mettez-les dans une bassine
de cuivre non étamé, avec un demi-litre d'eau; mettez
à feu doux pour faire crever les fruits et leur faire rendre
leur jus; cela fait, égouttez-les sur un tamis de crin très
fin, pesez le jus, remettez-le dans la bassine nettoyée, ajoutez
500 grammes de sucre cassé en morceaux pour le même poids
de jus; faites bouillir à feu vif et écumez constamment.
Il n'est pas possible d'indiquer le temps nécessaire pour la
cuisson: généralement il faut un petit quart d'heure.
On reconnaît que la confiture est assez cuite lorsqu'une goutte
de gelée versée sur une assiette se coagule en refroidissant.
Ensuite on met la gelée en pots, puis on la laisse refroidir.
Il ne reste plus qu'à couvrir intérieurement les pots
d'un rond de papier trempé dans de l'eau-de-vie, et à
les entourer par un autre papier, assujetti par une ficelle. Il est
nécessaire de les tenir dans un lieu frais et sec : l'humidité
est aussi nuisible à la confiture que la chaleur.
Gelée de framboises. La gelée de framboises
et celle de fraises se font de la même manière; seulement,
pour la première, on met un quart de groseilles par trois quarts
de framboises. La quantité de sucre et la cuisson sont semblables.
Marmelade d'abricots. Choisissez des abricots
bien mûrs, ouvrez-les en deux, ôtez le noyau, pesez. Mettez-les
dans une terrine avec 300 grammes de sucre en poudre par livre d'abricots,
laissez macérer quelques heures, versez dans la bassine et faites
cuire à feu vif en remuant toujours avec la spatule. On reconnaît
que la marmelade est arrivée à son point, lorsqu'elle
est devenue épaisse, bien liée et qu'en y trempant l'écumoire
et en l'enlevant ensuite il en reste une couche qui prend et la masque
entièrement. Retirez-la ensuite pour la mettre dans les pots,
et recouvrez de papier.
Marmelade de prunes, de reines-claudes ou de mirabelles.
Choisissez les prunes ou les mirabelles bien mûres, prenez
250 grammes de sucre par livre de fruits épluchés et procédez
comme pour la marmelade d'abricots.
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